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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : D'un sonnet l'autre |
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Maître Onirien
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31/10/2009 09:29 De du côté de Brocéliande
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"Que libre soit le vers. Celui de ma chapelle
Suit l’ornière du pied, pas des yeux ni du cœur, Et je le sais joyeux à partir au labeur" Je te suis Gemini, la muse intemporelle Sautille sans entrave entre les pimprenelles Mais sait aussi, dévote, entonner dans le chœur Le plain chant d’un grand maitre avéré, sa splendeur Ne lui échappe pas, elle a l’âme arc en ciel ! Je rêve à son image, imitant sa vertu, De glisser sans effort du picrate au grand cru Mais il me faut avouer que ma plume fragile Du breuvage des dieux fait un pauvre chahut, Se lasse promptement de se casser le cul A tirer de ses vers plus qu’une infâme bile.
Contribution du : 10/04/2016 10:58
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"La poésie est aux apparences ce que l'alcool est au jus de fruit" Guillevic |
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Visiteur
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Après avoir quitté le yacht et le bling-bling,
Bolloré-le-Secret et d'autres mafiosi Le lascar nous revient contrit en char cosy Nous prétendre être un autre. Ira-t-il en camping ? Mais laissons là l'ami des stars et du footing Pour nous intéresser au plus récent choisi. Sa courbe du chômage engendre les lazzi, Mais ne paniquons pas : il est en brainstorming. Alex, il ne faut point, ami, que tu te vexes, J'ai lancé le concept des quatrains unisexes. Je ne l'ai fait exprès, je ne suis qu'un benêt. Crois-moi si tu le veux : ce matin, j'ai les glandes De répondre si mal à ton si beau sonnet. Du coup, je n'ai qu'un vers pour le cocher des Landes.
Contribution du : 10/04/2016 11:21
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Visiteur
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Pour me faire oublier ce sonnet mal torché
Je me suis inspiré de ce type écorché Bien engoncé dedans et torché de la veille Mon canapé répond à celui de Drucker, Dans lequel, affublé d'un blouson de rocker, Le Séchan m'entretient de la vile bouteille. C'est encore un peu flou, doucement je m'éveille, Ça me revient : moi, Paul, accoudés au kicker, Samedi, l’œil hagard, aussi fins qu’un docker, Je fais « Laisse béton, je suis sec, plus d’oseille !» N’ai-je d’autre raison que le manque d’argent Pour cesser d’engloutir ce foutu détergent Et peut-être savoir ce qu’ignore l’autruche ? La peur d’assécher l’encre et me trouver penaud ? Demain, j’aurai fini de me piquer la ruche. Je voudrais retrouver la plume de Renaud.
Contribution du : 10/04/2016 17:08
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Nous devons mettre NOS sonnets ou ceux d'auteurs confirmés?
Contribution du : 10/04/2016 18:16
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Visiteur
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Vous devez plaisanter, très cher Ossip Arthur,
A moins que vous sortiez, vous aussi, de biture. Auriez-vous l'intention de prendre mes sornettes Pour les mots d'un auteur ? Que vous êtes pompette ! Le sujet de ce jeu, dans mon petit esprit Est de répondre vite à celui qui écrit En écrivant soi-même en beaux alexandrins Sans trop de prétention, ce qui sort du pétrin
Contribution du : 10/04/2016 18:33
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Visiteur
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J'ai pour ainsi dire explosez de rire.
Je vais donc poster un sonnet "impaire" c'est à dire qu'en hommage à Verlaine ce sont des alexandrins de 13 pieds sauf si j'ai mal compté : Chant de la fuite Haine ! Haine ! Contre ce monde pathétique ! Où brûlent les âmes, les esprits rachitiques ! Là où s’éviscère et calcinent les poètes, Où leurs bijoux fondent dans les yeux des squelettes ! Que faire ? Que faire pour fuir cette insanité De monde ! Où les virgules sont assassinées, Vers, non-vers, et idylliques magnificences Sont fatalement repris à leur quintessence. Partir ? Oui partir ! Partir ! Oui loin, très loin, trop loin ! S’isoler, se séparer de ce canevas vain Et avoir pour seules douleurs celles d’écrire Enfin être seul et être libre de souffrir Agonir, et abandonner l’impuissance Ô le plaisir dans ma formidable souffrance !
Contribution du : 10/04/2016 18:38
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Visiteur
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Seriez-vous, cher Arthur, de ce genre d'auteurs
Que la douleur d'écrire élève vers les cimes ? Vous pourriez aussi bien tomber dans des abîmes Et devoir espérer le secours d'un docteur. Gardez auprès de vous une corde, un tuteur ! Le sport sans protection fait beaucoup de victimes. Votre goût pour l'extrême est certes légitime Mais je ne voudrais pas peiner votre éditeur. Le pauvre homme a déjà, c'est tout à fait sinistre, Une nécrologie entière à son registre. De ses anciens lecteurs, deux-cents se sont pendus. Des quelques-uns restant, je connais bien la suite. Je prédis l'avenir... le sien, bien entendu : Deux fois éditera, après fera faillite.
Contribution du : 10/04/2016 20:09
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Visiteur
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Pourquoi selon beaucoup de gens le "sombre" est péjoratif. Le secours d'un docteur ? Je vais très bien merci. Pourquoi tout le monde s'offusque du sombre ça n'a aucun sens, Baudelaire Rimbaud Mallarmé et Lautréamont le faisait. Moi au moins je ne rabâche pas les même thèmes. Vous me dites que je me suiciderai ? Mauvais pronostic vous ne prédisez pas l'avenir cher monsieur.
Contribution du : 10/04/2016 20:32
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Visiteur
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Hey, l'ami ! Je crois percevoir dans votre ton un peu d'amertume.
Je pensais que vous viendriez m'engueuler pour la facture de mon sonnet. J'étais, je l'avoue, assez satisfait de mon travail, notamment du dernier vers. C'était avant de m'apercevoir qu'il vaut que dalle, because of prosodie pas très normale. L'aviez-vous remarqué ? Vous me parlez Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont. J'ai peut-être lu un poème du premier, deux vers du deuxième et aucun des deux autres. Quoi que... il m'est peut-être arrivé de me trouver mal après tentative de lecture du dernier. En poésie, je suis une bille, un imposteur, comme partout ailleurs. Je suis beaucoup moins exigeant que vous. Une conjugaison correcte me comble déjà. C'est que, voyez-vous, je fais une nette distinction entre les gens sérieux et ceux qui se prennent au sérieux. Je n'ai pas prédit que vous vous suicideriez. J'évoquais seulement vos lecteurs et, de fait, la banqueroute de votre éditeur. Juste un petit souci de lecture. Mais je vous promets de lire les quatre que vous citez si vous me promettez de lire un manuel de prosodie et, accessoirement, un ou deux Bescherelle. Celui de conjugaison, pour commencer. Pour finir, deux ave et trois pater et ça ira. Arthur, vous êtes un garnement. La prose était ici proscrite et voici que je m'y vautre. Vous êtes très fort.
Contribution du : 10/04/2016 23:57
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Re : D'un sonnet l'autre |
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Maître Onirien
Inscrit:
16/05/2013 09:00 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
13862
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Commencer du sonnet pour finir à la prose
En se jetant au nez des noms d’auteurs connus, Des noms de poésie aux styles soutenus Oubliant le Ronsard d’allons voir si la rose ! Faut-il voir dans ce choix une métamorphose De bons vers devenant papillons saugrenus Ou débat des lettrés avec les ingénus Dans lequel on s’ébat pour dire quelque chose ? En tout, le sage dit, il faut suivre le fil, Et cesser pour un temps d’admirer son nombril Pour que le bien commun, celui de tous, l’emporte. Alors fi ! Reprenons cette discussion Ou l'on mettra le vers à contribution, Et la prose, mon Dieu ! que le diable l’en-porte !
Contribution du : 11/04/2016 00:54
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Outre fables |
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