Merci Cyrill pour l'accent ; malheureusement ce n'est pas l'accent standard et ma rime est donc fausse. Senglar, il est tout à fait exact que l'épicurisme est un ascétisme pour les philosophes ; mais le "vulgaire", comme on dit, en l'opposant à la rigueur stoïcienne, plus grande encore, fait que le grand public voit l'épicurisme comme un art de se la couler douce. Montaigne, par exemple, est à la fois épicurien, quand tout va bien, sachant que la prospérité et les plaisirs sont fugaces, et stoïcien dans les épreuves.

Bel exemple que celui de Montaigne ! Je reconnais bien là l'homme cultivé que tu es. Merci de me faire souvenir de cet immense bonhomme sur qui on peut toujours calquer un art et une philosophie de vie.

Merci Miguel, de ce retour.


Tu peux me chambrer, c'est de bonne guerre.



Bon, passé cette phase, et si tu t'essayais au libre voire au récit poétique, histoire de me surprendre ?

Ouais, et Cyrill grand-père, ça ne me rajeunit pas : c'est le prénom de mon filleul. Enfin Cyrill si tu n'as pas aimé mon poème c'est que tu es jeune dans ta tête ; j'essaie de l'être aussi en me disant que c'est mieux que rien. Mais les pentes de La Treille sont bien là. J'ai une idée : je ne retournerai plus à La Treille, comme ça je n'aurai plus à faire le sombre constant que j'ai dit.

Citation :

C'est pas si simple Miguel ! Y'a des jeunes qui sont vieux dans leur teutê, du coup si je suis jeune dans ma tête ça peut vouloir dire que je suis un vieux-jeune qui se sent vieux dans sa teutê. Tu piges ? Parce que moi, non.
Je voulais essayer de philosopher mais c'est loupé.

En fait ce que je voulais dire plus sérieusement, c'est que je ne me reconnais pas dans ce "grand père qui disait" en faisant la leçon aux jeunes.
J'ai en effet entendu des vieux s'exprimer ainsi, tel que dans ton poème, mais je n'ai pas voulu, ou pas eu l'idée de passer le flambeau à la génération d'après qui serait sensée me répondre de toujours causer.
Voili voilou, diraient-ils autrement, dans un langage moins vintage.

Mais moi non plus camarade Cyrill je ne me reconnais pas du tout dans mon petit vieux ; et d'ailleurs, heureusement, pour l'heure je ne lui ressemble pas ; je n'ai pas vraiment d'infirmités (même si les pentes de La Treille sont ardues), et quand on me demande comment je vais je mets un point d'honneur à répondre : "Comme un jeune homme !" (quitte à mentir un peu, certains jours.)
J'ai bien un peu de cholestérol, mas j'aime mieux parler de mes projets que de ça. Le seul à me dire que je suis vieux est mon petit cousin Anthony, qui a 16 ans tout juste aujourd'hui, mais je sais bien qu'il me taquine, et d'ailleurs il le dit à toute personne ayant dépassé 25 ans. Mais quand je ne sais pas sur quoi écrire je me rabats sur le thème de la vieillesse ; c'est facile à traiter.

Quand je ne sais pas quoi écrire, je n'écris rien, Camarade syndiqué Miguel.

Ou alors je fais une liste de courses.
Ou alors je joue au mot en phrase

Ouais mais des fois j'ai envie d'écrire et alors je me fais plaisir, c'est comme quand j'ai faim et que je ne sais pas quoi manger, je mange quand même. Quand j'ai soif je sis toujours quoi boire. Quand j'ai sommeil et que je ne sais pas quoi dormir, c'est plus embêtant ...

Ne pas savoir quoi dormir, ça me semble un vrai-faux-bon thème pour un poème insomniaque, je note l'idée.
Si j'en tire quelque chose de publiable, je te filerai tes royalties.