Merci à Dugenou !

Citation :





Jésus a pardonné à Judas, donc je vous pardonne, hersen/judas

Bonjour Stephane,

Je partage les avis de Castelmore et hersen sur le fait que les lecteurs non commentateurs peuvent être dans l'attente d'un retour, voire d'un éclaircissement, sur ce qu'ils ont lu et que, par exemple ils n'ont pas commenté par ce qu'il leur manquait ce petit quelque chose qui fait que parfois l'on "bloque" pour donner son avis sur un texte.
On peut comprendre que le "niveau de reconnaissance" de l'auteur ne soit pas le même envers celui qui commente ou ne commente pas, mais l'un et l'autre y a investi une part d'intéressement qu'il y ont lieu d'accompagner par plus qu'un "petit" merci à mon sens. Il y a une bonne logique et une bonne intention à vous adresser, Stephane, par MP, personnalisé j'ai cru remarquer, à ceux qui ont pris le parti de vous écrire. Mais complémentairement en forum, vous pouvez aussi permettre d'accompagner la logique d'un échange entre auteur et lecteur. Ainsi il n'est pas rare qu'un lecteur non commentateur viennent intervenir sur un fil de remerciements, justement parce que quelque "invitation" dans le texte lui manquait ; après la courte présentation/contextualisation de l'auteur, des éclairages nouveaux peuvent aider à entrer dans le texte qui avait laissé sans voix le lecteur.

Ceci dit, si l'auteur n'a rien à dire et redire sur son texte ou son contexte, ni même s'il préfère n'en rien dire et le dit dans ses remerciements, c'est aussi une manière justifiée de faire retour sur son texte ; mais n'oublions pas que nous sommes sur un site d'échange entre auteurs, qui dit échange entend aller... et retour... !

Bon bein puisque vous insistez... Je vais parler tout seul mais c'est pas grave...

Hum, donc...

Donc je disais que ces 7 angles équivalaient à un heptagone régulier. Bien que tous les côtés et les angles internes (deux étoilés et un convexe) soient égaux, l'heptagone ne peut se construire à l'aide d'une règle et d'un compas, comme c'est le cas de tous les autres polygones. Personnellement, je trouve ce concept (disons cette bizarrerie) fascinant et difficilement explicable. Il n'y a donc que deux façons de le construire : soit à l'aide de coniques, soit par un mode de construction appelé "neusis" datant de l'Antiquité (à cette époque les géomètres étaient vachement fortiches...).

Bon, je suis parti de ce principe avec l'intuition d'un éventuel "angle mort" susceptible de ce cacher à l'intérieur, alors que tous les côtés de l'heptagone sont parfaitement égaux, et j'ai transposé cette idée avec le monde qui nous entoure et notre perception des choses. Je me suis dit que lorsque j'observais quelque chose, il m'apparaissait souvent que la vision dont j'avais de telle ou telle chose étaient "pervertie" par un je-ne-sais-quoi d'inexplicable qui ne me permettait pas de comprendre réellement l'essence de cette "chose". C'est ce qu'explique le premier angle, à savoir regarder une chose telle qu'elle est vraiment et non comme on se l'imagine, débarrassée ainsi de toute porosité ou élément extérieur trahissant cette vision.

C'est aussi - en quelque sorte - l'explication du 2ème angle, à savoir la révélation d'une chose telle que nous la voyons (l'être dont je fais référence n'étant qu'une allégorie). Ainsi dépoussiérée de toute pensée parasitaire, ce que l'on voit est ce qui est réellement, et non ce que nous croyons voir...

Cette femme pressée (dans le 3ème angle), abandonne ce qui est essentiel en voulant aller trop vite ; ainsi l'ombre elle-même ne suit plus. Ici, il s'agit de prendre le temps de voir et d'écouter afin de ne pas passer à côté de son existence...

Pour le 4ème angle, l'explication est simple : le souvenir s'en va s'il n'y a personne pour se souvenir...

5è angle : d'un point de vue moléculaire, tout n'est que chaos. Ainsi, lorsque nous observons un objet, quelque soit sa densité, il y a toujours un vide autour. Finalement, tout ce que nous voyons n'est que chaos, mais nous ne le voyons pas, d'où la contradiction entre une "forme visible" et ce qui la composent...

6è angle (je commence à m'essouffler) : "tout angle a ses limites" : encore une fois, il s'agit de notre propre perception des choses, puisque rien n'a véritablement de limite...

7è et dernier angle (ouf !) : c'est un peu le condensé des 6 premiers avec une touche finale : le parti pris d'une ville tentaculaire (mégalopole comme il est coutume de dire) avec tout ce qui vit, ce qui bouge, ce qui nous illumine ; tout ce qui dort aussi. Nous nous levons et vaquons à nos occupations, mais sommes-nous vraiment attentifs à ce qui nous entourent ? Sommes-nous réellement vivants ? Où sommes-nous le produit d'une civilisation qui nous broient et nous noient sans que nous en ayons conscience ?... C'est l'angle ultime à travers lequel il nous faut exister : être ou ne pas être, croire ou ne pas croire, vivre ou ne plus vivre, etc...

Tous les angles décrivent donc une même et unique perception ; une vision fallacieuse du monde qui nous entoure, un peu à l'image de cet heptagone parfaitement régulier mais inconstructible à la règle et au compas, allez savoir pourquoi...

Alors là, Stéphane !

Me voici stupéfaite, sidérée, pétrifiée d'admiration !

Bravo !

Eh bien Stéphane, c'est passionnant tout ça, on a bien fait de vous titiller "un peu"... !

En replaçant nommément votre intention d'écrire dans cette perspective, vous nous levez un angle mort de votre poème bien utile à mon sens ; car nous pouvons constater que ces "justifications" ne sont pas anodines puisqu'elles sont très "pensées".
Si bien que je me demande si une petite invitation à entrer sans errements par vos sept portes déclinées, alors que je les ai vues comme de simples entrebâillements dans votre propos, n'aurait pas permis de mieux se saisir du cœur de votre sujet ?
Par exemple, il me serait apparu opportun de glisser en exergue la reprise de votre phrase résumant ces explications (en la modifiant à peine) :
"Une vision fallacieuse du monde qui nous entoure, un peu à l'image [d'un] heptagone parfaitement régulier mais inconstructible à la règle et au compas, allez savoir pourquoi..." ; vous auriez gardé ainsi une part de mystère nécessaire, tout en vous dédouanant du côté apparemment "éparpillé" des différents items.

Je vous avoue qu'ainsi présenté, je pense que j'aurais évalué le poème d'un "beaucoup" bien mérité.

Bonne journée

Citation :




Content de t'avoir mis dans tous ces états à la fois

Mille baisers bien mérités

Et des chocolats

Et puis des fleurs

Et un cadeau surprise

Citation :




Oui, cela vient du fait que je n'aime pas mettre d'exergue, même si dans ce cas précis celui-ci aurait pu aisément se justifier... Mais je reste aussi tirailler entre le fait de ne rien mettre pour laisser libre à court à l'imagination des lecteurs, et le fait d'apporter une orientation pouvant "pervertir" (entre guillemets) je jugement des uns et des autres. Mais vu la complexité de l'explication, je suis plutôt d'accord avec vous sur le fait que j'aurais dû - une fois n'est pas coutume - fournir une petite note explicative.

Merci à papipoete !

Je remercie également Cristale
Au plaisir de te lire également,
Stéphane