Etonnante cette faute de pluriel, mais tenons nous-y !

Nous, petits Gullivers à taille de pygmée,
Chétifs Lilliputiens, minuscules géants,
Nous marchons d’un pas sûr vers des gouffres béants,
La bougie à la main, faiblement allumée.

La Terre a pris les airs d’une maison fermée
Où règnent, fats et sots, des rois trop fainéants
Pour voir que leurs projets, créateurs de néants,
Soignent mieux chaque jour leur triste renommée.

La nature s’en va sur les rails de l’Oubli ;
Le Monde, désormais, d’un seul tour aboli,
Perd, dans sa poésie, Orphée enfant de Thrace.

Le chant du rossignol s’égaille aux quatre vents,
Les champs de fleurs, l’Amour, laisseront-ils leurs traces ?
Pour qui brillera-t-il le soleil des levants ?

Gemini, j'aime, c'est plein d'espoir malgré tout, grâce au dernier tercet.

@ Gemini

Remarquablement bien écrit. Belle performance et pas que...

Désolée d'intervenir dans ce forum sans y participer. Ma messagerie personnelle (laposte.net) est envahie à chaque fois qu'il y a une publication ... ceci est sans doute dû au fait que, lors des débuts, j'y participais régulièrement et avais coché une "case" pour être informée du suivi des intervenants. Je ne sais pas comment désactiver cette automaticité ... Merci d'avance pour la réponse.

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Oups ... j'ai trouvé ... en bas de cette page

J'ai contourné le s à géant et le ée à renommée.


Poème court

Alors mon beau, mon bel et bien aimé pygmée :
Paraît que même au lit tu n'es pas un géant !
Je laisserais pour toi ce que tu sais béant,
La lumière du palier restera allumée...

Comme moi, que jamais tu ne voudras fermée !
Les hommes que j'ai couru étaient des fainéants.
Ils considèrent ma chose à l'état de néant,
Jamais ils ne songèrent à me la renommer.

J'ai laissé tomber l'un dans un complet oubli ;
De l'autre enfièvré je me suis aboli.
Va-t'en mon doux pygmée, j'ai rencontré un Thrace !

Il m'a promis matin de m'emmener au vent,
Et que jamais, oh non, il ne perdrait ma trace...
Nos baisers sont autant des soleils levant...

C'était son bout de chou ?

Sûrement, oui, non, quoi ? Je ne suis pas sûr que la question me soit personnellement adressée.

J'ai peut-être utilisé le thème de manière trop directe, j'ai hésité à écrire ce tercet dont les rimes semblaient me tracer une voie inéluctable vers l'ironie.
J'espère n'avoir heurté personne.

Juste une plaisanterie sur la taille.
Il en faudrait plus pour heurter. Pour moi, entre "aboli" au masculin et "Thrace", j'ai subodoré des amours viriles. Un petit ami, dira-t-on. Mais pourquoi pas ? Rien de répréhensible. Le béant "ce que tu sais" reste ouvert à la compréhension de chacun.
L'est fun votre sonnet.

Oui, j'y ai pensé en lisant votre sonnet, je m'étais dit qu'il y a un début de double lecture. Pour ma part, l'identité féminine de souche ou travestie de la narratrice n'est pas claire, il pourrait même s'agir d'un homme.
Il faut dire que les rimes imposaient de contourner ou d'aborder ce sujet.