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2 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Très bien Framato. Dommage pour les 3 rimes masculines qui se suivent à la fin.. C'est le piège des bouts rimés. J'ai dû recommencer souvent un sonnet afin de placer les rimes des quatrains dans l'autre sens pour retomber sur mes pieds dans les tercets, sinon ça ne colle plus. Maintenant j'essaie de ne plus me faire avoir ! Là il fallait commencer le poème par une rime masculine.
Mais pour un coup d'essai c'est très bon. @ Alex2 Il ne faut pas être timide, on ne risque pas sa chemise ici, c'est seulement un jeu et si on se plante un peu ce n'est pas grave, personne ne se moque (on pense à nos débuts...)
Contribution du : 01/11/2011 14:23
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Melilot il faut en effet se plonger dans les traités de prosodie classique, et je vais tenter de te montrer ce qu'il faut corriger daMuse cruelle
Un poète, fébrile, attendait le retour De sa muse répondant au doux prénom d'Aurore Il guettait, insensible, à la faune et la flore Nuit et jour, sans répit, du sommet d'une tour. La belle ne venait pas, peut-être aurait-il dû Lui dédier une ballade pour refaire sa conquête Célébrer sa beauté par des sonnets en fête Mais sans inspiration, il se sentait perdu Reviens, je t'en supplie ne serait-ce qu'un jour Aie pitié, je t'en prie, abrège ton séjour Epargne à un pauvre homme l'abus de ton pouvoir Je saurai, je promets, te glorifier encore Inventer des rimes, un poème qui t'honore L'inspiration, ma Muse, était mon seul avoir. ns ton poème :
Contribution du : 01/11/2011 14:25
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Bonjour à tous.
Je suis rarement présent parmi vous, et le temps, aujourd'hui, me permet de faire une petite incursion. J'espère que ce sonnet vous plaira. Bonne journée. Une nouvelle fois se profile l’aurore ! N’en a-t-il point assez de faire un nouveau tour ! Ne se lasse t-il pas, après la nuit du jour, Et pour chaque zénith, devoir briller encore ? Aime t-il à ce point que la faune et la flore, Toujours, chaque matin, vénèrent son retour ? Est-il fatuité plus sotte qu’on honore En consacrant, l’été, son plus vaste séjour ? Il s’est tant rengorgé de son ardent pouvoir, Qu’au dam de notre Terre il s’est donné d’avoir, Pluton, la plus lointaine, en ultime conquête. Alors ce qu’on croyait lumière notre dû, S’éteindra doucement sur le monde perdu, Et sous un ciel de glace, on lui fera la fête.
Contribution du : 01/11/2011 14:39
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Excuses, mon doigt a fourché :
Melilot il faut en effet te plonger dans les traités de prosodie classique, mais je vais tenter de te montrer ce qu'il faut corriger dans ton poème : Muse cruelle Un poète, fébrile, attendait le retour De sa mu-se répondant au doux prénom d'Aurore mu-se (13 pieds) Il guettait, insensible, à la faune et la flore Nuit et jour, sans répit, du sommet d'une tour. La be-lle ne venait pas, peut-être aurait-il dû(13 pieds) Lui dédi-er une balla-de pour refai-re sa conquête (16 pieds, dédi-er fait diérèse) Célébrer sa beauté par des sonnets en fête Mais sans inspirati-on, il se sentait perdu (13 pieds, diérèse à ins-pi-rati-on) Reviens, je t'en supplie ne serait-ce qu'un jour supplie se termine par un e qui doit s'élider : il est obligatoire de faire suivre un e muet d'un mot avec voyelle afin qu'il s'élide. Aie pitié, je t'en prie, abrège ton séjour même remarque pour aie ; après prie le e s'élide avec le a de abrège, c'est ainsi qu'il faut procéder. Epargne à un pauvre ho-mme l'abus de ton pouvoir 13 pieds Je saurai, je promets, te glorifi-er encore 13 pieds glorifi-er fait diérèse Inventer des rimes, un poè-me qui t'honore 13 pieds L'inspirati-on, ma Muse, était mon seul avoir. diérèse à inspirati-on 13 pieds Il est évident qu'en néo-classique on oublie les diérèses, les e à élider et les syllabes à prononcer, c'est pour cela que c'est plus facile. Bon courage !
Contribution du : 01/11/2011 14:43
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Superbe Pieralun. Une seule petite remarque : la non-alternance des rimes féminines/masculines après "séjour". Mais c'est le piège des bouts-rimés, comme je le disais plus haut.
J'ai bien aimé ces reproches au soleil, ce sonnet est original. Merci d'être venu participer, nous espérons vous voir plus souvent.
Contribution du : 01/11/2011 14:53
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Bonjour Mona79,
pour ce qui est de la non alternance dans le dernier tercet, elle est vraiment intentionnelle. J'ai commencé par écrire le dernier vers, et l'idée s'est imposée de ne pas respecter cette règle pour en renforcer le sens. Je considère que le néoclassique doit s'affranchir des règles classique de façon "intentionnelle"... (donc être porteur de sens) alors que trop souvent on utilise le néoclassique pour "masquer" des erreurs de prosodie... Si la chute avait été différente, je crois que j'aurais maintenu l'alternance jusqu'au bout (et donc que j'aurais structuré le texte en commençant par une rime masculine)... Un grand merci en tout cas pour ce retour...
Contribution du : 01/11/2011 15:09
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires. Jean Ray - Les derniers contes... |
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Houla, oui ! D'autant que je savais au moins que la syllabe muette compte devant une consonne. C'est bâclé mon affaire !
Merci.
Contribution du : 01/11/2011 16:02
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Merci Mona, c'est gentil de commenter.
Pour l'alternance des rimes, c'est une bourde effectivement, je suis allé trop vite.
Contribution du : 01/11/2011 17:05
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Le café du
Temps permettant, jour après jour, Le brave est en mer dés l'aurore. Sa femme guette son retour Mais devra lanterner encore : Chez "Fine", il doit faire son tour. Ce n'est pas le Café de Flore, Point de beau monde en ce séjour, Mais c'est peu dire qu'il l'honore. Dans ce petit bistro perdu, Refaire le monde est un dû Et la politique est en fête. On devrait donner le pouvoir A ces grands cerveaux sans savoir, Mais prompts à partir en conquête.
Contribution du : 01/11/2011 17:48
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Il est bien ton sonnet Tizef! J'aime sa rupture avec le ton habituel.
Suite au comm de Mona, j'ai rectifié le tir. Je l'en remercie. Une nouvelle fois se profile l’aurore ! N’en a-t-il point assez de faire un nouveau tour ? Ne se lasse t-il pas, après la nuit, du jour Et pour chaque zénith de resplendir encore ? Aime t-il à ce point que la faune et la flore, Toujours, chaque matin, s’offrent à son retour ? En consacrant, l’été, son plus vaste séjour, Est-il fatuité plus sotte qu’on honore ? Il s’est tant rengorgé de son ardent pouvoir, Qu’au dam de notre Terre il s’est donné d’avoir, Pluton, froide et lointaine, en ultime conquête. Alors ce qu’on croyait lumière notre dû, S’éteindra doucement sur le monde perdu, Et d’un astre de glace on oubliera la fête.
Contribution du : 01/11/2011 18:15
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