@Koko

Bonjour Koko

Pardon d’avoir été tardif pour cette réponse. Laquelle a déjà bien été anticipée dans ma réponse à Damy, qui reprend vos propos.

La forme et le fonds. Souvent en poésie, on affadit le fonds parce que les mots qui charment et séduisent sont moins évocateurs. Ici, je décris des mouvements techniques qui ont un vocabulaire précis, sans synonyme. Pour les « poétiser », je n’ai que comparaison et métaphores à ma disposition, puisque les mots me sont quasiment imposés. Alors j’essaye de solliciter l’imagination du lecteur, plus que la rigueur de son œil. Ce qui est plus facile avec les férus de danse.

Je n’insiste pas sur les questions auxquelles vous apportez vous-même les réponses. Le travail est fait.

Pour le reste, même si je me répète, je maintiens que j’ai plus cherché la poésie dans mes descriptions que dans l’harmonie de ma syntaxe. J’avais envie de parler de danse, c’est ce qui a prévalu.

Je pense d’ailleurs que j’aurais du proposer ce texte en poésie libre, comme je l’ai fait pour « la dame voilée », en étirant chaque quatrain sur une seule ligne. Le texte aurait paru moins long. Les vers se seraient mieux enchaînés. J’aurais désarmé les réflexes pavloviens des rigoristes de la poésie conventionnelle. Et encouru moins de sévérité car j’ai l’impression qu’ici la poésie libre est très épargnée.

Mais quand vous me dites qu’on aurait pu faire mieux, je ne peux qu’acquiescer. Je vais laisser reposer un an ou deux. On verra alors ce qu’il est possible de faire.

Merci de votre analyse précise et détaillée.
Tiens…il me vient une idée. Pourquoi ne pas vous soumettre mes textes pour contrôle avant parution ? Sûr que cette idée vous paraîtra farfelue…

@Damy

Je n'ai pas trouvé la moindre once de prétention dans vos propos, qui par ailleurs recoupent l'opinion d'autres commentateurs. Je connais votre niveau d'écriture, et votre avis me sera toujours précieux.
Pour ce qui est du goût pour la danse classique, voyez ce que je réponds plus haut à LénineBosquet. On est à l'abri de rien.
Commencez par écouter Tchaïkovski (le lac des cygnes, casse-noisette)...
Amitiés M.

Avec le recul j'ai l'impression d'entendre dans mes lignes un cadre du Politburo... Autant dire que je me trouve un peu con... et prétentieux !
Votre poème, Mokhtar, ne m'a pas du tout paru long ; je l'ai vraiment apprécié du premier au dernier vers... mais en ai revu l'évaluation à la baisse au fil de mes relectures, en fouinant et dénichant à chacune de nouvelles imperfections.
Je crois que vous avez raison : si j'avais été amateur de danse classique ignorant de la rime, je me serais simplement laissé emporter, mais il se trouve que je suis surtout friand de poésie classique et qu'ici, nous sommes en poésie.

Je n'aime pas prendre de gants en commentaire et j'estime que les politesses – surtout les fausses ! – n'ont rien à y faire, mais dans le cas présent, j'ai le sentiment – partagé à juste titre, semble-t-il – d'avoir eu la main lourde au point d'en devenir arrogant et injuste. L'équilibre est parfois difficile à trouver mais ça n'excuse rien.

Quant à votre proposition "farfelue", je lui répondrais : Eh pourquoi pas ?... haha !

@Koko

Chacun juge à l’aune de ses goûts et de ses attentes. Celui qui cible sa « clientèle » ne peut espérer d’acquiescements universels.

Je vous ai trouvé ce matin bien amène et contrit. Seriez-vous souffrant ? Le livreur de vitriol serait-il en retard ?

Rassurez-vous. On sait bien que votre « traque » de la petite bête repose sur l’amour de la poésie, de la langue française, et, probablement, du goût du jeu. Votre style est…direct. Cela équilibre, et repose des emmiellures. Il est aussi courageux, car le retour de bâton peut être cruel. Continuez à bander votre arc et visez nos boucliers tant qu’ils sont d’acier (s’ils sont de cristal, soyez prudent).

Si le papier de verre gratte, c’est pour mieux polir. (André-Charles BOULLE)

En plein dans le mille ! figurez-vous qu'une dent me torture depuis 3 longs jours !
Tout le reste est très vrai aussi mais je ne crains pas "le retour de bâton" quand il est loyal.
Le problème, c'est qu'avec cette foutue technologie d'internet certains croient pouvoir s'autoriser à se prendre pour Dieu et jouer avec les gens comme un gamin avec ses soldats de plomb. Notez que je ne crains pas non plus ces nains dérisoires, malgré leur grosse capacité de nuisance : je leur pisse à la raie !

Je ne parlais d'aucun site en particulier mais c'est un fait établi qu'internet porte gravement atteinte à la liberté d'expression par les pouvoirs exorbitants et hors du contrôle de l'État dont y disposent les propriétaires ou les gestionnaires.

La garantie du respect de l'exercice des libertés publiques en ligne est abandonnée à la discrétion de ces opérateurs privés ; il n'y a pas de problème quand ils ont une conscience et une morale qui les lient à la Loi, la vraie, celle de la République.

En fait de Loi, il ne s'agit pas de se faire juriste, mais seulement de garder à l'esprit et au cœur les 3 mots de la devise républicaine.
Hélas ! il s'avère que cette simple chose est encore inaccessible à la plupart de nos concitoyens, chez qui l'individualisme a tué la reconnaissance de l'altérité.

Mais je crois que je sors ici largement du cadre du sujet.