gra-ss(e)oi-e-ne-s'é-tonn(e) 6

? What ?

Et tu te fous de moi en plus Alex ! Fais gaffe ! Je vais pousser le cri qui tue O~~oo~~ !

:D :D :D

Je suis d'accord avec toi Tizef, on s'em... bête souvent pour peu de chose, mais ça devient du contemporain ou du néo-classique si on n'est pas assez rigoureux. Ce n'est pas grave, certains poèmes néo sont bien plus élaborés et imagés que des classiques parfaits, prosodiquement s'entend. Mais là il y aurait encore beaucoup à débattre autour de ces règles-carcans qui nous obsèdent... Les grands classiques n'ont pas toujours été sublimes, reconnaissons-le. Faut-il être plus royalistes que les rois ? Question posée.

Non Brabant, à la lecture à voix haute tu ne peux pas dire :

"gra-sse oi-e ne s'étonne", sinon c'est ton auditoire qui va s'étonner de ce son insolite. Il te faut absolument élider le e de oie comme celui de foie : pas facile, hein ? Courage, tu vas tourner cette difficulté, la nuit porte conseil !

Bien, me voici, un peu tard j'en conviens mais toujours assez tôt pour quelque éventuel insomniaque !

Guider-distraire-volontaire-hasarder-darder-claire-téméraire-retarder-misérable-honorable-nuit-dolente-plante-fruit...

Un petit en-cas pour un week-end qui s'annonce automnal...

Bonne nuit les petits !

Vite fait avant d'aller crapahuter sur la dune.

Règlement de compte

La consigne est claire :
Il faut retarder,
Déjouer, distraire,
Surprendre et... darder !

Un gars téméraire
Pour se hasarder ?
Tu es volontaire ?
On va te guider.

Pour la belle plante
Esclave dolente
Qui hante la nuit,

Il me faut le râble
De ce misérable
Piqué comme un fruit.

Hiatus au vers 7, je corrige
"Es-tu volontaire ?"

bravo Tizef ! qu'en pu de mots ces choses-là sont dites (et bien dites !) J'ai été un peu plus larmoyante, comme d'hab.

Complainte de l’ouvrier

Tel un petit enfant qui se laisse guider,
Je voudrais comme lui jouer et me distraire
Sans penser au travail exigeant, volontaire,
Qui réclame l’effort maintenant, sans tarder.

Lorsque je veux surseoir, quelque peu retarder,
Même si je n’ai pas conscience très claire,
Il s’acharne sur moi, me pousse, téméraire,
Et, tel Caïn, je vois son œil noir me darder…

J’endosse alors, contrit, mon habit misérable
Et fais, tête baissée, une amende honorable :
Je vais trimer ainsi jusqu’au seuil de la nuit.

Puis je rentre chez moi, la démarche dolente,
Fatigué, gosier sec, languissant comme plante
Qu’on aurait, sans pitié, dépouillé de son fruit.

Un doute avec dépouillé : aurais-je dû mettre dépouillée ? Dans ce cas ça ne m'arrangerait pas du tout !

Mona, ton poème, c'est du Zola ou plutôt du Jean-Baptiste Clément.

En voilà un autre (décidément ces rimes c'est du gâteau pour l'inspiration... Merci Alex)

Conseils à un jeune écolier

Applique-toi, petit, et laisse-toi guider,
Sans laisser ton regard par la mouche distraire,
Trace tes chiffres droit de ta main volontaire
Sans risquer hors du trait ton crayon hasarder.

Il ne faut pas du cours le rythme retarder :
Les mots sont épelés d’une voix forte et claire,
Une faute serait de ta part téméraire,
L’œil du maître saurait de courroux te darder.

Si tu te sens parfois ignorant, misérable,
Dis-toi que ton effort est mérite honorable,
L’instruction n’est pas une chose qui nuit.

Ton esprit maintenant est comme jeune plante :
Cultivée elle pousse et sans être dolente ;
Lorsque tu seras grand tu cueilleras son fruit.