Merci à tous les deux bien que ce texte demande à être retravaillé...
@ Zef Très bien le lien sur Carn, je n'y avais pas pensé ; de fil en aiguille et compte tenu de la marée basse je suis allé ce matin me retremper un peu dans cette ambiance si particulière d'autant qu'aujourd'hui la bruine est au rendez-vous, enveloppant l'îlot d'un voile fantasmagorique...

Quelle chance d'être aussi près de ces lieux mythiques ! L'ambiance doit en être extraordinaire, surtout par temps de brume... J'en suis toute frissonnante !

Ne t'inquiète pas Alex, tous les textes que nous faisons demandent généralement quelques retouches. Tout est perfectible, il suffit de se relire quelques temps après et on s'aperçoit de maladresses et des corrections à apporter. Ainsi, rien n'est jamais terminé mais en perpétuel devenir...

A condition de retravailler ses textes après avoir changé quelques rimes par trop incongrues dans le contexte du poème, cet exercice est très fécond.
Je sauve ainsi de la corbeille près de la moitié de mes petits "bourimés".

Bien entendu Zef ! En gardant l'idée maîtresse et en changeant quelques bouts on peut arriver à un très bon poème...
Par contre certains autres sont difficilement récupérables.

Tu sais Mona, ces lieux mythiques finissent, pour beaucoup d'indigènes locaux, par faire partie du décor au point que pendant longtemps on n'y a pas vu autre chose qu'un tas de cailloux... jusqu'aux fouilles des années 50.
Pour ma part j'ai toujours été très sensible à tous ces mégalithes et autres vestiges. L'accès de deux chambres funéraires (sur trois existantes) est toujours possible en rampant un peu...
Je m'y glisse encore de temps à autre en songeant aux premiers locataires des lieux dont c'était la dernière demeure...
Le fait de savoir qu'au fond de ce trou 60 siècles te contemplent te fait toucher du doigt la petitesse de l'homme devant le Temps et la vanité de nos contemporains. .. Amen !

ça tu l'as dit Alex, tout est vanité, rien que vanité !
J'avoue que devant les Pyramides je n'ai vu aussi que d'énormes tas de cailloux bien agencés, même si "quarante et quelques siècles me contemplaient" ! Le Sphynx m'a autrement émue, je l'avoue, ainsi que les tombeaux des rois. Mais il faudrait plusieurs mois pour voir tout cela en détail, pas à l'accéléré comme on le montre aux touristes en quelques jours...

Tu as raison Tizef, en changeant plusieurs rimes trop incongrues, on peut sauver beaucoup de nos poèmes. J'ai un dossier spécial où ils sont rangés et je suis étonnée du nombre. Je ne me repenche pas sur eux, mais je devrais... Quand j'aurai le temps !

Mais qui nous a foutu des rimes pareilles ! Celles des tercets ne sont pas évidentes du tout... En tout cas, vous vous en êtes bien tirés !

Bravo Tizef. Ton poème m'a beaucoup fait penser à Tintin au Tibet, que j'ai relu récemment ; la survie après le crash est particulièrement bien rendue. J'achoppe un peu, même si ça n'a pas l'air interdit, sur "quelques heu-re-s à vivre ". Le dernier tercet est étrange, mais c'est les rimes qui veulent ça ! Pas d'avis pour avion. Quand le Sorgel ne tranche pas la question (et faut dire que pour les noms en -ion, il n'est pas très explicite) je vais voir sur le Littré en ligne ( Le Littré en ligne ) ; mais il ne cite pas "avion", et pour cause...

Mona, la mélancolie est bien réussie... Un rythme harmonieux, langoureux. Et tout ce beau poème progresse naturellement pour culminer dans un dernier vers magnifique : "Il s’ouvre au paradis des bonheurs inconnus".

Alex, ton poème devient mystique... On ressent cette admiration pour ce tumulus, et ces interrogations devant tous les mystères qu'il pose. Le poème est très fluide, coule de source.

Moi aussi, j'essaie de temps en temps de sauver quelques bouts rimés de l'oubli, j'ai eu le temps d'en retravailler 2 ou 3, mais pas beaucoup plus. Et changer les rimes peut parfois aider beaucoup !

Bon, sur le coup, j'ai pas été très inspiré, en tout cas pour les tercets qui m'ont donné du fil à retordre ! Ça m'apprendra à chercher des rimes compliquées...


Il fait si froid dehors... De gris flocons de givre
Tombent sans s'arrêter d'un sinistre ciel noir.
Pour tuer cet ennui, je plonge dans un livre ;
Dans un fauteuil, au coin du feu, je vais m'asseoir.

L'œuvre est un vin moelleux qui doucement m'enivre,
Me rend soudain joyeux et me redonne espoir.
Oubliant tout tourment, enfin je me sens vivre,
Et pourrais rester là du matin jusqu'au soir.

Un poème a parfois des charmes magnétiques
Qui me donnent longtemps des élans extatiques
Et me font éprouver des plaisirs inconnus.

Si l'on peut croire à l'art, alors je suis mystique,
Et pourrais invoquer une épopée antique
Jusqu'à voir l'âge d'or parmi nous revenu.

C'est sûr que extatique n'est pas ni musical, ni facile à caser.
Mais tu t'en es bien tiré.
Pour ma part j'ai bien aimé les rimes des quatrains et j'ai sauvegardé mon texte en modifiant les tercets.

On attend Brabant au cas où, ou je vous donne le sonnet de Baudelaire ?