Merci pokilm ! En effet vos pieds tiennent la route, je n'ai que l'embarras du choix et je vais y réfléchir...

Compte tenu du nombre de commentaires je vais commencer à y répondre en commençant par la fin car Labrisse pose une question fort pertinente, question que je me suis moi-même posée un temps sans vraiment y apporter de réponse…

Mais est-ce là ce que l'on doit faire en poésie?

Tout d’abord merci Labrisse pour votre intervention…
Rapidité de lecture avez-vous dit. C’est vrai qu’un sonnet, à mon avis, doit se lire sans heurts, dans la plus grande fluidité… Celui-ci n’est pas le meilleur exemple mais quand j’écris j’essaie de m’y plier.
C’est vrai qu’il y a ici un mélange des genres en ce qui concerne l’écriture… Maniérée je ne crois pas mais peut-être un peu trop enfantine… Bon, c’est venu comme ça sans trop de recherches.

Pour en venir à la question qui m’interpelle je dois une fois de plus rappeler que je ne me suis jamais considéré comme un poète mais plutôt comme un conteur qui versifie autant que faire se peut et avec plus ou moins de réussite… C’est ma façon de m’exprimer mais ça n’est sans doute pas de la poésie comme l’entend le commun des mortels.

On me reproche aussi, plus ou moins ouvertement, la plupart du temps avec la plus grande courtoisie, d’utiliser le mode classique pour des sujets qui ne sont pas « sérieux ». J’admets le paradoxe mais je suis incapable d’écrire un poème en libre ou contemporain. Je m’y suis essayé, ça ne marche pas tout comme ne fonctionne pas chez moi le "faire pleurer dans les chaumières" d'où des sujets plutôt légers faisant plutôt appel aux zygomatiques qu'aux lacrymales...

J’ai besoin d’être guidé dans ma démarche par des règles bien définies…
Alors poésie, pas poésie, je ne sais pas… Pour conclure je vous confie un secret…

J’écris comme je sais, en toute humilité,
Sans le moindre clin d’œil à la célébrité,
Billets, proses ou vers, d’une plume servie

Par la sage raison que confèrent les ans
Quand se dessine un jour l’automne de la vie,
Que l’on soit littéraire ou marcheur des estrans…

Bonne soirée Labrisse et encore merci

Bonjour Alexandre.
Maintenant que vous avez résolu le petit problème de métrique, vos pourrez réflechir à 3 erreurs historiques, dont 2 au moins sont importantes, sur votre texte. A savoir

1. Que Carloman n'est pas mort de la varicelle. On ne sait pas de quelle maladie il est décédé, on sait juste que sentant la mort arriver, il lègue de nombreux domaines à l'évêché de Reims, et meurt 6 mois après. 6 mois, c'estl ong pour une varicelle, tout de même

2. Le mot "fief" apparait pour la 1ère fois au IXème siècle, APRÈS l'éclatement de l'Empire carolingien. Le fief est en effet, comme son nom l'indique, lié à la FEODALITÉ, système économique tout à fait postérieur à la période décrite.

3. Pépin le bref, malgré son sobriquet, est tout le contraire d'un petit roi sans relief, puisqu'il s'agit du souverain le plus important de tout l'occident chrétien depuis la chute de l'Empire romain d'occident : son oeuvre est peut-être plus importante que celle de son fils Charlemagne, notamment dans le domaine religieux (développement du monachisme sur toute l'Europe, création des Etats pontificaux, etc) Mais peut-être était-ce par euphémisme que vous l'avez nommé ainsi ?

Bref. J'avoue être un peu (très) sceptique avec ces histoires revisitées à la sauce humoristique... Le concept, en soi, pourquoi pas, mais lorsque les textes sont truffés d'erreurs historiques, j'avoue ne plus très bien saisir l'intérêt... (par exemple, pour votre texte sur Godefroi de Bouillon, parler de Sherazzade, personnage qui n'apparait dnas la litérature que trois siècles plus tard). Mais peut-être que tous ces anachronismes sont voulus pour rendre les textes plus humoristiques ?

Bonsoir Charivari et merci pour ces précisions...

Le fait que le fief n'apparaisse dans notre langue que quelque cent ans plus tard ne m'empêche aucunement de l'employer aujourd'hui...

Pour ce qui est de la varicelle, maladie très répandue à cette époque, j'ai pris la liberté de la "choisir" pour faire périr ce pauvre Carloman, décédé de maladie à l'âge de vingt ans, la rime était tentante, avouez-le...

Quant à Pépin le Bref, sans grand relief car petit bonhomme si j'en crois l'Histoire.

Ne prenez pas tout ceci pour argent comptant, souriez Charivari, souriez... c'est le seul but recherché en essayant autant que faire se peut de ne pas trop trahir l'Histoire

Permettez-moi de vous souhaiter une excellente soirée...

Ne vous inquiétez pas, Alexandre, je souris, je souris... Mais j'avoue avoir un peu de mal à comprendre le but de ces textes. Apparemment, tout le monde aime sur ce site, à part moi... Et j'essaie de comprendre.

Ça me fait un peu penser à Sacha Guitry et son "Si Versailles m'était conté", mais chez Sacha Guitry tous les éléments historiques étaient justes... Je n'ai rien contre la dérision et même l'anachronisme, ça peut être rigolo, comme dans Asterix, mais celui-ci doit être volontaire et en connivence avec le lecteur. Disons que j'aurais carrément préféré voir Charlemagne armé d'une mitraillette, quoi...

Mais ne vous souciez pas d'un bougon comme moi, ça n'a aucune importance. Excellente soirée à vous aussi.

Mais non Charivari, tout le monde n'aime pas et de plus vous n'êtes pas bougon du tout... Disons que vous avez du caractère ! Je vais vous faire une confidence que bien entendu vous garderez pour vous... J'ai décidé de laisser en paix les mânes de nos Grands Hommes... tout au moins pour un certain temps...

Allez, sans rancune et au plaisir de vous lire.

Sans vouloir vous contredire, Charivari, Carloman a commencé ses bizarreries de legs moins de 4 mois avant sa mort.
Il aurait très bien pu succomber à la varicelle qui provoque des troubles neurologiques graves - et à rebonds, c'est long - chez l'adulte (en plus des respiratoires, évidemment).
Son comportement plutôt incohérent pour un homme de sa trempe et de son temps - oscillant entre massacres sans grande finalité et repentirs pieux - appuierait la thèse d'une atteinte neurologique et d'un état de confusion et d'angoisse qui expliquerait son comportement.
Enfin, je n'y étais pas perso (un autre truc à faire, alors) mais il est avéré que l'on peut bien dire ce que l'on veut en matière d'histoire du moment que l'on ne s'oppose pas à la version officielle du moment, l'histoire contemporaine nous le prouve (tiens, si on parlait de Charles Martel, pour voir, histoire de rigoler un brin...)

A part le très choquant Laon (Bouh ! Alexandre !) qui m'a empêché de commenter le texte (c'est pas vrai, je blague !), il n'y a rien de rédhibitoire dans cette poésie légère et joyeuse qui a le mérite d'introduire la dérision dans un sujet que presque tout le monde ignore.

C'est étrange, l'histoire.
A tout prendre que la relation en soit peu exacte, autant en rire.

J'aime beaucoup les libertés prises par Alexandre avec des faits enterrés.

Et j'avoue ne pas détester l'idée d'un petit grand homme fétichiste du pied :-)

Un chinois avant l'heure de l'éveil, en quelque sorte...

micdec et Alexandre, je vous concède le droit à la varicelle (rires). Effectivement, un des seuls faits avérés est qu'il y a eu du riffifi entre les deux frangins, Carloman et Charles, et que finalement c'est le grand frère qui a gagné. Carloman a pu être forcé de se retirer, comme l'avait fait Pépin avec le dernier roi mérovingien. L'épouqe n'était pas tendre, et les carolingiens ne connaissaient pas le droit d'aînesse, ce qui les incitait à se pouiller entre frères ou cousins.

Bonne soirée

Et encore, à l'époque, y'avait pas la télé pour raconter des couenneries (du moins, il semble)

Je crois que, finalement et tout bien pesé, moi aussi, plus tard, je serai jeune, beau et intelligent...

Suite...

Bonjour à tous, je poursuis !

@ Miguel
Bonjour MM. Heureux que tu aies pris plaisir à cette lecture un peu déjantée…
Pas sûr en effet que l’Inspection entérine l’Histoire selon Alexandre mais ce n’est pas le but de la manœuvre n’est-ce pas ? Merci pour ton passage.

@Leni
Bonjour mon « jeune » ami… Toi qui dois bientôt passer le bac, surtout ne prends pas tes références chez moi… Heureux que cela t’ait plu !

@Wan

Un p’tit mot signé Wan de la Belle Province est toujours le bienvenu… Tu as tout compris Wan, rigidité du cadre et légèreté du propos sont les deux mamelles de ma poésie, si on peut appeler ainsi ce que je propose dans la plupart des cas. Merci petit frère !

@Pizzicato

Merci pour ton passage l’artiste… Tu avais justement remarqué ce premier quatrain bancal et je m’en suis expliqué… Il sera revu et corrigé dans sa version définitive sans que je sache encore quel sera mon choix. Au plaisir de te lire

@ Lagomys

Lagomys, bonjour ! Avec toi j’ai au moins réussi quelque chose, « remettre le classique à l’endroit » selon ton expression. Pas sûr que ce point de vue fasse l’unanimité mais perso ça me fait quand même plaisir. Désolé pour le premier quatrain mais ta proposition tient la pole position et je t’en remercie par avance…
Je sais que ton appréciation, quand même quelque peu surévaluée à mon avis, n’est pas un seulement un retour d’ascenseur… Je crois qu’entre nous, j’englobe dans ce nous tous les Oniriens, la première qualité pour ce qui concerne les commentaires est la sincérité, sincérité que je ne mets pas en doute pour ce qui te concerne. En tout cas merci pour ce commentaire qui m’a fait chaud au cœur !

@ Brab’

On ne va pas revenir sur ce malheureux premier quatrain que tu avais senti, à juste titre, sonner vraiment faux. Je m’en suis expliqué… et tu avais raison.
Pour les détails historiques, il semble que Carloman soit mort de maladie à l’âge de vingt ans… Peut-être aidé par son aîné mais n’ayant plus de témoins sous la main on ne va pas rouvrir le dossier.

Petit roi sans relief… compte tenu de sa taille, of course !

Pour ce qui est du Grand Pied, au singulier, rien n’est gravé dans le marbre mais il semble que la Bertrade avait un pied bot d’où deux pieds dissemblables, d’où le second était Grand pied…
C’est une explication parmi d’autres car on trouve aussi aux Grands Pieds, ce qui ne m’arrangeait pas pour la rime.

Bon, voilà ce que je pouvais te répondre… Quant à pseudo, surnom, alias et tutti quanti je n’ai jamais vraiment vu la différence.
J’ai lu ton poème du matin, je vais y retourner as soon as possible !

@ Marite

Fidèle lectrice s’il en est, toujours heureuse de découvrir les élucubrations pseudo-historiques du vieil Alex, je te remercie du fond du cœur pour ce charmant commentaire…
Pour répondre à ta question concernant la varicelle, je n’en sais fichtrement rien mais est-ce crime de lèse-majesté de succomber à la rime ? De toute façon il est mort de maladie, celle-là ou une autre
ne change pas le cours de l’Histoire… Merci ma chère amie

@ Croquejocrisse.

Tout d’abord permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue sur Oniris si je ne l’avais déjà fait !
Ensuite je vous remercie de vous être penché sur ce texte et d’y avoir laissé votre avis
Enfin, je regrette profondément de ne pas correspondre à vos critères poétiques mais tous les goûts sont dans la nature et je respecte les vôtres.
Au plaisir…

@Pimpette

Ma chère Pimpette, tu avais deviné une fois de plus qui se cachait derrière ces quelques vers et je suis très heureux que tu aies pris goût à ce genre d’aventure poétique selon tes propres termes.
Afin de ne point lasser, car trop c’est trop, je vais momentanément changer de registre, mais je pense que j’y reviendrai un jour ou l’autre car l’Histoire est un inépuisable vivier.
Un grand merci pour ton commentaire toujours apprécié de ma part !


@socque.

Bonjour socque. Je vous dois quelques explications que voici :
Les rimes sont peu inventives dites-vous…
Il y a quand même les rimes en « ief » et en « ied » qui ne courent pas les rues en poésie classique mais soit…
« Comte et père d’icelle » représente bien à mes yeux le Moyen-âge et si un mot est ici appelé par la rime, ce n’est pas icelle mais varicelle comme je l’ai déjà précisé.
D’accord avec vous pour gamin qui dénote par rapport au reste…
Quant à Carloman, mort à vingt ans de maladie, était-il depuis toujours un frêle benjamin, nous ne le saurons jamais mais pourquoi ne pas prendre quelques libertés avec l’Histoire dans un texte qui ne se veut que divertissement et non pas référence…
Je tiens à vous remercier pour la qualité de vos commentaires qui ne laissent rien passer et c’est très bien ainsi ! Merci, socque…

Voilà Mesdames et Messieurs, je pense avoir répondu à vos questions et je vous remercie pour ces commentaires constructifs. Je remercie également le CE ainsi que tous les lecteurs de ce sonnet sans prétention qui aura tout de même fait sourire un certain nombre d’entre vous, seul objectif affiché par l’auteur…
Bonne journée