@Cristale,

Oui, universel, mais aussi intemporel. Je ne connaissais pas ce tableau. Merci d'enrichir ce fil ainsi !


@Michel64
il me revient à l'idée qu'il y avait un point de ton com sur lequel je souhaitais revenir et puis... j'ai oublié

Quand tu suggères "par un passé usé" au lieu de "comme un passé usé", je crois que le sens change beaucoup.
Tu identifies, en utilisant "par", ce passé à la vieille dame (ce qui est vrai !)
Mais en utilisant "comme", le passé est en quelque sorte personnifié lui-même, il est une entité à part entière. Ainsi, ce passage s'applique bien sûr à la vieille dame, mais aussi à tous ceux qui sont dans sa situation, condition.
Ce passé usé s'accroche à eux.
C'est chipoter, mais c'est bien de chipoter !

Merci pour ta précision hersen,

J'avais envisagé bien sûr que tu voulais parler de "passé usé" en général, mais pour moi un passé usé en général n'est pas forcément noir, il pourrait être vieux rose ou bleu délavé selon le vécu de chacun. Le fait de lui donner la couleur noire (parce que usé ?) me semblait l'individualiser.

Pffff, je chipote encore...

Merci pour tes retours sur commentaires c'est très intéressant.

Michel

@Michel64

Oui, ta remarque est intéressante, mais on peut penser aussi que cette femme a eu des moments jolis dans sa vie, des couleurs, des amours.
Du coup, oui, sur ce point tu as raison, tout s'estompe...

@Poldutor,

merci pour ton passage et ton regard plein d'empathie envers cette femme.
Oui, lui acheter tous ses fruits d'un coup ! car tu as raison, bien peu lui est octroyé après une vie de travail !

à se lire !

@Emilia

merci pour ce joli commentaire !
"La vieille", un peu sec au début ?
Oui, Emilia, mais c'est ce que voient les passants, une vieille qui vend quelques fruits. Il faut forcer l'empathie pour voir plus.

"la Terre est bleue comme une orange"

oh, ça me fait bien plaisir, cette phrase d'Eluard ! Un gros merci supplémentaire.

Hersen,
Je suis allée faire un tour en poésie, comme je le fais pour les auteurs que je connais en nouvelles (pardon pour les autres).
Ton poème m'a émue. Je n'ai que de très lointains souvenirs du Portugal, mais cette vieille femme est soudain devenue très proche et j'ai pensé à toutes les femmes en noir de là-bas. J'ai vu ou imaginé toutes sortes de gens vendre des riens du tout qu'ils possédaient pour acheter ce qu'eux ou un des leurs ne pouvaient avoir de leur travail.
Quand ici je mangerai une orange de là-bas je saurai à qui penser.
Merci.

@Maria,

Merci de ton passage ici.
Oui, tout ce que nous mangeons vient de quelque part, on l'oublie parfois.
je suis heureuse d'avoir réveillé quelques lointains souvenirs...

@Raoul,
merci d'être venu ajouter ta voix au "tableau".
Tu dis en peu de mots l'essentiel de ce poème.

Merci Hersen pour tes retours et tes remerciements, c'est fou tout ce qui est caché derrière quelques vers...

Tu réponds à mon interrogation dans ta réponse à Natile :
Citation :

Je ne l'ai pas saisi au moment de mon commentaire, mais c'est vrai que je suis retournée le lire et cela m'a presque sauté aux yeux. Il est beau ton regard sur cette vendeuse d'orange et cette personne aurait pleins de choses à apprendre aux plus grands de ce monde... comme tous les "petits" qui travaillent dans l'ombre pour un misérable pécule.

@ Stéphanie,
Oui, d'ailleurs Cristale le dit bien : des insignifiants qui sont l'essentiel.

merci de ton intérêt !