Se sachant compromis dans l'opaque contexte
Où siège la Justice en farouche oppresseur,
Le criminel emploie un singulier prétexte
Dénonçant le concours d'un piètre défenseur.
....

Parfois naïveté, que l'on nomme candeur,
Sans excès de confiance, invite à l'indulgence.
Les élans d'enthousiasme auraient-ils une odeur
Qui ferait du critique un gibier de potence ?

Un petit coup de mou, parbleu je m’étiole !
Je n’écris plus, je ne b. plus, je suis foutue.
J’assassine le vers, oh ! pauvre bestiole;
Mon élan créateur a des pieds de tortue.



Qui a dit "bien fait" ?

Effaçant les oiseaux qui écrivent ton nom
Sur les toits des maisons, j'ai le coeur à l'envers
Je traverse l'été marchant sur les revers
De ton inconstance et ma rime est sans pronom

Ecoute nos silences tu entendras nos peines
Les gravats du passé débordent de nos cœurs
Les larmes de l'instant remplacent notre sueur
C’est le poison du Temps qui sinue en nos veines

Loin de moi le désir d'être ce grabataire
Reclus dans un grand lit, brisé par la douleur,
J'évoque simplement comme un vieux solitaire,
Peut-être trop frileux, le besoin de chaleur.

J'ai longtemps surmonté chacune des épreuves
Qui jonchaient le parcours d'ambitieux desseins,
Face à l'adversité je dus faire mes preuves :
Perfide concurrence et conseillers malsains.

Si les jours éclipsent les secrets de tes yeux
Si la nuit épie les échos de notre alliance
Personne ne dira que nous étions deux
Et pourtant le soleil t'a vu dans ma démence

Naïf, j'ai commenté sans recherche d'outrance
Un texte paraissant celui d'un apprenti,
Devrais-je pour cela me faire repenti
Et devenir parjure au nom de l'indulgence ?

Nous battions le pavé, pour une raison obscure,
Ce symbole d’antan ne nous avait rien fait.
Des slogans plein la tête nous servaient de culture,
Levaient nos idéaux ou du moins les paraient.