Bonjour Cat,
Un grand merci à toi, chère Cat.

Bien sûr que j'étais moi-aussi du côté des indiens, je me suis toujours senti plus proche d'eux, de leurs vêtements, de leur mode de vie, même si nous n'avons sans doute que des clichés d'eux, c'est ce genre de vie sauvage et saine que j'aurais aimé vivre. D'ailleurs, j'adore toujours autant crapahuté dans la nature, les hautes herbes, les ronces, les taillis, me cacher sous les grands arbres pour méditer, ou épier les bestioles. Et ma compagne, en digne Pocahontas qu'elle est, n'est pas la dernière pour cela. Nous avons passé trois heures hier à travers les épines pour approcher des nids de cigogne et faire quelques photos des petits qui daignaient montrer leur bec.

J'ai aimé raconté cette dernière histoire car elle est un petit condensé de ce que j'aime: les cheyennes (l'image que je m'en fait), les deux côtés de la vie, le visible issu de l'invisible, et puis l'enfance qui n'est pas aussi innocente que nous voulons bien le croire.

Je vais cesser l'écriture parce que je pense qu'elle a été juste un passage de ma vie, pour mieux me comprendre, pour mieux cerner le monde matériel et spirituel. Je n'ai plus rien à écrire car je pense n'être pas capable d'aller plus loin par manque d'intérêt, de culture. Et je pense que je finirais par rabâcher, et même peut-être essayer de donner des leçons.

Je te remercie d'avoir pris la plume pour donner des explications à Anthyme (que je remercie également ici au passage). Je n'aurais pas mieux fait comme réponse. C'est génial d'avoir une alliée telle que toi, .

Voilà Cat, saches que je ne vous quitte pas, je reste pour lire vos petits chefs d'oeuvre. Oniris fait partie un peu de ma famille. Comme dans toute famille, nous avons nos petits préférés. Et bien sûr, tu prends une très belle place parmi ceux-là.

A bientôt, chère Cat


Bonjour Anthyme,

mais non, le silence n'est pas stérile, c'est le fouillis des pensées qui amène à croire cela, ce fouillis qui crée ce fantôme en nous: l'ego, nuisible entité née de nos peurs, de nos manques, de nos frustrations, et qui s'empresse à chaque instant de prendre le dessus sur la réalité de notre conscience. Le silence le fait taire et juste pour cela il n'est en aucun cas stérile.
Pourquoi mon personnage indien ramènerait-il le visage pâle vers le monde des choses et du temps puisque ce monde est illusion ? C'est l'illusion qui entraîne Graham vers le suicide et lui montrer la vraie Vie c'est l'extraire de cette illusion. Il n'y a pas de fleuve à franchir pour comprendre la Vie, il suffit juste de faire taire cette illusion.
D'où ce besoin de faire silence en nous.

Merci encore pour ton passage, Anthyme.

Coucou Cat, et Eccar et ceux qui s'intéressent à ce fil

Cat a écrit:


Cat, t'es-tu rendu compte que tu as parlé de déterminisme au lieu de détermination?
Cela m'a frappé car justement! à propos de votre décision d'arrêter l'écriture, Eccar, vous parlez de ce qui vous détermine! c à d un manque de culture et peut-être , si j'ai bien compris, un manque d'instruction ( pas de bac, un CAP...) or, vos écrits nous livrent bien autre chose et ces limites que vous sentez en vous, vous les avez fait exploser! par votre travail et sans doute la passion mise dans votre écriture.

Ceci dit, je respecte ce chemin qui est le vôtre même si je ne comprends pas ce qui pour moi serait un renoncement douloureux, juste pour ne plus me confronter à la panne!
l'écriture, quand elle nous tient, est une pulsion qui cherche son objet.

Plumette

Bonjour Plumette,

merci pour votre remarque très gratifiante, mais je sais ce que je vous dois, à vous tous sur Oniris, qui m'aura permis d'exploser mes " barrières". Pour renforcer mon petit ego et entrer dans cet espace lumineux de votre confrérie, j'ai fait tant d'efforts que je ne regrette nullement. Heureux en tous cas que ces efforts aient fini par vous enchanter.

Aujourd'hui, plus qu'une question de manque culturel ou de base littéraire, l'arrêt de l'écriture pour moi est dû essentiellement à la fin de cette pulsion dont vous parler si justement, et peut-être aussi par le fait qu'il n'y a plus d'objet à chercher.
C'est drôle mais ce que vous appelez " renoncement douloureux " est pour moi synonyme de liberté. Je suis arrivé au pied de la falaise devant l'océan de l'inconscient ( comme décrit à la fin de ma nouvelle "Saserzuurshayil") et je me vois plonger vers une toute autre histoire, mais sans le support des mots, sans le bagage lourd des mots.

Bonjour Eccar,

J'interviens juste sur un point qui me chiffonne grave :tu peux bien être bardé de diplômes et n'écrire que des trucs chiants et ne pas avoir de sensibilité.

La culture littéraire n'a à voir là-dedans que si elle est considérée comme outil qui peut aider.

Après, c'est chacun. Pour soi. En soi.

Ta décision, c'est pour toi qu'elle doit faire du sens. Mais ça tu sais déjà que j'aurais dit un truc du genre :)))

Alors tchao Eccar, à un de ces jours ?

Coucou Plumette,

Merci d'avoir relevé le déterminisme ! Tu ne peux pas savoir le petit bonheur que cela me procure. Comme preuve, s'il le fallait, qu'il y a des liens qui unissent certains d'entre nous par une même façon de penser. Ce sentiment d'appartenir à une même famille, dont tu parles aussi, Eccar, et je trouve ça tellement douillet pour le cœur.

Effectivement en me relisant je me suis interrogée sur ce mot venu d'instinct. Comme cela m'arrive souvent.

Pour bien comprendre, il faut savoir que j'écris de manière instinctive, automatique. A peine une pulsion dans ma tête, et hop... c'est comme si mes doigts se mettaient à tricoter leur propre musique sur le clavier à la vitesse grand V.

Comme je n'ai aucune ambition littéraire, ne rien calculer me convient tout à fait.:))

Je découvre ce que j'ai écrit en me relisant, et c'est à ce moment là que je m'interroge sur la pertinence de tel mot, pour constater, 999 fois sur mille, qu'il traduit précisément ce que je ne faisais que subodorer jusque alors.

Comme toi, Eccar, j'écris pour apprendre à me connaître, donc par extension à connaître le monde. Je dis écrire, mais en fait je pourrais dire chanter, parler, aimer, respirer... tant tout ce que je fais, je le fais juste par curiosité de ce qui m'entoure. Peut-être, lorsque je n'aurais plus peur et que j'accepterais d'entrer de plain-pied dans la pure méditation, je serais prête, comme toi, et n'aurais plus besoin de poser noir sur blanc mes pattes de mouche tourmentée.

Quand tu en arrives à ce stade, Plumette, la pulsion, ce besoin qui nous pousse à écrire ne doit plus exister. Elle s'est volatilisée comme par enchantement. C'est bien ce que tu veux dire, n'est-ce-pas, Eccar ?

Pour en revenir au déterminisme employé, j'aime sa dimension philosophique. Elle colle au plus près de tout ce qui amène Eccar à arrêter l'écriture, du moins comme il me semble le comprendre...

Je rejoins hersen sur la sensibilité. Tu en as ou pas, c'est aussi simple que ça ! Tout ce que j'ai pu lire de toi tend à prouver que tu en as à revendre.
Il te reste encore à travailler sur ce petit complexe des diplômes. Je ne me fais aucun souci pour toi là-dessus, tu es merveilleusement épaulé par ta Brune Pocahontas. D'ailleurs, je lui ai soufflé de veiller à ce que tu reviennes par ici de temps à autre, ne serait-ce que pour me dire encore des mots aussi sympathiques.

Dernière question (pour aujourd'hui :)), Eccar, peux-tu me dire la signification de Ma’e O’he’e ?



Cat-Ehawee

Coucou les Z , tout d'abord même si je n'ai pas mis de commentaire sur "les frères du silence "j'aime beaucoup ce texte (promis je relis à fond pour pourvoir commenter proprement dés que plus de temps )
Secundo:
ECCAR, je te comprends , je n'ai guère de diplômes, et parfois le doute viens , mais malgré les efforts de surveillance de mon orthographe autant que de ma grammaire , l'écriture reviens toujours comme une évidence , pour moi une thérapie ,(
Évidemment je ne me suis pas encore lancer dans les "nouvelles" mais cela me titille, et je pense qu'une foi que l'on goûte à ce genre de drogue ... En gros, ok, c'est ta dernière clope, ton dernier mégot, jusqu'au prochain.
À bientôt de te lire.

BSL