Pas d'accord en ce qui me concerne.
Ce poème ne m'a pas choqué une seconde. A la limite, c'est presque pire. IL m'a lassé.

De la vulgarité ? Y'en a un peu. Pas gênant. Mais là où ça coince, pour ma part, c'est que l'auteur a été incapabe de me faire RESSENTIR sa douleur. Il peut coller tous les <i> "Salopes" </i> , les <i> "troue le cul" </i> , les <i> "fais chier" </i>, les <i> "putain" </i> qu'il veut, rien n'y fait : je n'y ai pas cru.

De la colère ? Ouais peut-être, mais elle m'a paru mal retranscrite au point de la rendre factice (même si visiblement ce n'etait pas le cas).

Mais je ne jette pas la pierre à l'auteur. L'exercice est peu aisé. On peut être sincère et avoir du mal à la faire ressortir.

Widjet

Un peu aisé ? Widjet, et " les mardis" ? C' est du même registre, celui de la confession. A l' aise dans l' écriture, pour quelqu' un comme toi qui la maitrise. Le champ sémantique n' est pas le même, mais il peut tout aussi bien lasser.
Non ?

Quel rapport avec "les mardis", Nine ?
Quoiqu'il en soit, j'admets sans problème qu'un texte quel qu'il soit d'ailleurs peut lasser. Je ne donnais qu'un avis perso.

Widjet

Il a dit "L'exercice est peu aisé" = pas trop aisé.
Il n'a pas dit "L'exercice est un peu aisé" = plutôt fastoche.

Désolée, j' ai zappée la négation. peu aisé, ou aisé, qu' importe après tout ! ce qui semble facile pour un auteur ne l' est pas forcément pour un autre.
Ce que je voulais souligner, c' est ce besoin de parler de soi, qui transpire de bien des textes que je lis.
Ici où là, on se sens choqué, dérangé par cette impudeur.
Le lendemain, on l' accueille comme un cadeau des cieux.
Et je me demande toujours pourquoi ???????
Je suis plus à l' aise, il est vrai, à la lecture de textes où la distance est nette entre le narrateur et l' auteur, mais j' aime ce que le récit suggère de son auteur, lorsque c' est fait avec suffisemment de " dentelles "

Je trouve la remarque de Pattie particulièrement sensée et pertinente.

Ce texte n'est plus, pour moi qu'un texte. Il date de plus d'un an et demi et si il a pu être emprunt d'un certain pathos lorsque je l'ai écrit : c'est vexant d'être pris de crampes à une jambe au moment précis où l'on rend les honneurs à une dame !!! Il était plus la narration d'un fait qui m'a vexé qu'une plainte et une complainte...

Ce texte est publié et il a en général été plutôt bien accueilli par "la critique". Je ne veux pas être fat, mais je pense qu'il sera mieux "accepté" sur Oniris quand on me connaîtra mieux...

Je suis bien d'accord sur les questionnements qu'il peut induire quant à la "liberté" du vocabulaire, ou l'adéquation du-dit vocabulaire avec la poésie. Par contre j'admets difficilement, après les milliers de "vers libres" que j'ai lus depuis un an, qu'on puisse refuser à ce texte le statut de "poème".

Mauvais poème, sans doute, si la majorité le dit, mais poème quand-même.

Bises, et bonne lecture à tous
Ancelly

Effectivement, ancelly, ton poème me dérange moins pour le fond, et pour la forme, à présent que j' ai lu ton post.
J' ai eu l' impression, à la première lecture, de sentir une urgence réelle, un besoin de soutien, et je n' ai pas pu rester de glace.
Je comprends mieux à présent.

Au fait, sur le diaponiris, j' ai pu faire integrer un texte jouxtant la scupture de rose pour " misère ...
Si tu veux aller le lire ?

Rien à voir avec le forum, mes excuses.

Citation :

J'ai trouvé le poème en question assez bien écrit et percutant quand je n'avais pas compris le sujet. J'ai trouvé ensuite qu'il pouvait être une aide pour des lecteurs atteints physiquement par une expression qu'ils ne pouvaient faire eux-mêmes.
Mais la personnalité d'un auteur n'a pour moi aucune importance et sa vie privée ne m'importe pas.
J'adorais écouter Sartre parler, j'aimais beaucoup son théâtre et j'ai été curieuse de connaître sa vie privée. Mais jamais je n'ai apprécié un seul de ses romans.
Le détail sur la douleur à la jambe qui etc... me gêne en ce qu'il est raconté ici comme une confidence alors que dans un bon texte, bien écrit, c'est quelque chose que j'aurais peut-être lu avec intérêt.
Confondre la personne avec le texte est à mon sens une erreur.

Citation :

C'est tout moi, ça !
Bon, rendons à César... C'est la position officielle du comité de publication. Je n'ai fait que réciter.

Bon, par contre, pour les crampes, j'ai un truc. D'après mon amoureux, pris d'une série de crampes dans la nuit avant-hier, j'aurais pu "être brûlée pour ça en d'autres temps, et puis de toute façon c'est que des bêtises de superstition, c'est pas rationnel, complètement imposs... Tiens, j'ai plus de crampes...?"

On glisse un savon de Marseille au fond du lit. Ou une pomme de terre. Y a aucune raison que ça marche, je n'y crois pas vraiment, mais les dames de mon cours de gym ont dit que ça marchait.

Bon, maintenant, je n'ai rien contre le choc que peut ressentir le conjoint d'un soir ou de la vie quand il ou elle découvre le truc bizarre, là, au fond du lit... mais c'est... une pomme de terre ???

Moi j'ai des rhumatismes et je ne me souviens plus des galipettes de mon jeune âge... C'est-y pas follement intéressant ça ???