Je quitte ce débat qui est une affaire de "spécialistes" Je suis un partisan de la modulation harmonieuse
En chansons
Leni

D'autres liens et explications théoriques :

4-2- la conjonction de coordination et

En toute rigueur, la conjonction de coordination et devrait former un liaison avec les mots la suivant et commençant par une voyelle. Le résultat est aujourd’hui bizarre pour l’oreille.

Thénot sur ce bord ici,
A Vénus sacre et ordonne
Ce myrthe et lui donne aussi
Ses troupeaux et sa personne.
(Joachim du Bellay, A Vénus)

Il est admis depuis le XIXème siècle que la conjonction de coordination et ne forme plus de liaison avec les mots la suivant et doit être suivie de mots commençant par une consonne, sous peine de former un hiatus proscrit.

Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
(Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques, Le Lac)

Voici le poème de Du Bellay dont je parle plus haut.

liens :http://darius.hyperion.over-blog.com/article-essai-sur-l-e-muet-et-l-hiatus-2-2.html

Bonjour JulienLecomte... Permettez-moi tout d'abord de vous souhaiter la bienvenue sur Oniris en espérant que mon intervention n'aura pas de fâcheuses conséquences sur nos relations futures...

Je suis franchement désolé d'avoir déclenché ce "tsunami poétique" qui n'en valait sans doute pas la peine d'autant que c'était votre premier texte sur Oniris...

Cet hiatus "et un" m'a frappé dès la première lecture car je me réfère à Sorgel qui est la règle sur ce site... Ceci dit, ça n'est pas gravé dans le marbre et bien que possédant le Petit Traité de versification de Grammont, j'avoue humblement ne pas y rechercher les réponses aux questions que je me pose parfois. Je vous promets de m'y pencher...

J'ai vu que le vers avait été corrigé et je vais de ce pas poursuivre l'autopsie de votre suite de quatrains.

Bien cordialement... Alexandre, malgré tout un tantinet confus !

Si je peux apporter un petit plus au débat, un de mes "maître" dans mon atelier de poésie explique ainsi l'évolution du "et". Les anciens le prononçait à la façon latine "ette" en appuyant sur le T comme dans et-coetera ce qui ne provoquait pas de hiatus. Avec la manière moderne de ne pas émettre le T et d'éviter la liaison certains puristes on déduit qu'il y avait hiatus et l'ont assimilé à un E accentué. Mais l'essentiel c'est l'ensemble du poème. A l'origine, Oniris a choisi le Sorgel. Sauf à changer de référence, c'est lui qui s'applique sur le site. Et la modification apportée au poème de Julien montre bien qu'il est possible de "faire avec".
Poipy, dans son précis de versification écrit: La conjonction et est concernée par cette règle (de l'élision du "e") mais des expressions comme et alors, et enfin, et aussi sont à éviter... ... toujours suivre et d'un mot commençant par une consonne.
Mireille Turello-Vilbonnet confirme ce point de vue dans ses fondamentaux de l'écriture poétique.
A titre personnel, j'essaie d'éviter la rencontre de et avec une voyelle ou bien je passe en néo ce qui ne me pose aucun problème.Le néo n'est pas une sous-catégorie du classique, il lui est parfois supérieur.

Mea culpa, mea maxima culpa.

Mon job consiste à vérifier si les poèmes proposés en catégorie classique respectent les règles en vigueur sur ce site. Si tel n'est pas le cas, le texte est renvoyé à l'expéditeur dans les 48 heures pour qu'il le corrige ou le propose dans une autre catégorie.

Les hiatus sont les plus difficiles à détecter. Dans ces "Prémisses" j'en ai laissé passer un, déclenchant de ce fait sinon un tsunami, du moins une sérieuse bourrasque.

Je me dois d'assumer cette négligence. Après recherche sur Internet, j'ai découvert qu'il existait à Chantilly une officine spécialisée dans le Hara-Kiri.

Tout est prévu. Les sabres sont affûtés comme des rasoirs, la dépouille est acheminée sans délai vers le crématorium et les cendres expédiées à domicile par Colissimo.

C'est super. Le seul problème est que la prestation coûte la peau des fesses. J'ai commencé à contacter quelques organismes de crédit, mais pour l'instant aucun n'accepte de financer ce projet.

On se demande bien pourquoi.

Clément Marot, épitre à Lyon Jamet :

"Il arriva joyeux et esbaudy"

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/clement_marot/a_son_ami_lion.html

c'est cité dans le traité de Banville, après le tacle de Boileau sur Ronsard, il esquive le hors jeu pour lui reprendre la balle...

Bonjour Tizef et n'exagère pas, je sais par expérience
que les hiatus sont les plus durs à détecter comme erreurs
de prosodie.

Ce fut simplement un échange courtois sur un thème concernant
la catégorie classique.

Hananké

Ah mon cher Zef, non ! pas Hara-kiri... même à Chantilly !

As-tu remarqué que nul débatteur n'a mis en cause nos correcteurs bien aimés ? C'est moi, après Hananke, qui aie fait, bien involontairement d'ailleurs, monter la mayonnaise...
Et voilà qu'à mon tour je songe à la culture nipponne pour effacer cette bourde... Je possède une vieille lame africaine, rouillée à souhait, qui devrait faire l'affaire... au risque d'attraper le tétanos !

En fait, dans cette affaire tout le monde a raison selon ses références classiques... Fermez le ban !

Le hara-kiri étant hors de prix, en guise de pénitence, j'ai commis ce textounet que je recopierai 500 fois.

Versicoteurs, de nos œuvrettes,
Chassons le perfide hiatus.
En nos vers, chers amis poètes,
Il est discret comme un cactus.

Polluant stances ou bluettes,
Il affiche un vilain rictus.
Versicoteurs, de nos œuvrettes,
Chassons le perfide hiatus.

Dangereux pour nos cervelettes,
Son excès conduit à l’ictus
Et peut causer des infarctus.

Vite, sortons nos escopettes,
Versicoteurs, de nos œuvrettes,
Chassons le perfide hiatus.

joli joli Tizef
Je coiffe mon casque et je pars chasser l'hiatus avec vous J'ai une sarbacane (celle de la chanson) une gâchette de fusil Lebel et la fleur
qui allait avec le fusil Je chanterai la chanson"Partir c'est mourir un peu"Et ensemble sur l'air de Fugain nous chanterons sous ta direction 3 4Tous Les oniriens.....
Gaston Leni