Adorable ! On en redemande... De l'âge ancien on est redescendu au bébé, c'est la progression à l'envers ! Pourquoi Pas ?

Ben oui, curieux cheminement que celui de ces rimes...

Il est empli d'une belle nostalgie ; c'est vrai qu'il est des jouets que l'on n'oublie jamais et qui ne sont pas obligatoirement les plus beaux. Pourquoi en oublie-t-on certains et pas d'autres ?

A ce titre, que se rappelleront donc demain, les gamins d'aujourd'hui, de leurs tablettes électroniques ?

Bravo Méléagre !

Bravo Meleagre, mêmes rimes mais sujet totalement différent et plutôt réussi avec un tout petit hiatus au vers 6 ... coloré, un... !

Ces rimes nous étaient proposées par Jean-Baptiste Chassignet, 1571-1635, joyeux luron et contemporain du bon roi Riton le Quatrième !

Conte les ans, les mois, les heures et les jours

Conte les ans, les mois, les heures et les jours
Et les points de ta vie, et me dis, malhabile,
Où ils s'en sont allés : comme l'ombre fragile
Ils se sont écoulés sans espoir de retour.

Nous mourons et nos jours roulent d'un vite cours
L'un l'autre se poussant comme l'onde labile*
Qui ne retourne point, mais sa course mobile
D'une même roideur précipite toujours.

Toujours le temps s'enfuit et n'est point réparable
Quand il est dépensé en œuvre dommageable,
L'usant et consumant en travail superflu.

Nos jours ne sont sinon qu'une petite espace
Qui vole comme vent, un messager qui passe
Pour sa commission et ne retourne plus.

Eh ben dis-donc il est gai ton gaillard ! :D


A qui le tour, Alex ? Je crois que c'est à Tizef ?...

Avanti Tizef ! I'm hungry...

OK, pour se reposer un peu la tête, voici des rimes plutôt fastoches

boire, mer, amer, victoire, noire, air, vert, gloire
altéré, même, aime, gré, belle, mortelle

Prenez du bon temps, ce n'est pas la mer à boire

Ho brabant, comme on dit dans la marine, c'était un gaillard d'avant !
Merci zef pour cette nouvelle série ...

Retour en douceur, j'espère ne pas avoir fait de faute :p


Trempe donc tes lèvres au sel de cette mer,
C'est à ton visage qu'aujourd'hui je veux boire.
Au large s'éloigne le grain des jours amers
Chassé par mes zéphyrs, rassurante victoire.

Si, sous tes paupières, plane la nuée noire,
N'oublie pas tes ailes, rejoins le soleil vert,
Effleure la cime, laisse couler cet air,
Que ta langue retient : chante sans fard ni gloire.

Jadis, tu survécus aux hommes altérés
Dans leur intégrité, dans leurs sentiments même.
De tes moues ingénues éclosaient des je t'aime.

Très chère petite, je vous serais fort gré
De détourner de moi votre grâce mortelle.
Pour l'instant, sachez-le, votre mère est plus belle.


>< La conjugaison du verbe éclore est super bizarre : truc bizarre
J'en appelle à la licence poétique ^^

Pas gai Apollinaire ! Bon, on va faire avec, mais ça attendra demain, là je reviens de chanter. Bonne nuit !

hum, oui, les "e" à l'hémistiche et non élidés.
Ça rentrera un jour ^^

Arfff ! Pas gai tout ça ! Je vous le disais bien...

Raisonnements

Il est un temps pour tout : naître, manger et boire,
Même, comme on le dit, si ce n’est pas la mer,
Il faut tout avaler, le sucre ou bien l’amer,
Pour conclure à la fin : mort quelle est ta victoire ?

La vie est parfois rose et le plus souvent noire.
Lorsque nous prend, parfois, un désir de grand air,
Nous partons, nez au vent, nous reposer au vert,
Pour revenir frustrés, abattus et sans gloire.

Bien que nos jours soient faits de bonheur altéré,
Les heures sans répit vont s’égrener quand même :
Notre existence est là, rien n’empêche qu’on l’aime.

Le destin nous conduit et nous mène à son gré,
Nous savons que l’issue en est toujours mortelle,
Mais l’espoir nous domine et la pensée est belle.