Le vent cingle un parapluie
en disloque le gréement,
de son trouble véhément
s’engouffre dans le pertuis.

quand la forêt me dévisage
de ses souvenirs en partance
la fleur est un mauvais présage
des oiseaux meurent en mon silence

Furtive s'esquissait la nacre de l'aurore.
Une à une je vis les étoiles mourir,
Les toits se dessiner et l'horizon blanchir.
Au ponant des faubourgs, la nuit s'attarde encore.

D’un rien qui nous mit à genou
comme dans l’œil une escarbille
flamme qui tremble puis vacille
la vie s’en est allée de nous.

Quelque part en Ardèche où coule une rivière,
Une truite éplorée suppliait le pêcheur
De ne pas l'immoler en habit de meunière.
No-kill, il relâcha le poisson pleurnicheur.

Sous un épais manteau de brume
un charivari d’oiseaux preux
qui dans un brouhaha de plumes
abordent la vague et son creux.

Citation :

merci Eskisse!

On parle bien de la même chose, seulement moi je ne l'ai pas regardé ce reportage : la pêche bof...
J'ai juste vu le début, que le pêcheur pêchait à la mouche, qu'il était no-kill et qu'il faisait des bisous à la truite avant de la relâcher.

C'est tout. Et c'est l'une des toutes premières phrases qui m'a inspirée : "quelque part en Ardèche".

Voilà tu sais tout.
Prends ta plume Eskisse rejoins nous. Moi ça me rappelle (un peu et de très loin, la belle époque des Enigmes).

Je me joins à Myndie pour dire à Eskisse de nous rejoindre !
Les ardéchois sont les meilleurs, cela dit.

les papillons sont feuilles d'arbres
tous les regards sont interdits
la parole peinte sur chaque aile
s’étiole en écorce murmurée