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Re : Eteint à petit feu
Visiteur 
Plus extrême que la quête de reconnaissance extrême : quête d'existence.
Je sais très bien tout ça, Widjet, n'y revenons plus.

Bien sûr, ce que j'ai écrit et ce que je peux bien penser de ton écriture n'a rien à voir avec la sympathie que je peux avoir pour toi.

Bye

Contribution du : 24/11/2013 20:53
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Re : Eteint à petit feu
Maître Onirien
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Bonsoir Stony ! Tu aurais bien tort d'être effrayé par mes élucubrations toutes bien subjectives. C'était effectivement "le grand soir" la nouvelle qui m'est revenue à l'esprit. Du coup j'y suis retournée pour relire mon commentaire " ... Je n’ai pas ressenti les émotions qui l’ont traversé. Il se raconte comme s’il était simple observateur, « détaché » ou comme s’il avait été anesthésié ... " C'est, je crois, cette forme de "détachement" que j'ai retrouvé dans celle-ci "Eteint à petit feu" et qui me fait penser qu'un tel personnage, face à certaines situations, peut avoir des réactions très froides, calculées et c'est cela qui avait tendance à m'effrayer. Mais ce n'est qu'un personnage d'une histoire n'est-ce pas. D'ailleurs, tu pourrais ne pas abandonner le personnage et écrire une autre nouvelle avec une intrigue plus inquiétante encore. Très bonne soirée à toi )

Contribution du : 24/11/2013 20:59
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini.
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Re : Eteint à petit feu
Visiteur 
Citation :

[...] qui me fait penser qu'un tel personnage, face à certaines situations, peut avoir des réactions très froides, calculées et c'est cela qui avait tendance à m'effrayer.


Tu dis ça pour me rassurer ?

Le détachement d'un narrateur peut n'être qu'apparent, lorsqu'il fait confiance au lecteur pour qu'il se construise ses propres émotions sans vouloir les lui imposer. Les faits suffisent, parfois, et les non-dit peuvent être plus lourds qu'un paragraphe entier.
As-tu lu "La vie devant soi" ? Sinon, je te le conseille. Si tu veux un véritable exemple bien fait, extraordinairement bien fait, prodigieusement bien fait de narrateur enfant déroulant ses expériences avec un apparent détachement, tu perdrais beaucoup moins de temps à lire Emile Ajar que moi-même, ça c'est certain !
Si tu ne parviens pas à te construire tes propres émotions avec ce bouquin-là, je ne pourrais rien te proposer de meilleur.

Quant à la vraie vie, la froideur peut aussi n'être qu'apparente, d'ailleurs proportionnelle au bouillonnement interne, lorsqu'une personne s'est construite dans la nécessité de taire ses émotions face à celles des autres qui prenaient toute la place disponible, voire de réduire au minimum sa propre existence tant celles des autres étaient écrasantes, et l'impression de calcul qu'elle donne n'être au contraire que la marque d'une stupeur, d'une incompréhension, d'un désarroi, voire d'une demande inconsciente, d'un appel au secours, une quête d'existence incluant son propre échec, tant l'échec, normalement à éviter dans une stratégie saine, peut devenir un mode de fonctionnement lorsque sa fréquence en a fait une expérience reconnaissable et donc rassurante, même si douloureuse.
Parfois, certaines personnes développent à leur insu, je veux dire inconsciemment, des stratégies visant à faire fuir les autres dont elles ont pourtant tellement besoin. Lorsqu'elles prennent conscience de ces mécanismes, le mode de fonctionnement peut-être tellement bien ancré qu'il soit très difficile de s'en dégager. Je sais que ça peut être très difficile de l'imaginer, mais dans ces circonstances, l'échec peut être rassurant, et la réussite faire peur.
Et c'est malheureusement un système qui s'alimente et s'amplifie lui-même, car toute nouvelle expérience d'échec ajoute à l'habitude, certes douloureuse mais rassurante. Et comme les relations humaines sont décidément très mal faites, les stratégies pour faire fuir sont très efficaces, du moins pour faire fuir les personnes "saines". Dès lors, il n'y a plus que les personnes elles-mêmes "malsaines" qui ne fuient pas, et elles se retrouvent entre elles, alimentant le cercle malsain, sans plus d'espoir de le briser. Lorsque ce fonctionnement devient conscient, on ne recherche plus les contacts malsains, mais comme on continue de mener les contacts sains à leur échec, il ne reste plus que la solitude.

Contribution du : 24/11/2013 23:00
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Re : Eteint à petit feu
Maître Onirien
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15/11/2008 09:48
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Hello Stony ! Non ce 'était pas du tout pour te rassurer, c'était simplement ce que j'ai réussi à formuler pour traduire ma perception du personnage de ta nouvelle. La solitude est parfois indispensable et nécessaire pour se retrouver et se reconstruire. Débrancher toutes les connexions qui perturbent et qui, parfois, en fait, ont besoin de cette connexion pour entretenir leur "main-mise" est très salutaire. Un échec n'est pas dramatique en soi, c'est selon l'importance qu'on lui donne. Vivre simplement, pour ce qui fait plaisir, même si c'est pour ne rien faire, c'est indispensable pour permettre à l'esprit de "respirer". Et puis tout est relatif Stony, un échec pour soi-même est parfois une réussite pour l'autre ... alors )
Bon début de semaine !

Contribution du : 25/11/2013 07:24
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Re : Eteint à petit feu
Visiteur 
Sans doute mon boulot qui me fait perdre complètement la boule, ainsi que d'ailleurs à mes collègues.
Ne rien faire, oui, ce serait chouette, mais c'est pas possible.
Bon, merci, Marite; je sais que c'est de ma faute, mais je préfèrerais qu'on en reste au texte, maintenant.
Mes excuses.

Contribution du : 25/11/2013 13:15
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Re : Eteint à petit feu
Visiteur 
IKRAN


Merci pour votre com.

Bon, soit, vous êtes Belge, mais je ne vous en veux pas, vous ne l'avez certainement pas fait exprès.

Je suis particulièrement ému, Ikran, car m'offrez le commentaire de loin le plus utile qu'il m'ait jamais été donné. Nous y reviendrons.

Citation :

Il y a des problèmes de mise en page qui me chagrinent mais je ne sais pas si ils sont dus à Oniris ou à vous.

Par exemple, un ":" en début de ligne.

Si vous utilisez word pour écrire en premier lieu, le mieux est de mettre un espace insécable mais là encore, je ne sais pas si Oniris prend les espaces insécables en compte.


Je vous remercie pour vos conseils typographiques, mais je dois hélas confirmer ce que vous soupçonniez : Oniris en est responsable.
Pour ce qui concerne la solution des espaces insécables, je puis vous épargner des tests fastidieux : la copie d'un espace insécable depuis Word n'y change rien.
Heureusement, vous êtes à l'abri de ces soucis de mise en page, puisque vous n'officiez qu'en poésie.
Un conseil tout de même : faites gaffe à la poésie en prose !
Si vous souhaitiez néanmoins vous mettre à l'abri de ce genre de choses, faites mois signe, car il m'est arrivé d'inclure dans une nouvelle un article imaginaire de journal sur trois colonnes, avec titres en gras et texte en une police différente. Acceptez-vous de vous mettre au HTML ?
Le plus souvent, j'écris en premier lieu sur papier. Et je puis vous dire que, pour y être insécables, les espaces y sont vachement insécables.


Citation :

Je trouve bonne l'idée d'être à 100% dans l'esprit du narrateur, mais je trouve dommage que le personnage justement se cantonne à ce que vous en montrez.


Je ne suis pas certain que l'idée d'écrire à la première personne du singulier soit originale, mais je vous remercie pour ce compliment.
Qu'auriez-vous souhaité que je montre du personnage ?
Profitez-en car je suis sur le point de cesser la littérature interactive, ce fabuleux concept selon lequel j'écris une première version et j'en propose ensuite une seconde incluant les desiderata du lectorat-commentariat.


Citation :

Pour en venir à brûler son homme, je pense qu'il aurait été jouissif d'exploiter le côté malsain du personnage. Je pense qu'un crime passionnel cache toujours, ou presque - en tout cas surement lorsqu'il s'agit d'un personnage de fiction - quelque chose de plus profond. Ça n'est qu'un avis tout à fait personnel mais c'est ce qui m'est venu en tête.


Je me souviens qu'à l'occasion de la publication de la première version de ce texte, un commentateur avait relevé les raisons ayant pu pousser Nicole à tuer son mari. Outre les raisons évidentes de la mise en péril de la situation matérielle, financière de Nicole, et de son statut de cocufiée, ce commentateur évoquait des vexations non dépassées de l'héroïne, comme le fait d'être maintenue dans un statut second, le fait d'être considérée comme une idiote, selon elle, par son mari et la maîtresse de celui-ci. Une question d'ego meurtri, pourrait-on ainsi résumer, supporté par un style qui se veut froidement distancié, ayant pour vocation de rendre crédible le passage à l'acte.


Citation :

Pour contredira dans une certaine mesure ce que je disais plus haut, je trouve que ce que vous montrez du personnage est solide.


Je vous repose alors la question en la complétant : qu'auriez-vous souhaité que je montre du personnage qui n'ait pas d'intérêt dans la construction de celui-ci ?
Rappel : dernière limite promotionnelle pour la littérature interactive.


Citation :

Peut-être ces relations sont-elles simplement trop banales à mon goût, un peu comme une sauce béarnaise conviendrait moins à mes frites qu'un bon ketchup (oui, je suis Belge).


Et vous osez affirmer que vous boudez la mayonnaise et l'andalouse !
Vous les mangez au Quick, vos frites ? Avec le petit pot en plastique renfermant le ketchup ?
Si je devais encore écrire une nouvelle et s'il me prenait l'idée de la situer à Bruxelles ou ailleurs, j'essayerais bien entendu de me documenter solidement pour offrir un contexte régional crédible, ou bien alors je me permettrais de vous demander conseil.
Du ketchup, vous êtes certain ?
Moi, vous savez, je ne suis pas très "frites", mais je ne résiste pas à un beau gratin dauphinois.


Mais que j'en vienne à l'intérêt principal de votre commentaire, sans nul doute le meilleur que j'aie jamais reçu.

Citation :

Mais la sauce béarnaise se marie très bien avec le cèleri ! Et le cèleri rend sexy.


Mais bon sang, Ikran, pourquoi diable avez-vous attendu si longtemps pour me donner de si précieux conseils ?
Le céleri, dites-vous ?
Voilà qui est fort intéressant et qui pourrait me rendre d'excellents services.
Quel type de céleri me conseillez-vous ? Céleri branche ? Rave ? Perpétuel ?
C'est une question de saison, j'imagine.
Comment dois-je le préparer ? Ou peut-être devrais-je le consommer cru ?


Je vous remercie encore de vos précieux conseils, Ikran.
Vous savez quoi ? Je ne vais pas attendre pour entamer l'écriture de la troisième version. J'y inclurais la genèse de l'idylle entre Vincent et Patricia. Vincent préparerait un plat en cuisine. Il ne pourrait résister à la tentation de croquer une branche de céleri. Il apporterait personnellement le plat en salle, à la table de Patricia, et celle-ci ne résisterait pas à l'attraction sexuelle provoquée par la consommation du légume magique.
Pourquoi ai-je donc songer à cesser l'expérience de la littérature interactive ? C'est idiot.
Nous allons faire du bon boulot ensemble, Ikran.

Contribution du : 27/11/2013 01:13
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Re : Eteint à petit feu
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De Luxembourg
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Ouaip, à te voir jouer la politique de la terre brûlée avec les commentaires, je suis pas sur d'avoir envie de me lâcher sur ton texte ^^ De l'humour belge ?

J'aime bien ta réponse à Acratopege qui rejoint directement les remarques de Salam et Widjet. J'ai lu "Un auteur écrit toujours pour quelqu'un, parfois cette personne est lui-même". On ne peut pas écrire pour "son public", je pense.

À la réflexion, je vais commenter, parce que j'avais déjà lu la mouture précédente et que je ne vois pas mon pseudo dans ton premier post.

Peace,
cebo

Contribution du : 27/11/2013 02:06
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Re : Eteint à petit feu
Expert Onirien
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STONY

Content d'avoir pu vous être utile avec ce que j'ai pu vous déblatérer.

Je vous remercie pour l'info concernant la mise en page sur Oniris. Me voilà rassuré.

Pour en revenir à votre personnage, - et je vous remercie au passage pour cet altruisme dans la démarche - il me semble que ce qui m'aurait plu au moment où j'ai lu votre nouvelle pour la première fois (je sortais du visionnage intensif d'une partie de l'oeuvre cinématographique d'Haneke) était une description différente de la combustion du mari. Tout le passage où vous jouez sur les mots et faites feu de tout bois avec l'embrasement, la cigarette (arrêter de fumer) etc ... et bien j'aurais bien vu la fille commenter ce meurtre comme si elle préparait un bon petit plat et que son mari était une banane flambée ou quelque chose du genre. Vous auriez ainsi pu jouer sur l'aspect malsain et instable du personnage et le montrer sur le vif disons, plus découvert. C'est un peu ce que j'imaginais mais après relecture, l'ensemble du texte se fige en un bloc dans ma tête et j'ai de plus en plus de mal à vouloir me détourner de ce que vous en avez fait.

Il m'arrive de manger mes frites chez Quick mais dans ces moments-là, je suis désemparé. Un gratin Dauphinois, une truffade, un gigot en croûte, tout cela est appétissant comme rien d'autre !

Comme ça maintenant je vous conseille un cèleri branche, je trouve leur aspect plus intéressant. En plus le côté "branche", un peu phallique un peu symbolique à la fois de la cuisine et de la trahison dans le couple.

Je serai ravi de lire ce que vous en ferez, si le coeur d'artichaut vous en dit.

Très bonne nuit.

Contribution du : 27/11/2013 02:20
_________________
Eru
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Re : Eteint à petit feu
Visiteur 
@ Cebo :

Voici la liste des commentateurs de la première version :

LeopoldPartisan, socque, macaron, Palimpseste, Beckett, widjet, Brabant, Pepito, AntoineJ, Blacksad, alvinabec, Ludi, Alexandre, jeanmarcel, Kerosene, caillouq, xaba, Laure.
(liste arrêtée au moment de la suppression du texte du catalogue)

Terre brûlée ou pas, tu sais, ça n'a plus aucune importance. Pour moi, pour l'instant, elle est juste infertile.
Consacre plutôt ton temps à d'autres auteurs.
Je ne dis pas que je n'écrirai plus, mais pour l'instant, non merci.

@ ikran :

Merci, j'ajoute la banane au céleri.

Contribution du : 27/11/2013 11:12
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