Bonjour XM,

J'avoue ne pas comprendre. Mais comme je ne suis qu'un néophyte en poésie classique, je suis évidemment très pressé de m'instruire. Où voyez-vous que l'alternance des rimes masculines et féminines n'est pas respectée ?

Si cela vous choque qu'une même rime soit répétée entre le derniers vers du premier quatrain et le premier vers du second, je dois vous avouer que lorsque je n'y connaissais vraiment rien, je me demandais, comme vous, si cela ne constituait pas une entorse à la règle, et si cela n'en constituait aucune, pourquoi ?
Depuis, j'ai bien sûr acquis des rudiments, guère plus que des rudiments certes, mais il ne fallait guère plus que des rudiments pour comprendre que la règle est respectée, ce que nous pouvons d'ailleurs vérifier en prenant au hasard n'importe quel sonnet publié sur Oniris ou ailleurs.

A moins que ce ne soit une plaisanterie. J'aime beaucoup les farces.

Avouez que ce serait tout de même cruel que Musard ait eu a prendre la règle du maître sur les doigts, afin d'acquérir péniblement les règles des maîtres, pour se faire aujourd'hui taper sur les doigts par un écolier farceur parce qu'il y serait parvenu !

XM, je crois que vous faites une confusion entre la richesse d'une rime et son genre. Si vous faites allusion aux consonnes d'appui, il me semble qu'elles concernent la richesse de la rime et non son genre.

Je ne puis qu'appuyer ce que dit Stony : le sonnet est un cas particulier où, puisque les rimes des quatrains sont les mêmes, entre les deux quatrains la rime d'alternance chabadabada (ou : un homme et une femme, masculin-féminin), n'est pas respectée ; c'est étudié pour.

On attend pour les quatrains d'un sonnet le régime de rimes suivant : ABBA ABBA, régime qu'a parfaitement respecté Musard puisque ses quatrains affichent "être"/"fait"/"fait"/"être" "être"/"fait"/"fait"/"être".

Bonjour Stony,
Je ne fais jamais de farce quand je parle poésie avec un auteur. Tout ce que je peux faire, c'est me tromper. C'est pour cela que je précise toujours qu'il n'y va que de mon opinion personnelle.
Si vous voulez comparer ce que j'ai dit au sujet de la rime, comparez alors avec n'importe quel sonnet connu et publié. Oniris, hélas, n'est pas une référence. Je n'ai jamais rien compris aux règles oniriennes, ni à sa façon de juger un poème. Allez jeter un coup d'oeil sur P.Valéry, Verlaine, Baudelaire, Musset etc...
Les commentaires ne sont pas faits pour plaire à l'auteur. Tenez! L'image du moineau blessé tremblant que certains ici, admirent tant, je l'ai vue mille fois. J'ai tû cette pensée dans mon commentaire parce que je ne voulais pas décourager Musard.

Bonjour XM

"Oniris, hélas, n'est pas une référence. Je n'ai jamais rien compris aux règles oniriennes, ni à sa façon de juger un poème. Allez jeter un coup d'oeil sur P.Valéry, Verlaine, Baudelaire, Musset etc..."

Alors là je suis entièrement d'accord avec toi et comme je viens
de me faire refuser un sonnet en classique je ne publierai
plus qu'en néo.
Les règles oniriennes sur le sujet étant vraiment trop vagues .

Bien à vous.

Hananké

Bonjour Socque,
Vous l'avez dit : "pour le sonnet la règle n'est pas respectée" ce qui ne veut pas dire que si elle l'était, le sonnet ne serait pas plus classique.
Enfin, ce n'était qu'une remarque de ma part. Je suis heureux que chacun ait donné son opinion. J'en prends moi-même de la graine.

Quoi qu'il en soit, XM, je ne pense pas que Musard ait à s'indigner des choix effectués par Baudelaire.


"Tout va bien au sonnet : bouffonnerie, galanterie, passion, rêverie, méditation philosophique. "
(Musard, Oniris, post #8, 2013)


"Quel est donc l'imbécile [...] qui traite si légèrement le sonnet et n'en voit pas la beauté pythagorique ? Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense. Tout va bien au sonnet : la bouffonnerie, la galanterie, la passion, la rêverie, la méditation philosophique."
(Charles Baudelaire, Lettre à Armand Fraisse, 1860)


En réalité, XM, je pensais que vous reprochiez à Musard de n'avoir pas respecté dès règles, alors que vous lui reprochez finalement, à ce que je crois comprendre, exactement le contraire, ou du moins de respecter les règles d'Oniris.


Bonne soirée

Citation :

As-tu lu, sous ma plume, que ces deux mots ("petit écolier") avaient été choisis en référence à une publicité bien connue, et que c'était un parti pris de ma part que de jouer sur ces mots-là ? Non. Pas une fois. Pur procès d’intention, au passage.
Tu as trouvé cette idée dans le commentaire d'un ou deux lecteurs, ce qui ne signifie aucunement que cette idée est mienne, et qu'elle a motivé le vers de chute.
Cela dit, si je ne l'ai pas relevé, ce clin d’œil involontaire m'amuse assez, après coup.

Je prends note de ta réponse. Quant au schéma traditionnel des rimes du sonnet, libre à toi de le trouver insatisfaisant.

Amicalement à tous ceux qui sont intervenus ici.

Bonjour Musard,
On vient de m'envoyer un message privé qui m'a convaincu au sujet de la rime fem/masc entre les quatrains. On peut le faire. Tu n'es pas fautif. Ton sonnet se porte bien.
Au sujet du biscuit, les vers ambigus font courir à l'auteur le risque d'être mal LU.

Amicalement.

A la bonne heure, XM !
Je peux bien vous le dire, maintenant : vous m'avez foutu une de ces frousses ! J'ai bien cru que je devrais relire tout le Sorgel. Et le Sorgel, croyez-moi, ça n'est vraiment pas pour les enfants (vous remarquerez, en fin de pub, la géniale référence, visuelle et sonore, aux Oiseaux d'Hitchcock dont nous nous sommes récemment entretenus sur un autre fil).

Musard, je vous prie de pardonner mon intrusion intempestive sur ce fil. Sachez tout de même que j'avais lu votre sonnet, mais que ma timidité me retenait encore de le commenter.
Quant à XM... eh ben, lorsqu'on est maître biscuitier chez LU, c'est pas joli joli de venir faire de la pub pour son employeur sur un site littéraire. Et il prétendait ne pas plaisanter... escroc !

Bonsoir Stony,
Enfin, tout est bien qui finit bien. Maintenant je vais aller me grignoter quelque chose de plus nourrissant qu'un biscuit.
J'avouequevotre fil m'a bcp amusé; j'aimerais vous répondre avec un peu plus d'humour, mais je crains d'être modéré avant même d'ouvrir la bouche.
Depuis que je suis sur Oniris, je vis dans cette terreur, une terreur d'écolier, certes, mais néanmoins justifiée après avoir vu certains de mes commentaires subir le sort humiliant de la modération. Alors,zou! Je sors.