je vais tenter quelques lignes :
On d'vait se r'trouver au Capitole autour d'un couscous, pis faire un tour à la vogue de Mutzig ; s'payer un tour de ch'nilles les ch'veux au vent, les tiens attachés avec tes " dreads " de rasta...
Y manquait d'huile dans l'moteur, ha toi à part l'ambre solaire, l'huile pour bagnole...t'as préféré, procrastiner à demain !
On est chouette à présent, les mains dans l'cambouis, par ce froid à choper une embolie ! Quoi, mécano moi ? tu sais bien qu'dans la famille, pour ça on est des nuls !
Lundi, à vélo t'iras au bois du côté de Shirmeck ; gare à farter avant d'schlitter, la luge risque d'être comme toi, cong'lée...
( mon père était de là-bas... )

Bienvenue Papipoète !
Bon, vous ne nous offrez pas un poème, mais une chouette histoire avec ces dix mots, je vois l'tableau, plus vrai que nature. Merci !

bonjour, ou bonsoir Eclaircie
3 h 58 me met la tête à l'envers ( si cela se trouve, au moment où j'écris là, peut-être dormez-vous ? )
mes lignes écrites plus haut, me ramènent des années en arrière, lorsque avec Ninon nous slamions sur le thème " la poésie au coeur des arts "
je n'ai peut-être pas respecté les règles de votre challenge ? en tout cas, je me suis amusé et vous en avez souri ! j'en suis ravi !
bonne journée à Vous
papipoète

Réactions:

- éclaircie, post #3
J'aime bien les références qui jalonnent ce texte pour le moins déjanté. Et les traits d'humour du type le ballon (de rouge) d'Alsace, ou le jeu sur les hêtres et les êtres.
Juste une question d'ortho: pourquoi écrire une fois rastaquouère et une fois rastacouère? C'est voulu?

- embellie, post #5
Carrément une mini-nouvelle où on est instantanément dans l'ambiance. Avec une petite leçon de tolérance, au passage.

- embellie, post #9
On ne saura jamais qui est ce "il" dont les idées si arrêtées sont à ce point perturbées qu'il en rencontre subitement "la mort qui tue". RIP.

- papipoete, post #11
Juste, peut-être, un peu trop de contractions pour faire populaire? Mais cela n'enlève rien à l'historiette qui prive ce pauvre homme de son couscous bien au chaud.
C'est quoi "la vogue" de Mutzig?
Et à Schirmeck, il y a 2 c, cela dit très amicalement, haha!

" vogue " est l'autre nom de la " fête foraine " !

coïncidence... je soir j'ai regardé ce film avec Bourvil et Ventura, qui se déroule dans une scierie de la forêt vosgeoise, et l'on vit en action la " tueuse de bûcherons "... la schlitte ; coïncidence...

J'ai cru que la "vogue" était lyonnaise.
Et j'ai trouvé qu'elle est un peu plus étendue :
C. − Région. (Alpes, Lyonnais, Provence). Fête patronale annuelle d'une localité.

Ah ! la vogue de la Croix-Rousse, en automne (octobre/novembre) avec ses gaufres, ses marrons chauds j'en ai encore l'eau à la bouche. Bon je m'éloigne des Vosges et des abattages, bardages, schlittes et chevaux. Suis nostalgique moi ? À 5 h10 oui, un peu (clin d'œil à Papipoète et sa vision des "heures indues" pour écrire ; z'allez pas remplacer mes enfants à qui je prends bien garde de ne pas envoyer de mails entre 0 h et 5 h gmt)

Sinon, Papipoète, les consignes ici sont assez lâches, peut-être le nombre de signes insuffisant ? L'essentiel est bien d'employer les 10 mots.
Merci G. pour tes retours. rastacouère et rastaquouère se trouvent sous les deux orthographes, c'était pour ne pas répéter strictement le même mot, haha.

Les dix mots suivants, pour les amateurs :

Coursive - Bretelle - Alambic - Perruche - Niaiserie - Blanc - Jade - Kiwi - Millésime - Café

Coursive - Bretelle - Alambic - Perruche - Niaiserie - Blanc - Jade - Kiwi - Millésime - Café


Cage
niaiserie* créée de fer blanc*
où l’aile jade* de la perruche* pâlit
Dans les coursives* du temps
aux bretelles* de routes imaginaires
l’alambic* distille le rêve d'envol du kiwi*
Le millésime* ne croit plus au rêve d’Icare
Le marc au fond des tasses
évoque encore le café* littéraire
Les dés sur leurs faces affichent les lettres
de courriers jamais scellés

Eclaircie, post #19
Très joli ton poème que j'ai trouvé surréaliste et très évocateur avec de belles images. Bravo !

Coursive - Bretelle - Alambic - Perruche - Niaiserie - Blanc - Jade - Kiwi - Millésime - Café

Froidure

Le café est froid
Au bruit du soleil d'hiver

Un chant sommeille dans l'alambic
Titubant de voix aériennes
Promesse d'un millésime forcé
Au coeur de la coursive secrète

Une perruche aux reflets de jade
Accoste les houles d'une niaiserie sonore
Branche esquissée d'abîmes
Aux ailes déployées

L'été est ailleurs
Blanc comme le sable dispersé
Aux lendemains des rangs bleus

Sur la table
Repose au loin des enfantillages
Un kiwi sans bretelle fleurie

Le fruit est froid
Au bruit du soleil d'hiver