Bon, convenons que tout ça n’est quand même pas l’affaire du siècle.
J’ai soulevé une question de diérèse en IEN, me fiant à ce que je croyais être la bible unique d’Oniris, c’est-à-dire le Sorgel (la seule référence citée dans la classification des poésies). On m’apprend qu’en matière de diphtongues, c’est d’abord le Littré qui est consulté. Dont acte. Je ne porte aucun jugement de valeur, d’autant qu’il s’agit tout de même du système le plus rapide pour faire une recherche. Le principal est de connaître les conventions de la maison qui nous publie, et Marimay nous a parfaitement informés.

Je connais aussi beaucoup d’exemples de choix contrariants qu’ont fait les poètes à travers les siècles, et les batailles des auteurs de traités. Rien n’a jamais été figé en matière de classique, et c’est souvent la réputation du poète qui dictait la loi ou faisait passer un écart pour du génie.
Après, je suppose que chacun a ses propres références d’auteurs de traités, vers lesquels il aime bien jeter un œil. Mon préféré n’a pas encore été cité, mais c’est comme les coins à champignons :)

Oniris offre des supports intéressants facilement accessibles (Sorgel et Littré) et des compétences remarquables, disponibles et terriblement sympathiques. Je pense à Marimay, qui est la seule il me semble à s’exprimer au nom du site, et aux autres s’ils existent derrière le rideau.
J’en profite donc pour vous remercier tous du travail que vous accomplissez pour que la poésie classique se perpétue dans le respect de ses valeurs.
Amen

Bellini

Je m'étais fait la même remarque que Bellini, d'autant plus que je viens d'écrire un classique où s'est posé exactement la même question : un "ien" dont je ne savais pas s'il fallait le prononcer en diérèse ou non : le Sorgel m'a servi à trancher. Mais maintenant, je sais qu'en cas de désaccord entre le Sorgel et le Littré - sur Oniris, s'entend - c'est au bénéfice de l'auteur ! Merci beaucoup pour vos réponses, à tous.


Faudrait peut-être penser à "réactualiser" les règles du classique ! Mais, de toute façon, ces théoriciens de la poésie, quand on leur parle, ils "équatoriens" ! Chacun fait c'qui lui plaît plaît plaît... Quelle plaie !

Bonjour Davide

Il faut bien reconnaître que c'est un peu le foutoir avec ces mots
en ien et je ne les utilise que rarement, encore moins à la rime.

rien s'applique en synérèse
lien s'applique en diérèse.
ancien fait les deux.

C'est pour cela que je pense le Littré un bon complément, sur cette
question, à tous les traités qui, comme les hommes politiques,
passent leur temps à se contredire.

Les grands auteurs plus ou moins classiques d'ailleurs ayant pris
ces mots un peu comme cela les arrangeait.

Bonne journée.

H

Merci Hananke pour ces précisions bienvenues. Je trouverais toutefois bien plus "pratique" qu'il incombe à l'auteur de choisir lui-même d'utiliser le mot en diérèse ou en synérèse, en fonction du sens ou du nombre de syllabes à respecter.

Ces règles de diérèse/synérèse ne me paraissent pas bien... sensées, contrairement à celle de la césure à l'hémistiche ou de l'alternance des rimes...


Mais bon, nous n'allons pas refaire le monde poétique en un tour de clic et de bons mots sur un fil de discussion !

Ce n'est pas la première fois qu'une telle polémique est traitée sur Oniris. On dirait une conversation entre momies dans l'arrière salle poussiéreuse d'un musée que plus personne ne vient visiter. Cela me fait penser à ce tableau d'Ensor.
https://images.app.goo.gl/moLMw45iJgt7T1dU8
Bon, c'est pour rire, je prends plaisir à lire ce fil.

Mais archibald, je me considère comme une momie mais pas de celle

que je viens de voir sur Toutankhamon dans un excellent reportage

sur France 5. Images d'archives colorisés de la découverte

et l'ouverture du tombeau par Carter et Carnavon.

Bonne journée.

Davide

A ce moment-là, il faut poster en néo sur le site.


H