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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
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Grand merci pour vos encouragements, Personne, Ora et MonsieurF.
@MonsieurF : belle nouvelle ! vous êtes bien allé dans le gore de la consigne ;) J'aime beaucoup votre écriture (déjà remarquée sur d'autres forum et dans vos textes). @Placebo : Beaucoup aimé aussi votre style pour raconter ce déserteur, et la tension sous-jacente du contexte de guerre qui transparaît au fil du texte via les situations plus ou moins miséreuses. Pas encore lu les précédentes... je me dépêche.
Contribution du : 03/10/2016 09:33
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L'homme est conduit par l'aveugle qui est en lui- J.Claude Izzo Poésie et carnets artistiques : https://papiers-relies.assoconnect.com/ |
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Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
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Bravo à tous pour les participations :)
Oyez oyez, la nouvelle contrainte est arrivée ! Je propose un début de scénario à adapter à votre guise : une femme rend visite à un homme à l'hopital, à propos d'une vieille affaire... En utilisant des mots de la francophonie ! Au moins cinq expression typiques d'une région de France ou d'ailleurs (vous pouvez les mettre en gras et donner les définitions plus bas par exemple). Quelques liens trouvés à l'instant pour du français de Belgique et Suisse, du Canada, d'Afrique : http://www.dufrancaisaufrancais.com/les-expressions-du-monde-francophone/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ais_de_Belgique http://www.yapaslefeuaulac.ch/mots-quebecois-francais-et-suisses-le-tableau-2/ bon courage :)
Contribution du : 03/10/2016 23:45
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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Bonsoir Placébo et à tous,
Cette nouvelle contrainte me donne vraiment envie de revenir sur ma précédente nouvelle qui jongle entre expressions Brestoises et Marseillaises. J'ai hésité à mettre un lexique en bas de page et ne l'ai pas fait. Je ne sais pas si ça a gêné la lecture, je n'ai pas vraiment eu de retour. Par acquis de conscience, voici les traductions importantes: en distribil: en vrille dans le Lagen: dans le pétrin de la bigaille:rien, des pièces jaunes Torr-penne: casse-pieds grignou: mal habillé Peuchère Fatche de con: ça alors Vé moi cette tête de gobi: regarde ce drôle de gars Sinon, pour la nouvelle contrainte Placebo je ne suis pas sûre d'avoir bien compris. Doit-elle être écrite façon "scénario" ou pas du tout? Merci, bonne inspiration à tous.
Contribution du : 04/10/2016 19:41
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Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
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Bonjour Ora,
Le lexique est bienvenu, en tout cas pour moi :) Je proposais un début de scénario, mais le texte doit être rédigé. Je garde l'idée d'écrire un scénario (ou un texte de théatre, un dialogue uniquement...) !
Contribution du : 04/10/2016 22:50
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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Merci pour cette proposition, j'ai passé du bon temps à l'écrire. Elle vous plaira autant qu'à moi j'espère :)
CHU de Montpellier Unité neuro vasculaire Salle de repos de l’équipe infirmière Julien : - T’as vu c’est un moine l’AVC de la 12. Ça faisait un bail qu’on n’avait pas eu ce type de patient… Je ne pensais pas qu’il aurait autant de visiteurs, sans parler des visiteuses ! Besma : - Alors en plus attend ! c’est vraiment bizarre… Je crois que la grande rousse là qui vient de Suisse, c’est sa fille. - Mais… ! C’est pas un moine le gars ?! - Ecoute, j’ai entendu un bout de la conversation. C’est vrai je n’ai pas tout capté avec ses expressions bizarres du genre « On a été comme des queues de veau quand on a su » mais à un moment elle lui a dit « je t’aime mon papa » ! - Sans déconner !! T’as bien entendu, t’es sûre ? - Ah oui, je crois bien ! La porte s’ouvre, entre Sylvia toute excitée : - Vous savez quoi ? Le gars de la douze le moine, il a une fille !! Je me disais bien que c’était pas humain ces vies monacales… - Ah, tu vois ! s’exclame Besma. Tu parles de la rousse là, qui est arrivée en tout début d’après-midi. - Non elle est métisse. Martiniquaise comme moi et pas rousse du tout ! Mais je l’ai vue celle dont tu parles, elle attendait devant la chambre. - Quoi ?? s’écrient Besma et Julien. Et comment tu sais que c’est sa fille ? - Quand j’y suis allée pour les constantes, elle était là. Je l’ai entendue dire : « Tiembè raid, pa moli ! mwen inmin’w papa ! En gros « tiens bon, je t’aime papa ». - Ah oui, pas de doute ! Bon, là je dois y retourner les filles. J’vais voir si je peux mener l’enquête de mon côté, on se tient au jus ! Julien sort et décide de faire un crochet par la chambre 12 quand arrive justement d’un pas pressé un homme de petite taille. Son regard file sur les portes des chambres à la recherche du bon numéro. Lorsqu’il voit le 12, il s’arrête. Julien s’avance à sa rencontre. - Je peux vous aider Monsieur ? - Non j’ai cru capoter mais j’ai trouvé merci ! Il est vivant dis-moi tu? Répond l’homme avec un fort accent québécois. - Heu, oui… je pense… enfin oui oui ! - Pas le temps de potiner garçon, les bottines doivent suivre les babines tu sais-tu! J’ai promis que je serai là quand il aurait besoin, j’suis là à c’t’heure ! Le voilà qui ouvre la porte sans frapper ni même la refermer derrière lui. Comme si elles savaient qui il est, les deux femmes présentes dans la chambre s’écartent pour le laisser s’approcher. Alors que la rousse se lève pour venir refermer la porte sur leur intimité, Julien voit l’homme prendre dans ses mains celles du patient alité et l’entend prononcer : Oh ! Ma patinoire à poux préférée ! Après tout ce temps t’as pas changé, Sh’teme papa tu sais… Dans le couloir, Julien reste coi. C’est alors qu’un couple à la peau sombre s’apprête à entrer à son tour dans la chambre. Julien les interpelle : - Excusez-moi ! Attendez s’il vous plaît. Il y a déjà trois personnes dans cette chambre, je vous demanderai d’attendre un peu avant d’entrer… Dites-moi, c’est un proche à vous ? La femme lui répond: Frère Jérôme c’est mon papa. Comon y lé ? Julien, pris entre sidération et fou-rire ne parvient pas à répondre, il bafouille seulement : Vootrrre Pèèèèère ???? - Non, pas mon père. Ce gramoune est mon PAPA. C’est une très Ansyin Zistoir. Il a été pour moin lontan comme pour beaucoup d’autres dans les orphelinats du monde, tellement plus qu’un père ! Non là mon papa malade I pwak … vraiment Bon Dieu l’est farceur… Lexique : Suisse : On a été comme des queues de veau : on s'est agité en tous sens, sans véritable direction. Martinique : Tiembè raid, pa moli ! : Tiens bon ! mwen inmin’w : je t’aime Québec : Capoter : paniquer, perdre le nord, devenir fou Potiner : bavarder Les bottines doivent suivre les babines : les actions doivent suivre les paroles. à c’t’heure : maintenant Patinoire à poux : personne chauve Sh’teme : je t’aime La Réunion : Comon y lé ? : comment ça va ? Gramoune : vieille personne Ansyin : vieille Zistoir : histoire Moin : moi Lontan : autrefois I pwak : ça fait mal Bon Dieu l’est farceur : Les chose ne se passent pas toujours comme on l’aurait voulu
Contribution du : 06/10/2016 01:05
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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Hey les "amionis", je ne vais quand même pas être la seule à relever le défi?!
Contribution du : 07/10/2016 21:56
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Ce qui doit être sera |
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Re : Contraintes contrastes |
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Lucette rend visite à son mari Lucien, suite à un accident pas banal.
Schplachhhh!!!!!!! -Mais qu'est-ce t'as foutu bon dieu ? -Fuis dévolé ma pauv' Lufette, mais v'ais pas vu arriver le vélo, et quand vai voulu l'éviter. Plaff !!!! Ve me fuis pris le feval en pleine poire. -Sainte-Marie mère de Dieu et de tout ce qui peut bien ramper ici-bas sur notre noble terre nourricière. Mais t'as dû en voir des trente-six chandelle, amour de ma vie. -Ah tu l'as dis ma petite brindille adorée, les dents m'ent font tombés. Le pire, f'est qu'en me relevant, vais pas vu le camion qui me fonfait deffus. Mais avec une agreffivité, quel falaud, et évidemment, chpaff !!!! -Dès que je sors d'ici, je vais de suite faire brûler trois cierges à l'église des ''repentis réunis'', et demander à père Bonifacio qu'il fasse une prière pour toi à la messe de Dimanche. -Merfi mon petit fucre d'orve garni d'amour et d'eau fraîfe. Mais fest pas fini. -Quoi !? Au nom du Père, du fils et du Saint-Esprit, n'abandonnez pas mon bébé d'amour qui git sur son lit, afin qu'il ne trépasse pas entre ces quatre murs d'hôpital. Qu'est-ce qui t'es arrivé encore ? -Bah, en me fauvant à quatre patte pour me fortir de fe guêpier, chhhhhlllliiip !!!! Ve me fuis fait écraver comme une vulgaire crèpe garnie à la confiture de fraives, par ; un autocar, fuivi par une voiture de polife, et pour finir, deux motos qui fe tiraient la bourre. -Je crois que bientôt c'est à moi qu'il va falloir une chambre d'hôpital si ça continue. Marie Joseph, les deux gloires innocentes et héros incontestés de la bible catholique. Oh comme je t'aime mon p'tit Lucien, mais ne t'inquiètes pas, je su... -Fait pas fini. -HEIN !!!!! -Une fois bien aplati par tout fa, vai pris mon élan, et au moment de fauter pour fuir définivement fe caufemar, Patatrak !!!! Ve me fuis fait cueillir en plein vol par une foucoupe volante. Elle a failli décapiter le beau vivage de ton étalon fougueux, mon amour débridée. -....... ??? ( je vous laisse imaginer l'état de cette pauvre Lucette, en apprenant que Mars attack ). -Fest quand ve me fuis reqroquevillé fur moi-même, prêt à refevoir toute la colère du fiel, que vais entendu : - Il est où le con qui slalomait à travers mon manège ? En fait, vavait emmené not'petite fille à la fête foraine, et quand ve l'ai affis fur le bidet du manève, ve fuis pas forti affez vite, et ve me fuis retrouvé privonnier de fe carrouffel enfanté et démoniaque. -Ah d'accord. J'ai eus peur. J'ai bien cru que t'avais les tiroirs de dessus qui fermaient mal. Bon ben je rapars à la maison rassurée. Allez, dors bien mon coucou acrobatique enrobé d'amour toujours prêt à voler à mon secours dès que je t'appelle dans les confins de ma feinte solitude. Je t'aime, à demain. -A demain ma libellule élanfée comme la flèfe de Verfingétorix, quand elle tranfperfa l'armure de fe Romain éploré dont on a vamais fu qui il était. Ve t'aime. …............................................ Lexique. Chplachhh ; onomatopée Saharienne, utilisée plutôt à l'est du sud-ouest du désert, entre le sud et le nord des grandes dunes de sable, et qui désigne un piéton se faisant renversé par un chameau. On a découvert que cela marchait aussi pour les dromadaires. Chpaff ; Onomatopée banlieursarde de la ville de Kota, située quelque part dans l'Inde équatoriale, qui dénonce un chauffard-routier ayant tué accidentellement au moins trois personnes d'un coup. S'il n'y avait eu qu'une personne écrasée, il aurait fallu dire ; chpaf. Un seul f à la fin. Cette subtilité ne s'applique qu'à la banlieue est. C'est pour ça que dans le texte vous trouvez l'orthographe avec deux f, car j'ai gardé la tradition des trois-quarts. Ccccchhhhiiiip ; Onomatopée très ancienne de la Guadeloupe occidentale, que l'on ne pratique d'ailleurs plus. Il faut aller au pôle nord du sud-est pour la retrouver, parmi la tribu des Inuits méditerranéens (c'est ainsi qu'ils se nomment depuis le début du xx siècle, quand ils reccueillirent un pêcheur de sardines Marseillais, échoué par hasard et complètement déboussolé ). Les Inuits s'en servent pour désigner le bruit de la neige écrasée sous les patins du taîneau. Patatrak ; il n'y a que la dernière lettre qui change. Les tiroirs de dessus qui ferment mal ; du Canada, désignant quelqu'un de dérangé, où fou à lier. ps : pardon de ne pas avoir suivi le thème à la lettre.
Contribution du : 09/10/2016 14:05
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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Génial Personne, qu'est-ce qu'ai pu rire! J'ai adoré les tiroirs du dessus qui ferment mal et le chute est top! Merci :)
Contribution du : 09/10/2016 14:57
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Ce qui doit être sera |
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Re : Contraintes contrastes |
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Merci Ora, ravi que ma nouvelle vous ais fait rire, c'était le but. Et je dois dire que moi-même est pris beaucoup de plaisir à l'écrire.
Mais la vôtre est pas mal non plus, d'ailleurs.
Contribution du : 09/10/2016 22:21
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