Mon prof se désolant à grand renfort d’hélas
Me dit que pour le bien de la langue française
Il faudrait que la mienne à tout jamais se taise
Pour cesser de tirer les choses vers le bas.

J’ai peut-être entendu parler de Vaugelas
Mais mon talent inné, mon Art, ne vous déplaise,
Me permet, hors-la-loi, de ramener ma fraise ;
Voyez-vous dans la merde on apprend sur le tas.

Que m’importe le style ou les phrases construites
Je ne pondrai jamais des œuvres érudites,
Il me plait de passer pour un simple charlot.

Alors, quand mon prof geint sur mon manque de classe
Vous devriez savoir qu’il faut que je jacasse
Pour le simple plaisir d’avoir le dernier mot.

Monsieur le professeur, vous réclamez cent lignes :
On ne bavarde pas en cours de SVT
Sachez que si certains, ainsi que d’une guigne,
Se fichent bien de la biodiversité,

Moi, j’écoute toujours avec félicité
Vos propos lumineux de pédagogue insigne…
Si je parle c’est que l’affreux Mauve a pété
Et qu’il flotte en la classe une senteur maligne.


Je promets à ce rustre une correction
Pour nous avoir lâché pareille infection
-Regardez ce goret, ce porc qui se boyaute-

Aussi je vous le dis cet ennuyeux pensum,
Puisque je n’ai jamais commis la moindre faute,
Vous pouvez illico vous le mettre au rectum !

Ce n’est pas l’affreux Mauve qu’a pété il vous dit
Que c’est cet effroyable sire de Gimini
Si vous ne cessez pas de rapporter Luciole
Je sens que ma pétoire va prendre la parole

Et puis qu’est-ce dont ce désir ridicule
A vouloir enfoncer vos lignes dans le c…
D’un pauvre professeur car déjà je parie
Qu’il s’y trouve déjà beaucoup trop de copies

Pour qu’il y ait place encore pour votre plat devoir
Je sens que mes sonnets savent vous émouvoir
Et que vous n’allez pas tarder à présenter

A Monsieur Mauve vos regrets et vos larmes
Ainsi qu’à notre prof qui, je le vois, s’alarme
Bien assis sur son fondement en danger

Lorsque Ma fait parler la poudre,
Je dois ici l’avouer, moi,
Je tremble de crainte et d’effroi
Et fuis plutôt que d’en découdre.

Triste et lasse il faut me résoudre
-Et ce n’est pas sans désarroi-
A baisser mon revolver- Quoi !
Se battre contre pareil foudre ?

C’est une mitraillette à vers
Il n’est pas dans tout l’univers
Plus rapide et sûre pétoire…

Aimant le monde des vivants,
Je mets donc les adjas avant
D’être changée en écumoire…

Sonnet libre-classique néo-contemporain catégorie sms

M'sieur Lpro Viseur

Jvou ldi kC pas ma fot' C Stony ka kafté !
Le soné C tro hard pr la p’tit’ poetesse ;
Kan Bidis tire adonf ça mreumu la kesse
Mon cervo pa chargé sretrouv en  rtté !

SVP! G rencard à di7 hr pétan
Pr ma T 1 cinoch et spayer 1 boufe
Fo Lvé mon hr de colle ! oui C un truk de oufe
Jvien d' larguer Gemini, jman fou, lété tro chian !

Jlé rfilet à GuyMauve,  il coné 1 ot' meufe :
1 Luciole éclairée! Jm kass, jvé fer la teufe
1 jour ptêt ke jiré l’re P ché si jmen nui.

S'il vous plaît Professeur, corrigez mon poème !
En texto c’est pas l'top ! Croyez pas que je fuis
Mais les sonnets d'vot'fil, c'est trop grav' de la crème.

Croyez que je comprends, Monsieur le pédagogue,
Votre avertissement concernant mon retard !
C’est que je suis tombé dans un vil traquenard
Et que votre courroux n’en est pas l’épilogue.

Vous aimerez savoir, je crois, Professeur Rogue,
Que l'origine en fut la maison Serpentard.
Je fus précipité dans un sombre placard
Sous la menace ; ensuite, y reçus une drogue.

L’attaque débuta lorsque la ‘Ma Dalton,
Me tenant en respect de son Smith & Wesson,
M’envoya valdinguer d’un seul coup de ceinture.

Quant à l’affreux poison dont je fus accablé,
Le Mauve en révéla la réelle nature,
Avouant en riant qu’il avait flatulé.



Nous connaîtrons bientôt la fin de cette affaire
Avec l’autorité du doyen Dumbledor
Qui saura bien laver la maison Gryffondor
De cet ignoble affront par un acte exemplaire.

Ces petits malfaisants ne pourront s’y soustraire
Car ils seront livrés au cruel Jedusor
Que l’on ne peut nommer sous le nom Voldemort
Excepté dans le cours d’un sonnet légendaire.

La vénérable ancêtre au pétard agité
Pourra certainement soigner sa surdité
En demeurant soumise aux cris des mandragores.

Quant à l’infâme Mauve, expert en ascaris
Et ténias sortant du cul des carnivores,
Il finira noyé dans un bain d’œufs pourris.

J'adore!

A ce point de culot, de verdeur et d'inspiration argotique, je dis 'Chapeau' ou 'Galurin'!
Ce fil est tordant!

J'en coppince pour toi ma biche...

PS au fait c'est guime auve, C'est pas pouet qui flatule???.

Pimpète à votre service

De se voir qualifiée de mitraillette à vers
Par une Luciole certainement givrée
Ma Dalton vient tout juste d’être hospitalisée
Et ne peut donc répondre à ces propos pervers

Elle a tellement ri que sa rate a souffert
D’une distorsion sans recours et tragique
Hélas, à l’hôpital, on la traite de comique
Son cas n’a ému ni médecin ni expert

Monsieur le professeur, apportez-lui des fleurs
Elle a le repentir sincère et vous demande
Un peu de compassion devant tant de malheur

Pour un temps, elle laissera donc loin des cibles
Son flingue très aimé et l’arme de brigande
Employée par Luciole : le rire inextinguible

§ HA HA HA §... impayable !
Ma ! je crois que vous êtes en train de battre le record du débit de sonnets !

Le prof dit : « Poétinez ! »
Avec un mot de cinq lettres,
Et, couvrant d’imper ses mètres,
Guy rime en crottes de nez.

Ses parfums mal mitonés
Plaisent aux bouseux champêtres
Aimant l’odeur des poètres
Aux vers verts peu raffinés.

Poil, couille, bite et puis merde !
L’impoli voudrait qu’on perde
L’us de garder le niveau.

À ce poète moderne
Qui rime pour qu’il consterne
Apprenons le caniveau.