Dans la catégorie "mauvais jeux de mots"

thème: les jeux sont faits
VAINE EXHIBITION
996 caractères - Écriture euphonique

En sa cour morose’ un vieux roi se morfondait. Point ne le distrayaient mignons et gourgandines. Point ne l’égayaient baladins et pasquins. N’y tenant plus’ il convoqua son histrion favori.

«Ô toi, mon bouffon préféré. Comment dérider mon front? Comment d’un sourire illuminer ma face? Ton épreuve est d’y réussir en dix pirouettes. Si l’une atteint ce résultat, les sequins d’or en ton gousset tinteront. Las pour toi’ si tu n’y parviens, se balancera ton corps au bout d’un lacet» Plein d’espoir et de crainte’ ainsi le turlupin sur la scène apparaît. S’épuisant’ il exécuta pitreries’ acrobaties, facéties, clowneries et contorsions. Fit le premier essai. Point le front du souverain ne se déride. Fit le deuxième essai. Point le front du souverain ne se déride. Fit le troisième essai. Point le front du souverain ne se déride. Pareillement’ il poursuivit jusqu’au dixième. Le front du souverain point ne se dérida. Lors’ il se dit’ affligé par la Fatalité «Les jeux sont faits, rien n’a plu».

Ferrandeix, heureusement vous relevez le niveau, vous faites très fort et très drôle.
Merci pour ce que je crois être votre approbation concernant mon dernier micro-récit.
Effectivement, un amnésique n'y retrouverait pas ses petits.
Je m'essayerai au thème excès prochainement.

Sur le thème de L'EXCÈS


"Je m'suis fait tout p'tit" :

Je suis noyé dans l'infime, j'implose, je m'effondre, grain de sucre dans l'océan de mon café serré, dissolu, me voici devenu géant à l'échelle moléculaire.
Tout est matière à excès !
En l'orgie, en l'ascèse, je ne vois qu'un seul mot.
Le cosmos boulimique fut excès que le quartz en fut l'anorexie. L'univers visible compte 2×10⁷⁹ particules, excessif. Le monde compte 82 000 milliards de dollars, excessif ... Un orgue de 455 jeux suppose 10¹³⁷ entrées de combinaisons différentes. Et que dire de l'électronique ? Tout se surpasse en excès, l'amour, l'idée, l'égo. Le microcosme n'en fini pas d'être macrocosme, le petit orgue de s'accoupler davantage que les grandes galaxies, la fierté pèse une tonne par once d'or. Qu'admettre dès lors de l'hypothèse du microsme contenu dans un macrocosme, de l'infini dans un dé à coudre, sinon que l'excès s'en trouve multiplié inconsiderablement ?..
Je suis un grain de sucre géant parmis la poudre de café, je suis un titan !

Citation :
Le coup de génie, c'est d'avoir inauguré ce genre de la micro-nouvelle en 1000 caractères. Après, l'appréciation d'un texte pour l'illustrer est une question de goût personnel

Citation :

L'idée est excellente. Cependant, pourquoi le grain de sucre, précisément? À mon avis, ça peut être encore travaillé en profondeur. Ou alors il y a une allusion que je n'ai pas vue.

Citation :

Apparemment, ce fil a disparu car je ne le vois pas dans la rubrique Exercices écriture. Par le lien, j'aboutis à une page où il est impossible de me connecter, même si je le suis préalablement. Problèmes techniques sur le forum (?)

Euh... je ne sais pas, ferrandeix, chez moi je n'ai pas ce souci.

Non, le fil n'a pas disparu, personne n'y a participé depuis deux bonnes années, je dirais. Ça arrive.

Citation :

Je viens de réessayer avec Chrome au lieu de Firefox et je l'ai trouvé par le lien. Je l'ai réactivé par un ancien thème de ce propre fil.

Nous sommes toujours sur le thème de l'excès ? Voilà ma part :


Trop de pas suffisamment m’a rendu excessif en tout.
Trop de rien à manger tous les jours de bombance et jamais rien à fiche de ce si peu de tout fut ce qui déclencha la fièvre de l’excès, la maladie du plus que je n’en puis, la démangeaison d’avoir et la mélancolie de ne rien désirer.
Rien à faire de ce trop, de ce comble et cette luxuriance. Hypertrophie de prodigalité, surabondance de jours de vache maigre et c’est démesure et débordements, surenchère de surcroît menant à tous les extrêmes.
Je me goinfrais de ce trop-plein de vide jusqu’à saturation.
Turpitudes en surnombre et superflu de plénitude déréglèrent à jamais la sensation de satiété sensée réguler mon sentiment d’être.
Cette démesure de la carence fondamentale, à défaut d’excéder la plus pure privation, fit de moi cet inexistant foncier que rien ne sustente ni n’assouvit, qui compense un manque de tout par un jamais content.

( 901 caractères )

réponse à cyrill
L'excès est bien suggéré ad nauseam , mais possiblement la forme me paraît parfois améliorable, en particulier au début, la fin passe mieux, me semble-t-il.