Il n'y a que Gemini pour nous pondre ça ! D'un sonnet il nous ressuscite les Thierry Rolland et les Roger Couderc. Stade 2 en vers, il fallait y penser. Bravo l'artiste !

Bonjour et merci pour vos contributions toutes plus originales et distrayantes les unes que les autres. Si Jeanphi et Cristale ont tous les deux utilisé le mot dot, et que selon moi rien ne suggérait dans le schéma des rimes, je suis parti d'une tasse de café. Je viens de recopier ce sonnet écrit hier sans y changer un mot ou presque. "Dans ma tasse à café" est devenu "Au fond de mon café", une tasse à café n'impliquant pas nécessairement qu'il y ait du café dedans. J'aurais pu être tenté de le faire en m'inspirant de vos oeuvres. Je ne suis pas satisfait du vers 2, je voulais y caser un trait d'esprit mais je cherche encore lequel. Quant au mot quenouille, vous aurez noté qu'il se prête à un calembour assez savoureux si l'on m'en croit.

Le démon de la rime


Au fond de mon café, barbote une grenouille

Qui donne à ce breuvage un vieux goût d'Hypocras.

Avec mes airs rusés, je m'entends au fatras

Non moins qu'au calembour que file la quenouille.



Ce vice de la rime en tout lieu me chatouille.

N'ayant de cesse d'en faire un joyeux plâtras,

Je la bouscule un peu du côté de Coutras ;

Plus d'un poète exquis y rêve qu'il barbouille



Un sonnet militant en l'honneur du cagot

Qui ne s'est pas remis du vol de son magot.

Tandis que sur son fil un funambule danse,



Je piège en un gluau le gai chardonneret

S'entêtant à chanter dans les champs de ma manse

Où je ne puis admettre un oiseau guilleret.

C'est encore Molière qui s'en sort le mieux...
On est des petits joueurs

Gemini, je crains que vous n'ayez raison et ce n'est que pure justice, même si on connait Molière pour ses comédies, c'était un funambule de l'alexandrin. Sa force ? La concision. Presque tous ses vers sont sur une ligne voire deux. Je partagerai le texte source quand d'autres personnes se seront manifestées, disons dans les deux jours qui viennent.

Furax, rapport à la dot, les rimes grenouille, quenouille, fatras, manse, magot, Coutras, cagot... m'ont mise en tête une ambiance rustique de mariage arrangé. Sinon, suite à ma lecture j'ai bien réfléchi, je ne viendrai pas boire le café chez vous...non non, n'insistez pas ^^
jeanphi, le hasard fait que nos textes ont eu le même genre d'inspiration : dot - mariage. Mais grâce à vos mots, je regarderai crapauds et grenouilles d'un autre oeil, celui qui est averti ^^
Cox, quant à la perte de la quenouille, je vous laisse la liberté d'interpréter le vers ... et non plus, je ne descendrai pas dans vos marais de bourbe barbouillés de brume...trop peur de rencontrer la Mère-Grand de Sébastien ^^
Gemini, j'espère que c'est vous qui commenterez la prochaine Coupe du Monde.

Merci pour ces moments récréatifs

On attend toujours la version de Martin.

Que vous m'embarrassez avec votre ............. grenouille,
Qui traîne à ses talons le doux mot d'........... Hypocras!
Je hais des bouts-rimés le puéril ................. fatras,
Et tiens qu'il vaudrait mieux filer une ....... quenouille.

La gloire du bel air n'a rien qui me .......... chatouille;
Vous m'assommez l'esprit avec un gros ............ plâtras;
Et je tiens heureux ceux qui sont morts à ........ Coutras,
Voyant tout le papier qu'en sonnets on ........ barbouille.

M'accable derechef la haine du ..................... cagot,
Plus méchant mille fois que n'est un vieux ......... magot,
Plutôt qu'un bout-rimé me fasse entrer en .......... danse!

Je vous le chante clair, comme un ........... chardonneret;
Au bout de l'univers je fuis dans une .............. manse.
Adieu, grand Prince, adieu; tenez-vous ......... guilleret

Et c'est de qui d'après vous ? Comme le laissait supposer Gemini, auteur fabuliste, il s'agit de Molière. Quant au Prince, il faudrait que je cherche... En tout cas c'était une oeuvre de commande

Semi fabuliste, je n'écris qu'à moitié bien.
Le commanditaire n'était autre que le Prince de Condé (sans doute le chef de police de l'époque).
D'autres rimes ?

Bonsoir. Proposition de bouts-rimés : pygmée, géants, béants, allumée ; fermée, fainéants, néants, renommée ; Oubli, aboli, Thrace ; vents, traces, levants. Si le coeur vous en dit. C'est tiré d'un recueil du XIXe siècle par un auteur tout à fait inconnu mais dont le sonnet mérite le détour !