Allez, c'est parti pour la semaine...

Thème : LA SEMAINE


Léonie et Fabrice ont applaudi fortement quand ils ont appris la nouvelle. Leur professeur d’anglais était absent toute la semaine. Les autres ont réagi plus discrètement, mais Christelle semblait déçue. Elle détestait aller en permanence. Les salles d’étude étaient trop grandes. Il lui était toujours difficile de se concentrer. Or, elle aimait faire ses devoirs quand elle y avait droit et être vite tranquille.

Franck, le surveillant, indiqua à la classe le chemin pour entrer dans une salle. C’était celle que Christelle détestait le moins.

Léonie a tenté sa chance pour rester sous le préau, après tout, ils étaient en 3ème et on était seulement lundi. Les devoirs avaient été faits le week-end. Mais le surveillant l’a à peine écoutée. Il savait le leitmotiv du couple. Bientôt, Fabrice abonderait dans le sens de sa copine et la semaine débutait seulement pour lui aussi.

Le lendemain, Léonie et Fabrice ont de nouveau explosé de joie. Leur professeur de maths était absent pour le reste de la semaine. Franck ne cachait pas sa lassitude derrière le CPE qui avait annoncé la nouvelle. Il voulait être professeur d’EPS, mais pour combien de temps ? La semaine, c’était souvent que faire ?

998 caractères espaces non compris.

Bon, ce thème n'aura pas inspiré... Tant pis... On part pour un nouveau thème ?



THEME : L'AMPHORE

Après de brillantes études en histoire de l'art et archéologie, madame M. devient conservatrice d'un musée. Quand elle visite son futur lieu de travail, elle remarque dans l'angle d'une pièce une amphore de grande taille qui présente une particularité. Alors qu'elles sont toujours béantes, celle-ci est fermée par un gros bouchon de liège. Elle l'examine de plus près. Indéniablement l'amphore est antique, mais le bouchon est contemporain. Elle essaie de l'ouvrir, sans résultat. Elle fait appel à monsieur Arnaud, l'homme à tout faire de l'établissement, et après mains efforts l'amphore est enfin ouverte. Madame M. regarde à l'intérieur. Stupéfaction ! Des pièces de monnaie, beaucoup de pièces. L'amphore est renversée délicatement et le trésor se déverse sur le sol. Madame M., surexcitée, téléphone aussitôt à son supérieur hiérarchique, au directeur du journal local, à un photographe, à ses amies, à son mari, lui disant '' notre fortune est faite, j'ai découvert un trésor...''
Hélas, un spécialiste numismate ayant eu vent de la chose se déplaça et constata avec regret que ces pièces étaient fausses quoique pas trop mal imitées. Il précisa qu'elles faisaient partie d'un jeu de société bien connu. On ne sut jamais comment une partie de ce jeu avait atterri dans cette amphore mais la frénésie générale décrut peu à peu, jusqu'au calme plat et, finalement, l'oubli total.

C'est excellent: un contre-effet qui détruit le beau rêve romanesque du trésor pour le ramener à la réalité triviale. Le désappointement des personnes est très jouissif pour le lecteur.

Lulu : j'ai oublié de poster mon texte, le voici !
Pas très inspiré, j'avoue.
Sur le vôtre : Ça ramène en arrière :) pas certain de la dernière phrase en mode interrogatif ?

*

Le week-end avait été atroce. Joyce fut heureuse de retourner au travail le lundi. Cependant l'anxiété montait en elle et la jeune femme se demandait comment tout cela allait se terminer.

Les acheteurs venaient en masse, attirés par les remises. Quelques machos posaient des questions techniques et elle répondait du tac au tac, joyeusement.

Elle reçut un appel de sa mère et partit s'isoler. Chaque fois qu'elle entendait la sonnerie spécialement associée, son cœur faisait un bond.

- Ma chérie, tu te rappelles Jérémy, le fils des voisins ? Il a ton âge à peu près.
- Maman, je suis au travail. Va au but.
- Tu sais que c'est un beau parti. Ils sont propriétaires, et ils ont une maison de vacances dans le Périgord. Eh bien il m'a demandé si tu étais célibataire. Ils veut te demander en mariage, j'en suis sûre !

Joyce marmonna à sa mère qu'elle la rappellerait et coupa.

Elle relut l'horoscope envoyé par son amie, tireuse de cartes à ses heures : "Cette semaine, prépare-toi à des surprises."

Placebo, ce n'est pas grave, bien sûr... et mieux vaut tard que jamais.

J'ai bien aimé vous lire sur ce thème que j'ai trouvé très dur !!!



Bien aussi, Embellie. L'amphore... Ta micro-nouvelle m'a semblé très réaliste.

Je reviendrai dès que je peux avec un peu d'inspiration sur ce thème, j'espère...

Embellie/Ferrandeix, oui un crescendo/decrescendo :)

*

- Marcus, que t'arrive-t-il ?
- C'est Caius. Il a vu l'amphore, il a déclamé comme un orateur. Je serais un chien des Romains.
- Rien que ça…
- Tu ne le défends pas ?
- Il va trop loin.
- Je suis peut-être latinisé, mais je vais lui apprendre le respect envers son père, par Toutatis !
- Le monde est devenu trop compliqué.
- Tu m'ôtes les mots de la bouche, Paulla. Je ne suis pas nostalgique de nos coutumes, ces guerres tribales, les druides et leurs cérémonies, mais quand nous ne savions rien de Rome, des autres provinces, de la politique et de la marche de l'histoire dans le monde entier, notre vie était…
- En harmonie ?
- Oui.
- Marcus, pour l'amphore… Tu devrais lui dire.
- Quoi donc ? Que je bois du bon vin romain une fois par mois avec mes amis ?
- Qu'une fois le récipient vidé, tu retires cette outre cachée au fond et…
- Tais-toi. N'en parle jamais. On ne sait pas qui pourrait nous entendre.
- Il serait fier de toi.
- Je n'agis pas pour me pavoiser devant mon fils, mais parce que c'est juste.

Très beau dialogue, Placebo... On s'y croirait...

Désolé ^^ je n'ai pas trop d'inspiration pour l'amphore, par contre j'en ai enfin eu pour la semaine ;).


LA SEMAINE

" Tu sais quel jour on est ? "

Après quelques secondes de réflexion, Eloan, sans se départir de son sourire ensommeillé du matin, haussa les épaules.

" C'est la Saint Valentin ! "

Océane réprima un soupir de frustration.

Pour Eloan, chaque jour était comme un nouveau commencement. Un terreau nourrissant des possibilités infiniment variées. Les actions, les évènements des jours précédents ne donnaient juste qu'une base différente sur laquelle il fallait créer quelque chose de neuf.

Océane, elle, chérissait ce rythme organisé et réconfortant des jours de la semaine, du mois, de l'année. Elle semblait attendre et accueillir les fêtes, les promenades du dimanche, les soirées ciné/crêpes du mardi soir comme autant de friandises dans un pilulier.

Eloan la pris dans ses bras et lui souffla : " avec toi, c'est la Saint Valentin tous les jours ! "
Océane, toute rouge, accepta un petit écart dans son programme en ronchonnant gentiment quand il la conduisit jusqu'à la voiture pour partir vers l'inconnu.



1001 caractères, espaces compris.

Super micro-nouvelle, Robertus, et dans un style qui me plaît vraiment 😊

N'hésitez pas à proposer un nouveau thème... !