Au foot, on se laisse pas impressionner par ces bourricots lanceurs d'olives... Non, mais...

De vrais clous ! Rrrik thffu ...

Des pleureuses j'vous dis ! Qui se roulent par terre en hurlant quand on leur effleure la cheville. Tandis que Chabal, ah Chabal, un homme, un vrai de vrai, un Picte !

Alors Malitorne, votre proposition qui résoudrait la diminution des envois en vue de publication sur Oniris serait de laisser y "parler d'autre chose" que de littérature.

Plusieurs axes pour réagir face à vos remarques :

- Tout d'abord, si cette diminution des envois est assez sensible en effet dernièrement, elle reste à tempérer puisque nous sommes en période de rentrée, après un ralenti habituel en août. Il faut noter aussi qu'elle concerne surtout le secteur poésie. 11 nouvelles et 29 poésies aujourd'hui en EL, ce n'est pas rien, d'autant plus que la proportion de refus reste assez stable (de l'ordre de 40%).

- Une petite enquête (menée récemment en orga) sur ce qui se fait ailleurs sur le web en la matière, nous a montré que s'il y a beaucoup de sites (une vingtaine) qui s'adressent plus ou moins à notre "public", seuls 6 à 8 fonctionnent relativement bien, avec des spécificités, voire des orientations, sensiblement différentes. Et l'on a pu remarquer deux points importants : leur activité reste assez modeste (pas de boom en ce moment) et leurs commentaires se contentent d'aimables retours très succincts, le plus souvent plutôt élogieux (pas, ou très peu de remarques relatives à l'écriture elle-même…).

- Il n'est pas "interdit" sur Oniris d'évoquer d'autres domaines que la littérature, d'abord parce que la plupart des textes proposés par nos auteurs ne sont pas des textes qui traitent, à la façon d'essais pour les nouvelles, ou de thèmes sur le phénomène de l'écriture pour les poèmes, de la littérature en elle-même, mais de faits de vie, tout simplement. Donc les discussions relatives aux activités non littéraires mises en scène dans ces textes sont par essence les bienvenues ; elles entrent dans le traitement du fond des sujets, de leur cohérence ou particularités liées à son domaine.

- Par contre, ce qui ne nous semble pas opportun, ce sont les sujets à bâtons rompus ouverts sur des thèmes de société généraux, ou ceux plus spécifiques politiques ou religieux par exemple ; d'autres sites s'en chargent. L'idée étant d'éviter les dispersements, nous considérons que nos membres ont rejoint notre site pour ce qui lui est propre, à savoir comme précisé dans notre charte : "Oniris est un site consacré à la littérature. Il est né afin d'offrir aux auteurs amateurs une possibilité de présenter leurs écrits devant un public composé à la fois d'auteurs et de simples curieux ou de passionnés de littérature. Nous cherchons à favoriser la diversité, accueillir tout type de textes, accompagner les auteurs qui le souhaitent pour les aider à se lancer." ; et également, pierre angulaire dans notre démarche, offrir aux auteurs une qualité de commentaires qu'on ne retrouve pas sur les autres lieux amateurs et gratuits du net.

Je ne suis pas borné au point de croire que l’ouverture d’une rubrique généraliste résoudrait tous les problèmes, je pense simplement qu’elle apporterait un peu plus de vie, de dynamisme, qui font défaut au site. De l’extérieur nous montrons le visage d’un site littéraire pur et dur, austère, moins sympa qu’un endroit où à dose raisonnable il est autorisé de parler d’autre chose.
Dans le même ordre d’idées, l’Espace Lecture, l’âme d’Oniris, sa spécificité, est aussi son handicap. Nous devons perdre un nombre considérable de membres potentiels découragés par cette barrière si sévère. Trois semaines d’attente, voire davantage, pour la parution d’une nouvelle ! (un peu moins pour les poésies mais quand même). Nous nous flattons de ce système, assurons que c’est un gage d’excellence, mais en réalité c’est un boulet. Un boulet qui repousse les jeunes bercés à l’immédiateté, un boulet pour les auteurs qui ont besoin d’un retour rapide, un boulet pour le fonctionnement d’Oniris alourdi par trop d’étapes obligatoires. Soyons franc, aujourd'hui l’EL ne sert quasiment à rien, vidé de sa substance. Combien lisent en aveugle ? Deux ? Trois ? Allez, quatre à tout casser. Et pourtant on le conserve, parce que c’est comme ça… Oui, certes, mais on meurt de cette pesanteur.

Je vous le demande, faites preuve d’audace, lancez des tentatives, puis revenez en arrière si ça capote. Ne restez pas passif à vous contenter de si peu. Par exemple, arrêt de l’EL jusqu’à la fin de l’année, parution à intervalles réguliers de toutes les nouvelles envoyées, sans sélection ni correction. Et puis on fait le bilan : y a-t-il eu un boum des envois ? Des inscrits ? La qualité s’est-elle fortement dégradée ? Des tentatives plus fortes que ces concours en interne récurrents qui n’apportent pas grand-chose.

@Malitorne: je ne sais pas si tu as pratiqué les autres sites littéraires, ceux qui n'ont pas de comité de sélection et d'espace lecture. Personnellement, je l'ai fait et même avant mon inscription sur Oniris et je ne peux pas dire qu'ils sont aussi vivants que ça. Les seuls qui m'ont semblé surnager sont "De plume en plume" et "Le monde de l'écriture", pour des raisons différentes dont peut-être il serait intéressant de s'inspirer. Par exemple, "Le monde de l'écriture" organise des concours et publie les lauréats dans une revue, du genre fanzine. C'est bien vu mais cela demande une organisation conséquente pour gérer ce type d'initiative. Chez "De plume en plume", il y a des services payants qui permettent de financer une équipe permanente. Concernant la suppression de la sélection et de l'espace lecture chez Oniris, je pense que ce serait enlever ce qui justement la spécificité de ce site comparé aux autres. Alors, pourquoi vivrait-il plus s'il ressemblait aux x sites où les écrits envoyés sont immédiatement publiés ? Ce ne serait pas de l'audace que de faire comme les autres au détriment de ce qui différencie Oniris des autres sites. Et je ne pense pas que le délai de publication soit un boulet. Chez Short Edition, il était plus long et cela n'empêchait en rien les auteurs de s'inscrire en masse sur ce site. Quant à la volonté de l'immédiat, soulignée dans ton post, en quoi devrait-elle influer sur la stratégie d'Oniris ? Est-ce qu'Oniris vise les auteurs qui veulent voir tout tout de suite ? Je ne crois pas. Cela ne va pas avec le principe collaboratif.

Oui, il est nécessaire de trouver des recettes à la baisse des envois. Je pense qu'en orga ils travaillent sur le sujet. Les concours, comme les défis, sont un moyen parmi tant d'autres de relancer la fréquentation. En trouver de nouveau sans dénaturer l'essence même d'Oniris est possible mais cela demande du temps, du recul et du jus de cerveau. Je fais confiance dans la structure Organiris pour ça.

Je ne nie pas que c’est complexe, qu’il n’y a pas de recette miracle, mais crois sincèrement qu’il faut repenser Oniris. Ce qui marchait à une époque, visiblement est moins attrayant aujourd’hui.
Peut-être aussi faudrait-il voir avec Nico, améliorer le référencement du site sur les moteurs de recherche. Sur mon portable, Oniris arrive loin quand je tape Forum d’écriture.

Je comprends ton attachement au système de sélection Donaldo, mais s’il ne fonctionne plus ou mal, ne faut-il pas s’en débarrasser et tenter autre chose ? Tu le vois bien, ça ne motive pas les gens de se coltiner l’Espace lecture. Ça pourrait marcher si on avait beaucoup d’inscrits, on retombe dans le même problème...

Nous sommes également inexistants sur les réseaux sociaux, pas d’Oniris sur Facebook, pas d’Oniris sur Instagram. Il faut faire un choix : soit nous vivotons entre nous, soit on se mobilise un bon coup pour regonfler un site qui le mérite.

(Obligé de m’absenter jusqu’à demain soir, je ne pourrai plus répondre mais j’espère que nous lirons d’autres pistes et contributions).

Sans sélection ni correction, nous aurions des textes non seulement bourrés de fautes mais parfois rendus illisibles par la mauvaise utilisation des balises, comme j'en ai vu publiés sur d'autres sites. Comme vitrine c'est pas top.
Quant à la qualité, le risque qu'elle soit moindre est grand aussi.

Les jeunes, et autres moins jeunes, ont une exigence d'immédiateté ?
Comme les nourrissons, et ceux-ci apprennent petit à petit à différer la satisfaction de leurs désirs. Le temps d'attente est du même ordre que le temps employé à travailler les écrits que l'on souhaite proposer. Il conditionne la qualité.

Une idée qui ne va pas dans le sens de ce que je dis plus haut, serait que les auteurs aient la possibilité de voir dans leur Espace Auteur les commentaires de l'EL en temps réel.
Un os à ronger plutôt que le frein ?

Je suis très en phase avec le point de vue de Donaldo.

Ce qui fait notre singularité est ce qui pousse des personnes à venir nous rendre visite, et rester ensuite.
Ce qui retient c'est le singulier, pas le tout-venant.

Mais nous avons à travailler sur notre visibilité, celle qui présente en amont pourquoi Oniris est "intéressant". Ainsi, notre déficit s'avère bien plus d'ordre "publicitaire" que fonctionnel, tant que l'on reste d'accord sur la pertinence de notre modèle (collaboratif – gratuit – littéraire).

Un truc me chagrine sur Oniris : l'entraide entre auteur/lecteur. Je développe. Je lis un texte sur l'espace lecture. Il me plaît ou pas, peu importe. Par contre, j'y lis des mots inadaptés, des articulations de phrases, des structures de texte pour lesquels je peux proposer mieux, différent ou objecter. Rien ne m'empêche de le faire en commentaire. Mais hélas, ces améliorations, si l'auteur les accepte ou en trouve d'autres (il est maître de son écrit), ne pourront être prises en compte qu'après parution ou refus sur catalogue. Et s'il veut corriger, il me semble qu'il faille repasser en EL. Ce système, je trouve, est bloquant. J'aime bien de temps en temps apporter mon aide ou donner un avis, ou même corriger, en tant qu'auteurs nous sommes souvent seul et personne autour comme relecteur. L'entraide c'est bien, mais sur Oniris, c'est plus compliqué. Un autre site sur lequel je suis inscrit, permet cet échange par un petit bouton, en dehors du commentaire. Ce n'est pas très au point, certes, mais je trouve l'esprit et l'idée excellente.