Cher Papipoète,
D’abord merci de ne pas me laisser seul aux prises avec mes deux génies, Cristale et Myndie.
Et puis :

Cessez de comparer ma muse avec Myndie !
J’ai contracté vers elle un prêt où je mendie
Quelques charmes secrets pour mes vers putassiers*.
Mais vous, Papipoèt, de vos pûtes, assez !!
Votre langue, vos mots ! Mon dieu vous épatâtes
Mes vieux alexandrins d’éplucheur de patates !
Quand pardonnerez-vous le petit lâcher-prise
De ma seule cellule grise ?

Merci à vous de taper sur mes doigts incorrigibles.

Frenchkiss

*putassier : qui a pour but de plaire au plus grand nombre. Racoleur.

Des fois que mon Génie se mette à bouillir.

Cristale a dit : « mais de grâce ne touchez pas mes pieds je suis chatouilleuse (dixit Alexandre Hum) »

Oui je sais, mon cousin Georges Tron a fait beaucoup de mal à mon romantisme. Heureusement, je sais aussi ôter les gants avec délicatesse. Avant je me prenais des coups de pompes, maintenant je me prends des baffes. Oui, il a fait beaucoup de mal.

Kiss à la truffe (le chocolat, pas le museau)

qu'il est bon de discuter ainsi comme au café des délices, de tout sauf d'une certaine couleur qu'affectionne l'anisette ... et ce " french-kiss " que je regrette tant de n'avoir osé dégainer, alors que ma bergère ( voir " que n'ai-je su " ) espérait sans doute désespérément ...

Papipoète a dit : « et ce " french-kiss " que je regrette tant de n'avoir osé dégainer, alors que ma bergère ( voir " que n'ai-je su " ) espérait sans doute désespérément ... »

Attention, Papipoète, vous êtes en train de nous faire des révélations dévergondées, au-delà même de l’esprit de mon poème. Car enfin, ce « je regrette tant de n'avoir osé dégainer » n’est–il pas une ellipse de langage castratrice ? Votre bergère, vous n’auriez jamais dû lui laisser compter les moutons. Je n’ose même pas imaginer les mots qui devaient traverser vos pensées perverses et votre pyjama. Ah c’est du joli ! Et ça se permet de donner des leçons de maintien !!

FrenchKiss

@Queribus : merci de votre bienveillance, pour ne pas dire de votre compassion :) Elle m’encourage à essayer d’écrire mon deuxième texte, sans aller jusqu’à le proposer dans ce temple poétique.

@Cat : vous pratiquez la poésie libre, dites-vous. Comme je vous comprends, c’est celle qui permet d’utiliser le mot qui convient le mieux, sans avoir à tordre la phrase ni la raison. C’est aussi pour ça que je la trouve souvent si faible, quand je me dis que le poète la confond avec l’art de ne pas avoir à se casser la tête. Aucun auteur n’a jamais pu me convaincre d’avoir mieux dit sa pensée qu’un auteur classique. Mais je ne désespère pas, et sans vous mettre la pression j’attends avec impatience la publication de vos poèmes :)

Pour le reste vous êtes beaucoup trop généreuse. Disons que je suis satisfait d’avoir été bien accueilli par trois femmes sur quatre (sous réserve d’avoir bien identifié le sexe de mes quelques commentateurs), car en vérité je n’écris que pour elles.

Kiss de midi (caviar du Puy – saumon des Causses – Foie gras-double à la portugaise)

Bonjour Frenchkiss,

Merci pour votre prise en considération.

Pas douée de nature, je ne pratique pas la poésie de plume. Elle m'emballe, c'est tout, lorsqu'elle prend son P majuscule, et je me contente de la savourer partout où elle accroche mon regard, partout où elle se laisse approcher.

Sinon, je comprends que l'on puisse prendre du plaisir en se bigoudinant la raison pour une phrase à tordre. J'use du même vice avec mes tournures d'esprit lorsque me vient l'envie de compliquer ma réflexion.

Je vous avoue être davantage une adepte des choses toutes simples, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier comme il se doit la qualité des phrases où ne transpire aucune de ses contorsions.

Je vous en prie, ne perdez pas votre temps à attendre la publication de mes poèmes. Ils sont encore à naître et je crains qu'ils ne voient jamais le jour, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas faite pour cet exercice. Même si, comme j'ai l'habitude de l'écrire dans mon pré carré, le fil des jours est ma muse et m'amuse souvent.

Prenez par exemple la feuille d'automne qui se détache de la branche et tournoie pleine de douceur avant de rejoindre le tapis flamboyant gisant au pied de l'arbre. Rien de palpitant à première vue, cependant, s'il m'arrive de la suivre dans son envol, frémissant avec elle sous la caresse du vent, je suis bien incapable de traduire en mots l'alchimie qui se produit entre ce que je vois, ce que je respire et le froissement de mon cœur à ce moment précis.

Il me reste à vous remercier encore pour la belle goulée d'air primesautier offerte par votre élégie. Si vous avez séduit principalement la gente féminine, c'est certainement qu'il y a de bonnes raisons à cela. Votre charisme, sans doute...

Au plaisir de vous retrouver, ici ou là... ce qui me pousse à répéter combien est important le rôle joué par les forums, car c'est bien en lisant vos diverses et combien palpitantes participations que m'est venue la curiosité de vous découvrir dans le jardin des poètes.
De vous à moi, miss kiss par excellence, j'adore votre pseudo !


Cat

Cat,

Je vous avais fait une longue lettre, mais ma timidité me pousse à en réduire la densité.
Votre passage sur la feuille d’automne a carrément remis en cause ma condition d’homme dans la nature. Mon mauvais Karma vient enfin de s’échapper du samsara. Je pensais revendre mon broyeur de feuilles, mais finalement je l’ai donné.
Vos mots sont apaisants, ils sont comme un baume sur un dos d’âne bâté comme moi. Pardonnez la possible maladresse des miens, ils ne sont que l’ébauche de mon nouveau Karma.
C’est une femme comme vous que j'aurais dû épouser.

FrenchKiss

Frenchkiss,

Ne cherchez plus, vous avez trouvé plus timide que vous.

De la longue lettre que j'ai écrite à votre intention en découvrant votre souhait ce matin, ne reste que ces quelques mots, pour vous mettre en garde d'épouser d'aventure une femme comme moi. Tous vos Karmas, y compris les meilleurs, n'y résisteraient pas.

Croyez-moi sur parole ou mieux, venez voir comment sont ficelés mes cadeaux de Noël, vous comprendrez l'étendue du désastre que je tiens à vous éviter à tous prix.

Non, ne me remerciez pas, c'est inné chez moi, j'ai l'amour de mon prochain chevillé au corps.


Cat

BlaseSaintLuc,

Merci d’avoir pris la défense d’un Robinson égaré sur l’île aux blondes. Après l’hallali j’ai bien failli me suicider. Mais l’idée de les laisser seules et d’en faire des amazones m’a vite raccroché à la vie. Si vous passez dans le coin, offrez-leur un jonc, vous verrez, ça leur fera plaisir.

FrenchKiss
Fleuriste ilien

ah c'est bien là le printemps et ses soudainetés , un jonc par-là ,un lys dans la vallée, une fleur à cueillir, tubéreuse folasse d'un parfum suranné , pourquoi ne pas en cette saison ce sentir jardinier ?