Oui, enfin Brasillach, faudrait ptête pas pousser mémé dans les orties non plus...

En plus, à mon sens, c'est loin d'être un bon auteur...
Aucune comparaison avec le (grand) talent de Céline, aucun.

Ben moi j'aime ses poèmes mon ami.

C'est ton droit. (mon ami)

bon c'est pas tout ça, les légumes m'appellent (pas les petits vieux de la maison de retraite) mais carottes et autres pommes de terre...
Je ne suis pas du tout étonné par l'avis de Pattie.

Je ne pense pas que la question puisse être tranchée comme ça.

Evidemment, le talent n'a pas grand-chose à voir avec l'avis que l'on peut avoir sur la personne (j'ai pas dit la personne). Mais j'irai même plus loin : c'est pas parce que quelqu'un a commis quelque chose que l'on réprouve que tout ce qu'il est est à rejeter. Il reste un humain avec aussi des aspects avec lesquels on peut être en accord. On a tendance à confondre ce que les gens sont et ce qu'ils font et à ne voir d'une personne qu'une chose (un acte répréhensible, mais aussi un handicap, une maladie ou autre chose) au détriment de tout le reste. Comme si d'un coup, la personne se réduisait à cela. Mais elle est humaine avant tout, avec ce que ça suppose de contradiction.

Pour Céline (que j'ai lu), j'avoue avoir eu certaines réticences par rapport au bonhomme et l'avoir boudé à un moment donné. Cela n'enlève rien à son talent et à son originalité d'écriture. On peut essayer de lui donner des excuses (période antisémitique, par excellence à l'époque, la guerre de 14 qui l'a amoché, etc.). mais ça, c'est peut-être pour essayer de passer par-dessus nos valeurs (ou plutôt de les intégrer). N'empêche qu'il y a aussi, chez cet homme quelque chose qui touche (le personnage du voyage au bout de la nuit est très emprunté à sa biographie) et a des aspects qui sont émouvants, touchants... quelque chose qui permet de se sentir appartenir à la même espèce.

Donc, on pourra ou non passer par-dessus notre opinion sur le bonhomme selon notre degré de tolérance par rapport à des actes qu'on réprouve. Et sans forcément justifier le comportement. Je suppose que si on est un rescapé de la shoa, ça peut être plus difficile (quoique, parfois, ils sont plus tolérants que ceux qui n'ont pas vécu ce genre de chose).

Citation :


Je pense que ça dépend tout de même...
Personnellement, j'aurai du mal à voir "l'humanité" d'un violeur d'enfant par exemple... Et même s'il écrivait un chef d'oeuvre, j'aurai du mal à trouver les aspects "émouvants" de sa personnalité.
De plus, l'espèce humaine, j'ai plutôt honte d'y appartenir.

C'est exactement ce que je dis... Ça dépend où on en est avec ses seuils de tolérance. Pour toi, Céline est acceptable, mais je connais des personnes qui ne peuvent le lire à cause de ses idées.

Moi, je ne supporte pas non plus les violeurs d'enfants et pourtant, je peux reconnaître -dans certaines conditions- leur humanité (il peut aussi y avoir chez ces personnes des choses qui ne sont pas à jeter. c'est là-dessus qu'on peut s'appuyer pour les aider à s'en sortir, d'ailleurs (quand c'est possible). Ce qui ne m'empêche pas de réprouver, de condamner le comportement, etc.

Ok Pat.

PS: Je ne trouve pas les idées de Céline acceptables, (mais cela demeure des "idées" et non des "actes") ni celles de Cioran. Je passe outre en les lisant c'est tout, c'est dur mais j'y arrive.
Avec un "violeur d'enfant", j'aurai plus de mal voilà tout, très subjectif effectivement... Il n' y a pas de hiérachie dans l'horreur.

Citation :

Là dessus, je suis plutôt d'accord.

Citation :

Là dessus, je suis tout à fait d'accord.

Citation :

Enfin une pensée sensée dans un océan de conformisme bêlant (je ne parle pas d'ici, mais en général).

Un autre exemple : Soljenitsyne. Dans ses dernières années, il avait viré facho grave de grave. A croire qu'il était le neveu d'Hitler ou de Staline. Mais ça n'efface ni son œuvre littéraire, ni son combat pour la liberté (notamment de penser), dans une URSS totalitaire.