Merci Anna, et tu as toujours le mot pour rire... Mais tu serais bien étonnée de te découvrir un jour aussi "classique" ( avant d'agoniser ) : tu es en bonne voie avec tes poèmes rimés !

J'ai fait quelques essais, c'est vrai, mais c'est un carcan pour moi, la prose, c'est définitivement mon jardin :)

C'est pourtant comme pour le classique en danse, des efforts au début pour acquérir la technique mais après ça devient naturel(c'est ce que dit Anje... )

Une interrogation, ailleurs esquissée, avec sa traîne de polémique pour pimenter un peu : et alors ?? quelle est la visée du poète ?

d'où vient cette fascination pour la versification classique ? et plus encore pour le sonnet ? Car, quoi qu'on dise, ce qui est publié ici est toujours 'poésie contemporaine', respectant ou pas des métriques traditionnelles...

La règle, la contrainte productrice ? Mais tout texte génère ses contraintes, et la grande difficulté est de s'y plier...

Le goût de la belle ouvrage, du meuble simili qui craque aux bonnes jointures ?

Le parallèle avec danse classique ? Donc comme elle, pour seul fondement social, l'oisiveté aristocratique des cours et seul objectif politique, le lustre et la discipline des corps...

merci pour tout éclairage !

Bonne journée

Bonjour EtienneNorvins,

Je suis fascinée par toutes les formes poétiques ( je "sévis" d'ailleurs le plus souvent en libre) pourvu qu'elles véhiculent une parole vraie. Le sonnet me plaît parce qu'il constitue une sorte de jeu dans l'agencement des mots et que j'aime les contraintes en littérature,qui sont souvent stimulantes pour moi.
La visée du poète ne serait-elle pas juste ça permettre l'épanouissement d'une parole vraie, voir le monde et le transformer en mots de Beauté, en justesse ?
Vous êtes sévère avec la danse classique: " Donc comme elle, pour seul fondement social, l'oisiveté aristocratique des cours et seul objectif politique, le lustre et la discipline des corps". ( C'est une vision un peu réductrice )
Je n'y vois pour ma part que la recherche du geste juste...

Au plaisir de vous lire...

Bonjour Eskisse :) Dites-moi vous n'avez pas été horrifiée quand ce jeu de mots vous est arrivé ?
Terrifiée ?
Parce qu'après il faut oser le mettre. On quitte alors volontairement la poésie pour le pastiche, le gag, la parodie assumée, la provocation... Cela n'est plus la même démarche ni le même exercice. Cela ne doit pas être facile de prendre cette décision.

Ô mon joli poème qu'a fait ta maman !

Bonjour Senglar,

J'avoue avoir hésité à l'insérer...mais il me plaisait...N'est-il pas rafraîchissant ? :) je ne le trouve pas provocateur.

Bien sûr Eskisse :) j'entendais malicieusement "provocation" par rapport à un genre, vous osez tout de même désacraliser ici le très sérieux Monsieur Sonnet.

Comment osez-vous faire que je prête à rire Madame Eskisse ? Faites attention à ce que je ne vous boude point désormais !

Et s'il vous arrivait de telles idées à chacun de vos sonnets ?

Citation :

Nous nous rejoignons donc sur l'essentiel par des chemins différents.


Citation :

Oui, sévère et même de mauvaise foi !. ... Mais le geste juste n'est-il pas celui qui viendrait du tréfond de la main même ? A m'être essayé à la versification classique, le 'libre' m'apparaît désormais comme beaucoup plus exigeant, imposant une plus grande 'ascèse', du fait même qu'on ne sait pas où il va. Le 'classique' fait juste partie de la boîte à outils disponibles...


Citation :

Et réciproquement, en libre ou ailleurs :)

Merci pour cet échange.