Ah non ! Pour les mathématiques, là c'est sûr qu'elles préexistent.
Pour la poésie, je ne sais pas. Cette pensée m'interpelle. Je crois que certains poètes s'effacent devant leurs découvertes, comme Rimbaud ou Rilke, et que d'autres font un grand travail d'invention par dessus, comme Baudelaire ou Verhaeren. Mais je peux avoir tout faux...

"Selon Heidegger, c'est poétiquement que l'homme habite sur la Terre c'est à dire que le mode propre de la relation de l'homme au monde c'est le mode poétique parce que c'est le mode de la pleine disponibilité à cette énigme. Le poème serait donc une façon d'habiter le monde et c'est cette notion d'habiter, d'être chez soi qui est fondamentale; c'est à dire qu'on est chez soi mais pas sur le mode d'une appropriation qui domestique la présence comme cela peut être le cas dans l'univers technique qui arraisonne l'étant pour en faire ce que l'on veut; on est chez soi dans un mode où l'étrangeté est préservée: on apprivoise le monde sans le domestiquer dans la relation poétique au réel."

Pourtant, elle ( la rime ) commandait le plus grand de tous !

<< La rime est l'hameçon qui me pêche l'idée. >>