Ok.Mais Je Ne Parlais Que Des Textes Publiés Sur Oniris,mais De La Poésie En Génerale.

Par Exemple,les Fleurs Du Mal...

Bonjour kouessi ! Ah Les fleurs du mal, le Voyage à Cythère, Les deux bonnes sœurs, Le gouffre... et j'en passe ! Vous avez bon goût... Que pensez-vous de ces quelques vers, non point de Baudelaire mais d'un auteur contemporain très peu connu il est vrai ?

Vous prendrez bien un vers ?

Rimbaud, Apollinaire,
Aragon, Baudelaire ?

Mais oui j’ai du Prévert ! Voulez-vous L’inventaire ou bien La crosse en l’air ?
Vous aimez Barbara… Mais qui ne l’aime pas ?


Un vocabulaire à la portée de tout un chacun, ne pensez-vous pas ?

A la vôtre kouessi et bonne continuation...

Bonjour kouessi et je comprends parfaitement votre questionnement
légitime.
Personnellement, à chaque publication, je me rends compte
de l'incompréhension de quelques commentateurs.
Il faut du temps pour assimiler et comprendre ce qu'un auteur
a voulu dire par ce langage poétique si particulier, fait d'images,
de métaphores, d'inversions, de rejets, de renvois, d'incises, etc...

Ce que je retire finalement de tout cela c'est qu'en général
les poèmes sont lus et commentés trop rapidement et bien peu
de questions sont soumises à l'auteur.

Bonne journée.

Hananké

Comme disait Boileau dans son Art Poétique

Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Oui Tizef, c'est toujours l'éternel dilemme :

Est-ce l'auteur qui s'exprime mal ou le lecteur qui ne comprends rien ?
Je pense que Boileau a voulu faire un bon mot plus qu'énoncer
une évidence mais c'est un avis tout personnel, bien sûr.

Hananké

En prose, ou en vers libres, si l'on conçoit bien son sujet, il très facile de s'exprimer clairement. C'est d'ailleurs à mon avis la moindre des politesse vis à vis du lecteur.

En poésie classique (ou néo), c'est une autre paire de manches.
Même si les mots arrivent aisément, il faut souvent leur tordre le bras pour qu'ils consentent à respecter le règlement.
Hananke, je devine le boulot qui se cache derrière ton dernier poème. Avec un tel sujet, tu as choisi la difficulté et tu t'en es bien tiré.

T'as raison Zef et en plus de leur tordre les bras pour les faire entrer dans le moule, j'avoue que de temps en temps j'aime bien glisser un ou deux mots déjà tordus par nature...
Cela dit, je n'ai pas la science infuse et il m'arrive régulièrement au cours d'une lecture, poésie ou pas, d'avoir recours à ma meilleure copine, Larousse à qui je suis fidèle depuis toujours... et je comprends parfaitement l'intervention de kouessi...

merci à tous.

la lumière s'allume!

Certains mots soutenus et/ou rares d'emploi ont une place privilégiée en poésie. D'abord parce qu'ils ajoutent une note raffinée et ne renvoient donc pas tout de suite à une réalité quotidienne. Ils génèrent donc des images inhabituelles ou inattendues, des métaphores plus nombreuses. Ensuite, certains mots rares ont une musicalité précise ce qui permet de jouer sur les effets rimiques. Ensuite, ces mots ont une existence propre, il est donc judicieux, en littérature, de les employer. Ca n'empêche pas le langage familier ou courant mais je trouve que la poésie se prête bien à ce jeu de langage. C'est le moment où jamais de les employer.