ou alors c'est à moi que s'adresse Edgard, va savoir Myndie

À tout hasard je réponds : il se cache sous le nom de Journal de bord, et ne se trouve pas sur une carte.

Bah, de toute façon, quel que soit son nom, Canal de l'Ourcq, Canal St Martin, au sud, au nord, c'est bien partout la même atmosphère (comme aurait dit Arletty)

Bah oui. Un canal c'est pas un truc où on se fait trimballer en poussette par une maman pressée quand on est gamin puis où on s'embrasse où on déconne où on boit de la bière et où on fume les saumons de la Seine quand on est jeune, où on se promène en famille plus ou moins dignement quand on est parent et où on vient mourir quand on se retrouve dans un poème d'Edgard? Un truc un peu immuable en effet.

Quand j'étais petite, mes parents écoutaient Brel.
Il y a cette magnifique chanson "Le plat pays" dont les paroles sont celles-ci:

"avec un ciel si bas
qu'un canal s'est perdu....
avec un ciel si bas
qu'un canal s'est pendu..."

Et moi, à chaque fois je croyais qu'un canard s'était perdu et pendu

@Myndie:

Eh oui. Et puis un canal ça va aussi vers la mère, parfois, ainsi lorsque j'entendis, petit, sur le poste radio de mon père attention aujourd'hui mer agitée , je me dis que la journée pouvait se faire houleuse. Avant de découvrir le "poteau rose". Comme l'association de mots et de couleurs qu'on fait aussi gamin, les ombres sur les murs les jeux de l'aventure... et heureusement qu'il en reste un peu par la suite de cet onirisme de cet ailleurs de cet instant de ce peut-être... Et puis un canal ca se pend peut-être en fanfare à l'abri des saules pleureurs. Qui sait... seul sait le silence...enfin bref sais pas pourquoi ce canal me fait si prolixe. Sans doute ses eaux stagnantes.

Salut Pouet,
Et alors finalement, ta mère a gîté ?

Eh oui que veux-tu la mère nous offre le gîte au propre comme au figuré puis à elle de faire gîte en nos cœurs pour l'éternité... sans doute au bord d'un canal.
Bon allez, hein.