Citation :

Et je trouve ça particulièrement inquiétant. Je fais parti de ceux qui ne trouveront jamais dans l'extrême droite autre chose que des partis haineux à la recherche constante de boucs émissaire à leur problème civilisationnel... En 1933, c'était le juif, maintenant ce sont les arabes...

A la différence de Malitorne, je ne pense pas qu'il y ait rejet des valeurs républicaines chez la majorité des musulmans, une méconnaissance certainement chez certains d'entre eux, mais pas plus que chez nos concitoyens pure souche et ce n'est pas être bienpensant que de dire celà, c'est juste une conviction.

Quant aux problèmes d'intégration, je côtoie personnellement des musulmans qui travaille à l'hôpital ou dans les exploitations agricoles et qui ne posent de problèmes à personnes au contraire... Je pense que le problème d'intégration est inhérent à la pauvreté, d'abord matérielle mais surtout culturelle qui touche aussi beaucoup de blancs...

Sauf que c'est toujours aux musulmans de se justifier, c'est un début de racisme en effet.

Pour faire une parenthèse sur Eric Zemmour que je visais particulièrement dans ce texte, pour moi ce n'est pas quelqu'un qui a un franc parler dans le sens noble du terme, c'est juste un grand malade qui parle en rêvant d'un passé fantasmé et qui s'échine à faire sonner simple des choses bien complexes en réalité, avec ce fond de racisme latent et de brutalité rhétorique qui plait à ses soutiens : génération identitaire, action française, et j'en passe...

Donaldo a écrit : Citation :

D’accord avec ça Donaldo. Si elle se hisse au second tour dame Pécresse risque fort de créer la surprise. En plus de son électorat traditionnel celui de la droite dure se reportera en majorité sur elle, pas exclu que des macronistes déçus suivent. On entend un peu partout que la société française se « droitise », même chez les jeunes. Reste l’inconnu des reliquats de gauche, cette pauvre Hidalgo fait peine à voir avec son fardeau qu’elle aimerait bien refiler.

On va éviter le débat Lari, je n'ai pas envie de passer pour ce que je ne suis pas. Attaché à son pays, ses valeurs, oui, mais seulement jusqu'à un certain point.

Citation :

T'inquiètes pas Malitorne, j'ai bien compris ton point de vue et j'ai entendu que tu ne faisais pas l'apologie de l'extrême droite !

Je rebondis juste sur des choses dont je ne suis pas forcément d'accord.

Sinon complètement d'accord avec ce que tu réponds à Don...

Pour rebondir un peu et pas trop haut sur ce qui a été évoqué, il ne me semble pas contestable, hersen, que l'être humain, historiquement et collectivement, n'apprenne absolument rien de ses erreurs et qu'il n'a de la mémoire que lorsque ça l'arrange. Comparaison n'étant pas raison comme disait ma grand-mère, je ne pense pas non plus qu'on puisse donc comparer notre situation actuelle avec celle du passé. Peut-on y voir une contradiction? Probablement.

Pour en revenir aux dictateurs, Dugenou, qui, certes, aiment bien pointer leur nez en temps de crise et de fragilité économique et sociale et qui, certes, aiment à "serrer la vis" à tout le monde, je pense aussi qu'ils aiment à leur début rassembler avant de stigmatiser, traquer, voire éradiquer une certaine catégorie de personne, à faire consensus sur cela avec le reste de la population en leur assurant que c'est pour le bien commun, la félicité et la bonne entente... Puis par la suite à avoir une fâcheuse tendance à ne pas forcément être trop conciliant avec les voix discordantes. Enfin, j'ai très souvent dormi au peu de cours d'histoire auxquels j'ai assisté.

Pour ce qui est du fameux communautarisme dont on aime à se gargariser, des problématiques d'intégration et autres thèmes favoris, il ne me semble pas que les hommes politiques furent particulièrement frileux, mais plutôt responsables de cet état de fait. Nous pouvons aussi y ajouter les lois de l'immobilier faisant déserter certains quartiers aux plus aisés et les laissant à ceux, pauvres évidemment, qu'on accuse après coup de communautarisme. L'immigration depuis des dizaines d'années à été gérée n'importe comment (des arrivants parqués dans les mêmes quartiers, aucune politique d'intégration, une stigmatisation assez constante...) et tout le monde en paye les pots cassés, en premier lieu les immigrés.
Les "lycéens" évoqués par Malitorne, eh bien ce sont des lycéens justement avec tout ce que cela induit de recherche de soi-même, de troubles, d'effets de groupe, de besoin d'appartenance... et j'espère et gage que leur pensée peut-être un peu brute, un peu rebelle tendra à s'affiner avec les années. Quant aux sondages... Oui. Je préfère les référendums pour peu qu'on les écoute ou une vraie participation populaire aux idées et à la vie de la cité. Je rejoins ici Larivière pour penser que ce sondage n'est pas un reflet pertinent du sentiment majoritaire des musulmans de France concernant les lois de la République.

Enfin, concernant les bien-pensants, autre terme particulièrement à la mode, je ne sais pas. Il y a-t-il des mal-pensants? J'ai tendance à me dire que oui, ceux qui sont évoqués par le poème de ce forum, ceux qui montent dans les sondages. Oui, et même si je leur reconnais bien évidemment le droit et même le devoir s'ils le considèrent ainsi de s'exprimer, ce sont pour moi des mal-pensants. Alors si être à l'opposé de leur doctrine fait de moi un bien-pensant, alors j'assume bien volontiers le qualificatif. Mais comme disait Nietzsche, par-delà Bien et Mal, n'est-ce-pas?

Larivière, votre façon de percevoir l'extrême droite est on ne peut plus juste : des gens qui cherchent un bouc émissaire. Petite subtilité cependant, il y en a qui en sont conscients, le revendiquent, et ça ne les dérange absolument pas. Combien de fois ai je entendu " oui, mais toi tu en connais des arabes, nous en connait pas, ah si, une fois j'en ai connu un, il était bien celui là" (comme quoi, les fachos sont d'accords, "y'en a des biens").

Citation :

C'est à mon avis très juste Cyrill

Néanmoins, je ne pensais pas faire preuve de grand hermétisme dans ce texte et pourtant, les interprétations des intentions ont été fourvoyés chez certains lecteurs...

Je pense que là est la difficulté rester dans le champ poétique s'en pour autant induire de mauvaises interprétations...

Mais c'est peut être une chimère que de croire être compris par tous.

Citation :

Intention de vote n'est pas vote. Y'a qu'à voir les 80/20 de la fameuse (fumeuse) année 2002.

D'autre part, il y a une différence entre Zemmour qui développe des thèses, et les personnes qui aiment le bonhomme. En dehors d'une petite minorité bien informée, celles-là ne font que suivre.

Citation :

C'est d'autant plus difficile que le sujet est sensible.

J'ai oublié, Malitorne, vous disiez pour me répondre :
Citation :

Je ne parlais pas de ridiculiser l'électorat, surtout pas. Mais les meneurs d'opinion. Désolé si je n'ai pas été clair.
Les suiveurs ont ma sympathie a priori, ils sont mes voisins, ma famille, mon boucher ... etc.
Du moins n'ont-il pas l'antipathie viscérale que j'éprouve pour les meneurs.

En suivant ce fil une question me vient à l'esprit : qu'est-ce que la "bien-pensance" ? En suivant et observant les différents intervenants de tous bords confondus, je suis tentée par cette définition qui me semble pouvoir s'appliquer : " La bien-pensance serait l'expression d'un « bien-penser » revendiqué et d'une bonne conscience sûre d'elle-même, ne se remettant pas en question, préférant plutôt pointer du doigt ceux qui ne se conforment pas à ses idéaux, plaçant par conséquent l'opposant en mode défensif, si défense il a droit. " (Wikipédia)