Il me vient là une super blague à dire mais je ne vais même pas oser, parce qu'au final, je sais que ce sera moi qui sera gênée et même pas Dupark...

Ceci dit, l'humour, ça ne s'acquiert pas, ça ne se travaille pas, c'est inné et sans limite.

Exercice N°2 #121

SF

— Je vais prendre celle-ci, la montre sans pile.

— Celle qui marque l’heure deux fois par jour ?

— Oui. Avec la calculette intégrée pour avoir la correspondance saturnienne. Vous pressez pas, j’ai ma navette dans deux nanosecondes. Combien de tourbillons, au fait ?

— 12 millions à l’heure. Faut régler vos lunettes sur fonction vision pour les voir.

— Mettez-moi aussi la parure à GPS intégré. Je suis frileux, côté confiance. Par contre je sais pas à qui l’offrir, ma femme ou ma maîtresse. Je les ai vues se tirer la langue de près tout à l’heure, devant la gare. 15 cm chacune ! C’est deux fois mon périscope latéral. Faut les voir se Gamma hucher !! Ma main aux fesses, c’est sur les miennes que je me les passe, maintenant. Bon j’y vais, je vois Nano qui écoute ce qu’on dit : c’est le contrôleur de billets. Il est plus rapide que l’éclair Onirix.

Exercice N°2 #121

PRÉHISTORIQUE

L'homo sapiens entre dans la caverne aux parures avec dans sa bourse de cuir ses dernières pointes de flèche taillées la veille. Il a l'air pressé.
Il avise un collier en crocs de tigre et un bracelet en dents de néandertalien plus ou moins carriées et jette sa bourse au vendeur.
En lisant dans l'œil rond de ce dernier un certain étonnement, il précise que c'est pour deux femelles différentes et se fait emballer les bijoux dans deux vessies de porc.
Récupérant sa légitime qui tuait le temps en faisant un feu au bord de la rivière, ils vont ensemble à la pirogue et, en lui léchant distraitement le museau, lui glisse la vessie contenant le bracelet dans la main
puis se met à tirer l'embarcation vers le bord du fleuve.
- File ! File ! la nuit va tomber.
A peine cette dernière partie, arrive une magnifique créature en peau de léopard des neiges. Avant d'embarquer notre voyageur flatte de la main sa croupe callipyge et, pour troc, lui donne le collier.

Plus tard, loin du fleuve, les deux femelles s'endorment, leurs sens apaisés, sous la même peau d'ours.

Excellent le troc Michel

#121

Horreur/Épouvante

Le ciel était clair sur le trajet de la gare, et Josiane ne semblait pas très inquiète de le voir partir. Il avait quand même prévu de lui offrir une babiole. Il est entré seul dans une bijouterie pendant qu'elle attendait dans un relais H. Il voulait rassurer aussi Sylviane, sa maîtresse, qui avait tenu à l'embrasser avant son départ. Pour elle, il a choisi une broche en araignée, séduit par le nom donné au bijou, qui lui rappelait une novelliste célèbre. Marcel Dupignon avait tout prévu sauf la grève surprise à la SNCF. Les deux femmes se sont retrouvées ensemble sur le quai C, et Marcel aussi, qui s'est pris une claque de son épouse et un coup de pied dans les alibófis de sa maîtresse. Il s'est écroulé. Josiane en a profité pour lui planter le talon de son escarpin dans chaque cavité oculaire, laissant le globe gauche pendouiller et le droit gicler comme le noyau craché d'une olive, pendant que Sylviane lui arrachait les mêmes alibófis avec les dents. Pour finir proprement, les deux femmes l'ont éviscéré avec la broche. Le contrôleur aussi, qui voulait s'interposer, puis les premiers badauds. La panique a pris le hall. Les usagers courraient sans connaître ni la nature ni le lieu du problème. Certains sont passés par le quai C. Au moment même où le calme est revenu, les terroristes venus pour se faire sauter sont repartis dégoûtés. Ils n'ont pas trouvé très rentable de gaspiller autant d'explosifs pour ces deux femmes qui s'embrassaient à la borne taxi.

Citation :



Je me suis fait rouler dans la farine. Du très grand art !
Et pourtant, je savais que je me rendais chez le meunier pour lui commander un sac de 50 kg. Je n'ai pas la moindre excuse.

Salut à tous, je dois vous redire que je prends énormément de plaisir à vous lire dans ces exercices qui montrent combien on peut fantasmer à l’infini sur peu de choses.

Juste un petit truc sur lequel je me permets d’insister un peu : je n’ai aucune imagination pour inventer des histoires, et là je suis au bout du rouleau. Pour écrire les deux premières je me suis enfermé deux jours dans mon bureau (la révélation c’est que ma femme n’est même pas venue cogner à la porte, ça devrait d’ailleurs pourvoir être la base d’un prochain exercice). Bref, je ne suis pas là pour vous refourguer ma femme mais plutôt pour vous redemander de m’envoyer un petit scénar de quelques lignes par MP (votre nom sera cité et tout, qu’est-ce que vous croyez). A ce jour j’en ai reçu 0. J’avais pourtant promis 1000€ par MP, mais l’info a dû se perdre. Sinon tant pis, je recopierai BFM.

Vous êtes quand même tous de sacrées bêtes de scène.

Ludi
réduit à n'être qu'un compteur d’histoires

Je ne suis pas sûre que les "bêtes de scène" soient au top pour devenir sans préparation des metteurs en scène de qualité.

Un truc que j'aime bien faire c'est écrire une version adulte de contes connus de tous, en le replaçant dans un cadre actuel.
Plonger la petite sirène dans une piscine olympique ou transformer Peau d'âne en fashion victime, faire du Chat Botté un trader en ligne ... tout en respectant les caractéristiques essentielles des personnages.
Je sais pas si c'est exploitable en 6 lignes

Arielle : "Je ne suis pas sûre que les "bêtes de scène" soient au top pour devenir sans préparation des metteurs en scène de qualité".

C’est gentil de trouver toutes les qualités au metteur en scène actuel.
Tu serais pas un peu roublarde, par hasard ? : )
Toutes tes propositions sont super. Te reste plus qu’à écrire le scénario de tes contes modernes en 5 ou 6 lignes et à me les envoyer. Faut juste laisser la possibilité à l’auteur de jouer avec. Tu plantes un peu le décor et la trame, c’est tout.

Et hop, un scénariste en plus, un. A qui le tour ?

PS : Merci à Hersen et Dupark pour leur proposition de scénario; Vous aurez bientôt le plaisir de jouer avec.

J’avais oublié de souhaiter la bienvenue à Acratopège, le romancier aphoristique. Excellent !

Exercice N°2 #121

Sentimental/romanesque

Un court instant Julien sombra dans la désespérance. Son âme était-elle à ce point dévastée par les tumultes d’une double passion ? Un corps pouvait-il contenir, solitaire, les affres d’une mauvaise conscience ? Seul un train pourrait éloigner vers la froidure des steppes le mensonge d’un mariage martyr et le libertinage d’un adultère désespéré. Henriette et Pamela, l’épouse et la poupée, la foufoune et la fournaise, la foi et l’impiété, la montre temporelle et la parure du songe mouvant. Quelle connerie, la guéguerre !
Il fallut qu’une jeune orfèvre délestât Julien de ses remords. La carte bleue du ciel n’est que le débit différé des fautes commises. Embrasse-le Henriette, sur les marches de son départ, papouille-le Pamela, devant le branlement de ses silences indécents ! Dégagez-lui le nœud de ses tourments, faites-en jaillir la sève de la renaissance ! Lesbos peut attendre l’errance d’un taxi.

— Bon on la refait, Julien, t’es parti trop vite !

Exercice N°2 #121

Expéditif

Avec ses deux écrins en poche Pierre-Henri se morigénait "Je ne serai jamais capable de choisir !" se répétait-il pour la centième fois ... Sa femme ou sa maîtresse ? Il hésitait toujours …

Ce train qui en emportait une et lui ramenait l’autre … Pris d’une inspiration subite, il cessa de réfléchir. Le sifflet du départ venait de retentir, quand, sautant sur le marchepied, il poussa sa femme sur le quai pour lui prendre la place. Il eut à peine le temps de la voir tomber dans les bras de sa maîtresse. Qu’elles s’arrangent !
Il était délivré.
En revendant la parure il tiendrait un moment et quand on voyage, une montre n’est jamais inutile.

"A moi la liberté !"