Merci aux 5 auteurs pour leur participation. Comme je vous l'avais dit, cette semaine était spéciale. Je vous avais proposé 4 fin possibles et chacun a choisi celle qui l'inspirait le plus.

Cette semaine, chaque auteur devra en choisir une autre parmi les 4 fins proposées et écrire son histoire en lien le plus étroit possible avec son premier texte.

L'idéal serait que ce deuxiéme texte soit une suite du premier. Mais au vu des textes, cela ne sera pas toujours possibles. Cela peut être aussi un retour en arrière, la reprise d'un personnage ou la vie d'un personnage qui a cotoyé votre premier héros.

Dans tous les cas, votre héros devra faire partie de votre second texte, dans l'action ou au minimum être évoqué. Si vous avez des questions n'hésitez pas :)

PS : Pour les auteurs qui voudraient participer sans avoir fait la première semaine, choisissez une fin parmi les 4 proposées la semaine dernière.

Des questions ? :)

En ménage

Feng Shui et Futonne préférèrent s’éclipser dans le jardin. Les maîtres criaient et leurs phéromones aussi.
Futonne alla renifler les plates-bandes, l’air d’encore chercher ses chiots. Ils avaient tous été vendus depuis des mois, mais le souvenir de leurs poignantes odeurs avait du mal à quitter le nez de la chienne. Elle soupirait souvent et Feng Shui la trouvait ennuyeuse. Maîtresse Julia était bien plus vive, plus active ! Mais elle dédiait son énergie au nouveau maître, à celui qui désormais dormait avec elle et avait chassé Feng Shui de la chambre.
Tout espoir n’était pourtant pas perdu. Les senteurs, comme toujours, racontaient leur histoire, elles disaient que le maître et la maîtresse, le temps du rut passé, n’avaient rien en commun. Maîtresse Julia, d’ailleurs, quand elle regagnait la maison en fin de journée ramenait parfois ces temps-ci, accrochées sur elle, les fragrances d’un autre mâle humain. Le nouveau maître, avec l’aveuglement habituel des maîtres, n’avait rien remarqué, mais ses phéromones avaient quand même changé. Elles étaient peut-être plus intelligentes que lui…
Feng Shui s’étendit au soleil et ferma les yeux.
Soudain, un bruit terrible retentit. Les maîtres, les maîtres ! Feng Shui et Futonne se précipitèrent.

Dès l’entrée, un chaos d’odeurs carambolées tourneboula les chiens. La colère, la peur, la folie, le métal écœurant – acier du couteau, fer et cuivre du sang –, les larmes lâches du nouveau maître effondré par terre près de maîtresse Julia morte, le sucre tourné. Dans la corbeille à fruits, la banane pourrissait.

Bravo socque ! :)

Votre idée de contraintes pour cette semaine m'a beaucoup plu ! J'attends avec impatience de voir comment les autres participants s'en arrangeront...

Question pour Nico 84 : excuse-moi Nico, j'aimerais bien participer à ces exercices d'écriture mais voilà, le seul fait d'avoir des obligations d'utilisation de mots me paralyse. Lorsque je lis ce que certains oniriens réussissent à faire dans ce cadre, je suis souvent admirative et ne comprends pas comment ils y arrivent. Bon il est vrai que je ne suis qu'une amatrice mais quand même, pourquoi cette paralysie ?
Ces exercices sont-ils destinés à développer l'imagination ? Merci d'avance pour la réponse.

Je crois que je ne suis pas l'onirien le mieux placé pour te répondre Marite. Je peux juste te dire que je pense que cet exercice d'écriture comme tous permettent d'affiner l'écriture et favorise l'imagination. L'exercice en lui même permet aussi de perfectionner le cheminement d'une histoire, de répondre aux contraintes : la fin mais aussi en nombre de caractères.

C'est un peu comme un moyen de polir ses outils et d'entrainer sa pplume : un cercle vertueux. Ne te compare donc à eux mais c'est ton plaisir qui compte. Essaie toujours et le progrés viendra semaine aprés semaine :)

Edit : socque, merci

Merci Nico ! Je vais continuer à lire les récits de ces exercices, un peu plus sérieusement à partir de Juillet.

Une petite question: est-il possible dans la fin: "Il lui avait sauvé la vie, il lui prit la sienne" de changer le second pronom il par un "elle"?
Dans la phrase il s'agit d'après ce que je comprends de deux il différents, ma protagoniste étant une femme, il me parait difficile d'intégrer deux hommes...Si la règle est stricte ce n'est pas grave, je ferai avec une autre fin. Merci!

Je prends la suite de ma première histoire, celle de la 2ème semaine :

EXTINCTION

Le plus dur ce fut de trouver un moyen pour éliminer toutes ces souris.

D'abord comment la première avait-elle eu l'audace de rentrer ? En réfléchissant, je me dis que la petite fenêtre qui donnait au ras du sol de la terrasse lui avait, sans aucun doute, favorisé la tâche, un jour de beau temps où j'aérais mes oiseaux de cage. D'autant plus que les graines que ces gaspilleurs projetaient alentour avaient dû aussi l'attirer en ces lieux.

Ma clémence ayant eu pour conséquences les dégâts que l'on sait, il fallut bien déloger la vermine. Je répugnais à employer le poison, car elles se faufilaient jusque dans les cages pour dérober la nourriture des oiseaux et je craignais qu'elles empoisonnent mes volatiles.

Des pièges disséminés de loin en loin firent quelques prises, mais il y en avait toujours. Voyant ce qui arrivait à leurs congénères, je crois bien que les survivantes se méfiaient de mes petits morceaux de gruyère alléchants.

Je suspendis les cages des oiseaux au plafond pour qu'elles n'entrent pas dedans, mais lorsque le soir j'arrivais sur mes pattes de velours et allumais brusquement la lumière, je les voyais descendre le long des cordes pour venir se goberger à mes frais.

Les coups de balai les faisaient fuir et elles se terraient jusqu'à mon départ, puis revenaient à la charge, en ricanant je suppose (si toutefois une souris...)

J'eus l'idée de placer un grand baquet plein d'eau sous les cages. Quand elles sauteraient pour s'enfuir elles tomberaient dans l'eau et se noieraient.

De cette façon, il fallut 2 mois pour en venir à bout ! Mais :

Je fus applaudie par tout le monde, je les avais tuées.