Absolution, Curwwod ! On est tous susceptibles de laisser nos réactions dépasser la réalité de leur origine ! ( oh la drôle de phrase biscornue !!! j'espère que vous me comprenez quand même !)

Je voudrais cependant dire qu'à force d'édulcorer, nous arrivons à créer un monde grisâtre, sans réelle sincérité dans la communication, où plus personne ne peut se repérer et où on en vient - fatalement- à se défier de tous et de toute parole, puisqu'il n'existe plus de limites fiables. Entre l'atténuation de ce qu'on n'a pas aimé et l'exagération de ce qu'on a un peu aimé, comment s'y retrouver ? Il devient difficile de comprendre, on en est réduit à tenter de lire entre les lignes...
Et cette confusion, loin d'apaiser les conflits comme elle prétend le faire, ne contribue qu'à en créer de plus graves : en gros, je suis d'avis qu'un échange "musclé" mais honnête ( je ne dis pas " sincère" car on est presque toujours sincère ! Mais "honnête" implique pour moi qu'on soit capable d' entendre et d'examiner sans a priori le point de vue de l'autre) engendrera toujours moins de rancoeurs que des échanges faux culs soi disant destinés à éviter le conflit ! Même si ces commentaires sont désagréables dans un premier temps, ils posent la base d'échanges réellement respectueux, car je considère que flatter les gens, ce n'est pas les respecter.
On peut toujours ne rien dire...mais pour moi, c'est une forme de mépris encore pire !

Ce qui m'étonne dans cette discussion, c'est que personne ne trouve étrange qu'un texte pourtant autobiographique n'ai laissé transpiré un indice de son caractère autobiographique. C'est l'exact contraire du texte de Lala: un texte fictif est perçu comme autobiographique alors qu'un texte autobiographique, lui, est ressenti comme totalement décalé de la réalité.

Là phoebus, vous m'étonnez de ne pas voir le texte de papipoete
comme autobiographique.

Les éléments sont pourtant clairs il me semble :

Que je prends machinalement.
Il m'attire à lui cet aimant
Je ne résiste pas au traître
De mon sommeil, il est le maître.etc... etc...etc...

Et tout le texte continue sur le même tempo.

Si le je n'est point ici signe d'autobiographie, je ne comprends
plus rien au français.

H

Hananke, si je vous comprends bien, chaque fois que je lirai un texte où le narrateur parle à la première personne je devrais me dire que c'est autobiographique.
Honnêtement, j'ai toujours cru que le narrateur, même s'il parle à la première personne du singulier est fictif à priori, à moins, d'un élément textuel ou périphérique qui affirme son caractère autobiographique.

Hananke, je vous signale, juste à titre de comparaison, que le narrateur de Lala parle à la 1ère personne du singulier et pourtant il tourne en fictif.

A ce titre, il faudrait une boule de cristal, au lecteur pour déterminer quel "je" est fictif et lequel est autobiographique.

Bonjour Coline-Dé,
Votre intention est louable, mais vous donnez des leçons et vous caricaturez les comportements donc je crains que vous ne touchiez personne.
Pour commenter, je crois qu’il faut absolument se concentrer sur les textes, et ce n’est vraiment pas si évident !
Je ferai un parallèle avec la nourriture, chacun a ses goûts et ses dégoûts et tout le monde trouve ça normal. On peut dire « j’aime pas les épinards » mais c’est plus compliqué d’expliquer pourquoi on n’aime pas les épinards, et pourtant c’est forcément personnel, le légume n’y est a priori pour rien, et certains l’adorent. Ensuite, qu’on aime ou pas, on devrait pouvoir également commenter un plat d’épinards en particulier : sa fraîcheur, sa couleur, sa texture, sa cuisson, sa sauce, les combinaisons avec d’autres ingrédients, la présentation…
Sur un texte, on sait dire « j’aime » ou « j’aime pas ». Mais dire pourquoi ? C’est presque une enquête sur sa propre personnalité, son éducation, ses références, ses habitudes, ses valeurs, sa curiosité, ses préjugés, sa réaction face aux phénomènes de modes, de groupes etc… la liste pourrait être longue. Ensuite, comme pour les épinards, qu’on aime ou pas ce texte-là, on devrait tenter d’en rechercher les défauts ET les qualités. Ex : je n’aime pas le texte « au-delà de l’espace », je n’aime pas la science-fiction sans doute parce que j’ai un esprit cartésien que m’ont transmis mon père et mon grand-père. Votre texte est construit, son écriture fluide, son vocabulaire soigné, parfois un peu trop soutenu alors que les personnages sont qualifiés d’ordinaires, le suspens tient en haleine même si les robots et les astéroïdes ne m’évoquent pas grand-chose.
Hélas, quand le lecteur se sent obligé de laisser un commentaire pour justifier qu’il n’aime pas un texte, comme il ne réussit pas à expliquer SON goût, il cherche des arguments CONTRE le texte et souvent contre l’auteur, avec des caricatures aussi blessantes qu’inutiles.
Je ne sais pas si ce que j’ai présenté est super clair ?... Je tente de dépassionner et de construire, mais le mur est haut… Je crois qu’il y a matière à améliorer la qualité des commentaires, à solliciter des défauts ET des qualités, à imposer une bienveillance entre les personnes, et peut-être aussi à ne pas décourager l’absence de commentaire.

Peut-être, mais l'écriture poétique doit être lue entre les lignes
et ici, à 95% j'étais certain que ce texte concernait l'auteur,
il y a des accents de sincérité, des détails qui ne trompent pas.

Je n'ai pas lu le texte de lala.

Bonne soirée.

H

J'ai le grand tort de ne pas inventer de sujet lorsque j'écris, et à part " Dans le désert du Thar " où j'évoque cette image de paix extraordinaire, c'est vrai que mes poèmes racontent ( peut-être maladroitement ) toujours ma vie. Elle fut jusqu'à ce jour emplie de tant d'événements heureux ou son contraire, que j'ai la faiblesse de ne pas chercher mon inspiration ailleurs! Et le temps qui reste à couler dans mon sablier, ne suffira pas pour puiser mes vers dans mes souvenirs.
Je suis navré de la tempête qu'a déclenché ma tristesse exprimée à Larivière, car Oniris est pour moi un havre pacifique où la liberté d'expression n'est pas un vain mot; ces mots que j'aime tant.
Sensible aux excuses de Larivière, je remercie pourtant mes "défenseurs" qui se sont exprimés sur ce "clocher qui sonne", mais ne voulait pas faire de bruit...
Papipoète

Ne change rien papi tant que tu trouves dans ton histoire personnelle ce que je suis contraint d'aller chercher dans l'Histoire tout court... Vive la diversité !

Coline, à ta manière tu reprends les sages propos de Boileau
Citation :

En ce qui me concerne, je n'ai pas flatté papipoète
Je sais pour m'y être exercé les pièges que dissimule une forme apparemment aussi simple que le maillet
Il bien plus facile de composer un sonnet marotique
Papi s'en est bien tiré, le vers refrain est bien choisi et sa dégringolade au fil des quatrains apparait comme une métaphore du clocher qui égrène ses heures.
En outre il a traité le sujet avec humour
Esope, Molière, Voltaire ont montré que le fait de parler plaisamment des sujets sérieux, loin de les desservir, leur apportait un surcroit de gravité.

Puisqu'il confesse avoir composé un poème autobio, je ne puis qu'applaudir à son sens de l'auto dérision (qui n'est pas si fréquent sur ce Site.)

Un poème est toujours perfectible, mais je me sens incapable de composer un maillet sur les somnifères meilleur que celui de papipoète. Aussi m'abstiendrai-je de bémoliser mon com.