@Mona,
Hier soir tu chantais, ce matin tu composes
Ne sont-ce deux raisons de voir la vie en rose ?

Hé ! Bonjour Mona ! J'avais eu exactement la même 'inspiration' :
"Mort ! Où est ta victoire !", puis j'ai laissé tomber en me disant : Mince y a un hiatus !

Ah ! Tu as bien contourné l'obstacle ! ça n'est pas encore un réflexe chez moi, j'apprends tous les jours.

De toute façon je n'aurais pas fait aussi bien que toi ! :)


Bon, je crois que je serai moi-aussi, biblique. Tizef nous a bien eus, ou bien est-ce l'automne ?

dégaine vite, le Placebo. Chapeau. Moi, m'a fallu la nuit, pour essayer quelque chose au matin... Là, j'ai suivi le conseil d'Alex : La nuit porte conseil.
L'avis d'un sage !

Bien sûr j'ai vu le hiatus à la citation : "mort où est ta victoire ?" que d'ailleurs j'aurais dû mettre entre guillemets puisque cela n'est pas de moi... Mais tu aurais fait bien mieux, j'en suis persuadée, ton vocabulaire est riche et imagé, moi j'arrive à fourrer des chevilles partout...

Ô combien douce est la victoire,
Pour un vieux bonhomme encor vert,
La tronche dans un ciel de gloire,
Savourons donc ces fruits de mer.

Enfin repus nous pourrons boire,
Sur cette terrasse au grand air,
Immodérément cette noire
Irlandaise au goût très amer.

Du Cap Lizard à la Valbelle
Cette régate fut fort belle,
Mais m'a laissé fort altéré.

Je vis ici tout ce que j'aime :
Nous aurions perdu ? quand bien même...
Nous naviguons à notre gré.

Bon, ben ne vous y trompez pas, ce sonnet c’est pas du tout moi, hein ! C’est la faute à Tizef ! Faciles les rimes qu’il a dites… Inspirées oui ! Sniff !...
:D

Visitation

Entre ici, tu pourras te restaurer puis boire
Sur le chemin des Saintes-Maries-de-la-Mer.
Ce quignon te rendra le trajet moins amer,
Accepte cette halte ainsi qu’une victoire.

Manouche au teint de jais comme la Vierge Noire !
Un vent d’iode emplit déjà le fond de l’air…
Le ciel ainsi que l’eau sont colorés de vert…
Sombre telle Sara ! Revêts l’habit de gloire !

Dans l’équité des hommes ton cœur n’est altéré.
Tu t’exclames et tu ris, dans ta pureté même,
A voir des Egyptiens, la théorie qui t’aime !

Rends-leur ce doux baiser délivré de bon gré,
Qui sur mon rire entier, souvenir d’une belle
Au beau visage altier, n’est pas d’une mortelle.


Ooomm ~ ~ ~

Il y a certes quelques (e) muets non élidables, mais je retiens surtout la flamboyance de ton imagination (Ou de tes fantasmes ?)
A chaque opus, tu nous fait voyager.

Je n'ai pas trop pigé le sens du vers 11 : Egyptien=gypsy, mais encore ?

C'est bien Tizef, dans un esprit voisin j'ai esquissé la vie d'un pauvre marin, mais je suppose que c'est quand même mieux pour la plupart...

Le matelot

Dans le port une femme et des chansons à boire,
C’est ce que le marin cherche en quittant la mer.
Il omet, pour un temps, son penser trop amer,
Délaissant le navire où sa vie est si noire.

Après chaque tempête il fête la victoire
Devant un quart de rhum en fredonnant cet air
Qui parle du pays et d’un horizon vert.
Mais la bataille est rude et la lutte sans gloire.

Le sel et les embruns burinent à leur gré
Sa peau, son caractère ; il ne sait pas lui-même
S’il maudit l’océan qui l’enchaîne ou s’il l’aime…

Il espère l’escale où, gosier altéré,
Il oubliera la mer dans les bras d’une belle
Et, le temps d’un soupir, son étreinte mortelle…

Brabant c'est original, il fallait y penser : bien sûr il y a quelques e non élidés et diérèses ignorées, mais cela peut se réparer (le premier tercet, sauf erreur de ma part, a 13 pieds à chacun de ses 3 vers).

La bohémienne, qui a fait une halte, observe de la demeure de son hôte, la longue file des autres tsiganes sur la route des Saintes-Maries-de- la-Mer. Au fait cette visiteuse n'est-elle pas Sara elle-même ? N'ai-je pas été 'visité' grâce à tes rimes mon cher Tizef ? :)

Pour les e non élidables il faut me dire sans hésitation lesquels, Sorgel n'est pas forcément clair à ce sujet... ou lacunaire.
''tu t'exclames et tu ris" : le e n'est-il pas invalidé malgré le s en raison du 'et' vocalique ?
"théorie qui" : le e de 'théorie' n'est pas prononcé à la fin du mot proprement dit, pourquoi le deviendrait-il ici ?
"Maries" aussi peut-être : là oui : Maries + d(e)... Mais pourquoi le e deviendrait-il prononcé ?

Je pense que ce sont les e que tu as ressenties, alors dites-moi tout, tous et toutes, je suis là pour apprendre. :))

Merci Tizef. Bulle, Alex, Mona ainsi que Méléagre, au secours !

:D :D :D Non... Mais... Sérieux là, hein ! :)))

@Mona
En effet, de nos jours, la vie du matelot n'est pas si noire.
Mais au temps de la marine à voile ce devait être l'enfer.