Damy, y'a pas de mal pour la méprise, et puis elle vient de moi donc...

Et d'ailleurs, papipoete a dit
Citation :

Les Landes ne manquant pas de mares, il est normal que ton esprit vagabond s'y soit promené, et j'ai donc gagné une balade dans l'imaginaire de ce pays.

Meilleurs vœux,

Zut, je n'ai pas osé aller jusqu'au bout des "aléas" mais je supputais quelque chose dans le genre.

Salut Cyrill,

Et merci pour ce retour ébouriffant qui est... un pavé jeté dans le "marigot" des commentaires. Je suis, nous sommes, tous passés à côté, sans rien voir. Maintenant que tu l'écris, ça paraît clair, évident. Mais uniquement parce que nous avons pris connaissance des tenants et aboutissants. Aussi suscitent-ils plusieurs réflexions de ma part.

Tu écris : "La petite fille joue et se laisse séduire par un galet (un adulte) à qui elle fait naturellement confiance. Celui-ci fait ses quatre volontés pour lui plaire, en allant écorcher l’étang, dont le liquide, par un jeu de métaphores, devient la petite fille, sa peau."

Les premiers mots d'un texte ont toujours une importance cruciale. Au travers des premières images qu'ils impriment dans l'esprit du lecteur, ils impulsent et esquissent la direction, le cheminement que ce dernier empruntera. L'image du galet, était-elle trop éloignée de celle de l'adulte pervers ? Sa symbolique, pas assez "symbolique" ? Désolé, de n'avoir pas vu, ou su, voir dans ce "galet" autre chose qu'un aimable caillou à la forme parfaite, aux bords arrondis, non tranchants, ne pouvant blesser quiconque, inoffensif, donc.
A partir de là, le glissement métaphorique de "l'eau" de l'étang à la "peau" de la petite fille n'est pas évident. En tout cas, il ne s'est pas opéré pour moi. Comment aurait-il pu en être autrement, vu ce que j'ai dit du "galet" ? Je n'y ai vu qu'un procédé poétique, une personnification de la surface calme et paisible des eaux.

Tu écris : "je crois que j’ai un peu préjugé de ma capacité à faire comprendre le scénario de ce poème."

Est-ce un échec pour autant ? Oui, mais... non. En apparence. En apparence, seulement. Car tous les indices d'un viol étaient pourtant là, étalés sous nos yeux : "griffes d'amant", "chrysalide", "trahison". Et frappés de cécité, nous ne les avons pas vus. Ou nous n'avons pas voulu les interroger, les passer au crible de notre raison, chercher au-delà des tranquilles et redoutables apparences.

Finalement... comme dans les affaires de viol qui, à 80%, impliquent un membre de l'entourage familial ou un proche de la victime. Ainsi, par un étrange accident, ton poème a cette vertu première et essentielle de nous rappeler cette douleureuse réalité statistique.
Comme quoi, sur un malentendu...

Orni et ses oeillères

@ Pouet, merci pour ton commentaire, et de ne pas avoir abandonné ta lecture aux premiers vers « primesautiers ».
« Un poème d’une rare dureté, qui touche bien sa cible » : j’y suis sensible…, Ainsi qu’aux « roulis du destin » évoqués, ils justifient qu’il n’y ait pas des masses de mousse sur le tranchant.
La bise et aux prochains !

@ Orinicar,

Citation :

Mais comme c'est pertinent, Orni !! Pour le coup, je te suis tout à fait !
Et je rajoute que moi-même, écrivant ce poème, n'ai-je pas voulu qualifier ce viol autrement que par des métaphores ambigües. Ces choses-là ne se disent pas, elle pourraient perturber le lecteur, alors comprenne qui pourra. J'ai dit plus haut que je ne voulais pas ajouter de la souffrance à la souffrance. Le comportement des familles qui préfèrent fermer les yeux et se taire procède de la même pirouette.

Citation :

BSL, moi aussi je suis souvent resté interrogatif, dubitatif, devant le sens à donner à un poème. Ton commentaire, même n'évoquant qu'aléas, n'en reste pas moins sur la ligne.
Merci encore.