Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Maître Onirien
Inscrit:
08/06/2013 21:10 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
21915
|
L’étage Obséquieux fait suite à l’Obsolète et l’Obsédant par capillarité sonore.
Perché par goût plus que par définition, il fait écran aux décalages perçus par le TomAstral, notre télescope nouvelle génération ne bénéficiant hélas pas d’un matériel dernier cri. On comprendra pourquoi il poussa le premier dans le grand vide de la nature obséquieuse des voisins d’étage ayant d’autres crèmes à fouetter. L’atmosphère sémantique n’étant pas au top loin s’en fallait, on interrompit le présent étage sans procédure de forme et sans ascenseur. Bon courage !
Contribution du : 23/05/2023 10:40
|
|
_________________
Maître et Talons |
||
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
15/01/2017 16:43 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
7542
|
L'étage phi, chi, psi de la gouttière :
L'étage phi, chi, psi est un amoncellement de toitures qui se chevauchent comme des flanelles à la jupe des marquises spatiales pour récolter les neutrinos de l'existence qui percolent invariablement le marécage et les déserts de sable qui le surplombent. Pour commencer par la fin, il y a psi, dûchesse de la nébuleuse du crabe et amante cachée de son fils Alpha du centaure : Elle a dérivé longtemps sur l'ouate dans la tristesse avec un nœud coulant de tissus doux, la fille pour qui l'amour se fait sans avoir à se dire. Elle a fait rouler des larmes devant elle comme des bagages, avançant dans le décor avec des plumes ravissantes et des ailes qui ne peuvent pas voler. Elle a vécu comme à rebours en essayant d'atteindre la rage, elle a voulu se libérer jusqu'à se sentir dans la plus grande cage. Elle a connu ce qu'il faut connaître, ce qu'il faut méconnaître, elle a goûté tous les interdits puis elle a tracé des sentiers dans la brousse comme on tracerait des entailles à son corps. Alpha du centaure au sujet de sa mère incestueuse : " Le monde est son trésors, le prolongement de son cœur qui palpite avec lui. La vie autour d'elle devient attentive, l'air est attentif, les rires sont attentifs, les musiques, les plantes, les herbes, la lumière attentive. Je crois qu'en fait elle courbe le temps rien qu'avec son regard : lorsqu'elle ouvre les yeux, c'est comme si l'existence soudain fébrile et belle à croquer lui tombait dans les bras en oubliant de filer à toute allure et de changer du tout au tout à tout instant. Et qu'elle trace vers les plus beaux désirs ou vers les histoires les plus insensées, qu'elle construise ou qu'elle se délivre, toujours je la revois cadenassée par le mal. Je dois vouloir son bien lorsque je lui glisse a l'oreille quelques mots en forme de perles, mais pour finir elle en souffre autant que si je forçais ses baisers. Elle ne m'appartient en rien pourtant en elle je suis chez moi alors forcément ça dérape, elle se sent utilisée au profit d'une cause morbide, d'un amour mort et insistant qui claque comme une mâchoire de squelette. Je lui répète mes promesses de bienveillance mais j'ai plus mal en les disant que si je lui disais adieu. Pourtant cette idée me déchire. Je veux lui faire du bien, l'appeler le matin pour lui dire qu'elle mène avec un tel courage sa vie de porcelaine, je veux lui faire savoir chaque cri qui nous concerne car chacun est une flammes vivante, je veux lui faire savoir qu'elle est digne, qu'elle mérite que les gens l'aiment, que l'adorer ne sert à rien. Suffisamment sensible et sincère, elle souffle sur les bougies de l'espérance avec trop d'empathie pour éteindre leur lumière, pourtant les mèches, loin d'être ridicules se regardent l'air de dire voit comme elle m'ensorcelle! Elle a dérivé longtemps sur la tristesse avec de l'ouate sous les yeux. Maintenant qu'elle est un grand soleil elle m'éblouit alors j'éprouve une certaine faiblesse lorsque je veux lui dire je t'aime. " Ensuite, tout effet de cause à part, il y a chi : Chi est la lumière de cet univers. Ne cherchez pas sa source, elle émane de la matière même en une homogène pâte à induction dont aucune logique ne permet de déterminer l'étincelle. Un matin elle descendait de ses chevilles gonflées comme une proue qui descend d'un bateau éventré l'heure sonnait sur les nappes du rêve et elle tirait du songe un clope déjà brûlant, sa couche prenait la teinte du jour. Le grain devenait fin, séché par son soleil, mais le goulot de son aura rétrécissait sous sa propre lumière, elle inventait dans cette aube une nouvelle nuit. La mer rugissante prenait pied sur sa couche, elle avait le roulement des vagues pour berceuse. C'est alors qu'il fit nuit à jamais dans cet univers. Telle à la grande petitesse des poussières orgueilleuses, plongées dans cette obscurité, dix mille vies, toutes en même temps parlaient : des histoires de courants de plancton et de baleines. On entendait chuchoter les carpes commères, claquer les coquilles des mollusques, chaque mouette, criant sur l'horizon, lâchait dans le vent une parole emportée. Ses oreilles étaient des blessures. Tous les bruits, la torsion des méduses, les bouteilles flottantes dessus des bancs de morues, le moindre son parvenait par le conduit de sa tête dans les songes où le sel de l'écume pétillait. Phi n'est autre que le propriétaire de cette étage on a de lui qu'une vague lettre trouvée échouée sur la plage du no man's Land par une nuit sans lune, lettre dont voici le contenu : Je ne voulais pas marcher tôt sur la plage, enfoncer mes pas derrière la marée, ni assister au festin des crabes cueillants quelques bernard-l'hermite(s?) trop impatient à sortir la tête. Je voulais recevoir cette musique qui calque sur l'instant un air jamais totalement semblable, cette musique au goût d'éternité je voulais l'entendre et heurter à son fracas perpétuel quelques bribes de songes narcissiques.
Contribution du : 23/05/2023 21:35
|
|
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Onirien Confirmé
Inscrit:
29/09/2022 18:32 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Post(s):
888
|
L’étage 64 est une terre ensevelie sous un crépuscule permanent.
Parmi les différentes formes de vie que l‘on peut y croiser, nous avons : - Le Mammouth à bosse - La Mante re liseuse - Le Scarabée Solaire - Le Cerveau-à-Pattes bleuté [Note 1 : La Mante re liseuse est capable de corriger les fautes de grammaire, de syntaxe, d’orthographe etc., de manuscrits égarés ou laissés au sol. Elle sécrète pour ce faire une forme de bave rougeâtre qu’elle répand comme de l’encre sur le papier, à l’endroit exact de la faute.]. [Note 2 : Il semble que la Mante re liseuse corrige également ce qu’elle considère comme des maladresses ou des fautes de style.]. - J’ai fait corriger mon manuscrit par une mante re liseuse. - Et alors ? - Elle a bavé sur toutes les pages. [Note 3 : De récentes observations indiquent une grande capacité de reproduction des Cerveaux-à-Pattes bleutés dans le Multivers.]. Ils surgissent du sable. Des cerveaux sur pattes, bon sang, c’est n’importe quoi. En plus ils ont l’air de sacrément cogiter. Y’a le docteur truc, là, il en a placé un sous l’électroencéphalogramme, et ben j’te dis pas le résultat… [Note 4 : Le Cerveau-à-Pattes bleuté est désormais classé dans la catégorie des espèces à protéger, à tous les étages.].
Contribution du : 03/06/2023 00:27
|
|
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Onirien Confirmé
Inscrit:
29/09/2022 18:32 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Post(s):
888
|
L’étage 65 est un entrepôt de 5060 km2.
Quelque part dans cet entrepôt s’y trouve une malle et dans cette malle, une carte au trésor. En bas de la carte, en tout petit, a été griffonné : Attention aux serpents-plantes.
Contribution du : 03/06/2023 04:30
|
|
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Onirien Confirmé
Inscrit:
29/09/2022 18:32 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Post(s):
888
|
Étage 65 tiret 12
[Étage 65-12 – Couloir 9 – Chambre 355 / Chambre appelé « Nouvel an exotique »] Lorsque vous entrez dans cette chambre, vous n’y trouvez rien d’autre qu’un modeste lit avec sommier un peu abîmé, lit dans lequel vous vous assoupissez un moment. Après vous être assoupi(e), en rouvrant les yeux, vous êtes à présent dans un vaisseau spatial en orbite autour d’une planète morte, dans une galaxie lointaine, très lointaine, en compagnie d’humanoïdes qui fêtent le nouvel an. Une créature reptilienne vous installe un traducteur sur votre gorge. L’opération prend deux secondes, elle est sans douleur et sans danger. Vous pouvez désormais vous comprendre. S’ensuit alors une discussion passionnée autour de différents thèmes d’actualité interplanétaire locale dans la joie et la bonne humeur. Vous goutez le shlorm. Vous buvez du druuks. Vous expérimentez les lunettes 3D à inter-temporalité récréative. Vous trinquez à plusieurs reprises. Vous plaisantez avec tout le monde. Vous fêtez le nouvel an avec tous ces humanoïdes venus des quatre coins de cette galaxie. Et puis soudain, dans un grand pouf de lumière, vous vous retrouvez à nouveau dans la chambre 355 du couloir 9 de l’étage 65 tiret 12, seul(e), avec encore un verre à la main et un bâtonnet de glace entre les lèvres.
Contribution du : 03/06/2023 04:34
|
|
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
29/03/2021 22:01 De La Rochelle
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
2200
|
Etage 1789,2089
L'ascenseur de l'immeuble ne vous y conduira pas, à moins que vous ne composiez le code secret. Vous pouvez appuyer sur la sonnette de secours de l'ascenseur, mais le technicien parle une langue encore non découverte. C'est une sorte d'entrepôt. Le propriétaire de l'étage tient à sa cargaison et ne souhaite pas révéler le-dit code. Le contenu de l'étage, accumulé durant des années, ne doit pas tomber entre de mauvaises mains ; et pourtant, tout un chacun est capable de s'en saisir : le code est secret mais connu de tous ! Sont entreposées des plumes par milliers - et des encriers tout aussi nombreux. Le propriétaire pense qu'elles serviront un jour, la petite graine ayant été déposée sur le parvis de l'immeuble voilà quelques années, a fait naître un arbre aux feuilles luisantes, à l'inénarrable beauté. À la fois dernier étage, et premier du reste de l'immeuble ( qui reste à bâtir ), il semble avoir mué en espace onirique. Le sol est tranchant, les fleurs dans les vases sont endémiques à cet étage, et le plafond vibre par intermittence. Le bleu et le rose dominent. Au bout de cet étage, un long couloir se perd dans le noir, petit à petit. Au bout du couloir, un glaive serti de fragments de météorite.
Contribution du : 29/06/2023 22:58
|
|
_________________
La nuit ne gâte pas le météore |
||
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
P'tit nouveau
Inscrit:
11/04/2023 17:32 Groupe :
Membres Oniris Post(s):
89
|
Étage 66
Couloir A. Derrière la porte II, un bord de mer, un homme-oiseau assis sur un banc. Derrière la porte IV, dans un local vide, un squelette figé, tenant entre ses mains une feuille de mots croisés ainsi qu’une plume de goéland. Couloir B. La porte 2 mène à un parc naturel abritant une centaine d’espèces de plantes médicinales. La porte 4 à un terrain de golf occupé par des mannequins en plastique qui s’animent à la nuit tombée.
Contribution du : 11/07/2023 15:29
|
|
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Onirien Confirmé
Inscrit:
29/09/2022 18:32 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Post(s):
888
|
Étage 66,000000009
Chambre souterraine 902. Un groupe d’êtres humains, hommes et femmes, fait face à un serpent haut de plusieurs mètres. Humains et serpent se parlent. Le serpent semble parfois sur la défensive. De là où l’on se trouve, seule la voix du serpent est suffisamment forte, articulée, pénétrante, pour être audible. L’un de mes cauchemars ? Devenir branche. « La maison brûle », entendu. Mais avez-vous pensé au fait que le feu déménage en permanence ? Si vous dites : La maison brûle… Alors dites aussi : Le feu déménage. L’un de mes rêves ? Avoir été geyser. Cette antichambre existe, en effet. D’autres questions ? Si je peux m’avaler moi-même devant vous sans disparaître ? Si vous voulez. Voilà. Saisissant n’est-ce pas ? ...
Contribution du : 21/07/2023 23:19
|
|
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
15/01/2017 16:43 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
7542
|
ÉTAGE 67
Ici ne subsiste qu'une interminable forêt. Qu'une interminable forêt ? Non. Perdu au centre d'un dédale de taillis entremêlés de fougères et de ronces, au sommet de la plus hautes des collines boisées, une petite chapelle se juche pour unique vestige de la civilisation. Une plaque commémorative y indique qu'en son temps, un musicien de renom y composa deux ces nombreux "pèlerinages". En dehors de ce havre de la création, rien ne dénote de l'existence des plusieurs grandes civilisations qui se succédèrent sur l'univers 67. La nature ayant repris ses droits, il est indispensable d'être en ordre de vaccins (antiobiotiqie Lyme) et détenteur d'un permis de chasse afin d'y accéder. Merci de votre vigilance.
Contribution du : 22/07/2023 17:20
|
|
Transférer |
Re : Un univers à tous les étages |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
04/01/2023 11:22 De Un dimanche à la campagne
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
2247
|
Oups.. doublon
Contribution du : 09/08/2023 10:27
|
|
_________________
« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî) |
||
Transférer |