Sur le désordre de la pierre
Le ruisseau file sa lumière,
Semble chanter une prière.
Mon âme a passé la frontière.

Lentement, depuis mille ans,
une forêt percute une autre forêt.
Lentement, depuis cent mille ans,
deux roches se serrent l’une contre l’autre.

Venez à moi, systèmes inconnus
astres lointains, étoiles vagabondes
qui préludez de larges avenues
à ma raison que la lumière inonde.

Ce désert a été écrit
avec l’encre du soleil
et signé avec la plume
du vent sur le sable.

Le soleil facétieux joue son ultime flamme.
C’est de la poudre aux yeux, caprice, enfantillage
foudre sans sommation d’un vibrant maquillage
qu’engloutit l’horizon : couronnement du drame.

j’ai perdu le halo
de l’aurore nacrée
il me reste un stylo
et 9 mètres carrés

Les parents endormis au soleil de midi
Le canoë dérive en suivant le grand vent
Sur la plage on bouquine, on oublie les enfants
On n'aura que des larmes et l'orage maudit

Le soleil a versé sur l'eau sa beauté d'or ;
Dans la fuite du jour, les noces sont funèbres.
La vague berce encor le jeune enfant qui dort ;
Alors ton âme en peine entre dans les ténèbres.

Dans le fond du palais, vive comme une flamme,
La douleur prend son vol et s’acharne sur moi.
J’oscille entre colère et total désarroi ;
Canines en carie avez-vous donc une âme ?

je marche avec les saules
avec les brins de lune
avec les elfes pâles
de l'ultime forêt