Dès lors que l’on existe
Il faut apprivoiser la peine
Ça sert à ça les chansons tristes
Ou la pluie sur la plaine

Voiles jetés sur le chaos
d’une rêvasserie bohème
les paupières sont des halos
que fend l’épine d’un poème.

Ombre des rues, méli-mélo,
Errant au petit matin blême,
J'ai croisé un pizzaïolo
Qui rêvait de pâte suprême.

Citation :

C'est l'heure des adieux qui sonne,
Pourtant voilà que je m'étonne.
Je disais "rien ne me surprend".
Aujourd'hui, tout est différent.

Dans la nuit endormie, il se ment à lui même
Les étoiles murmurent vers les voûtes blêmes
Qu'il faut lumière faire aux cils des sentiments.
Et la vie s'est glissée dans les ors des serments.

À son passage toute fleur
Semble charogne de lueur
Un effroi noir de gris cendré
Que le poète doit arpenter

D’une errance sur la berge
à la course du hasard
mes pas toujours sont musards
pour une fleur de gamberge.

Quelle est la vérité cachée au fond de moi
Qui se terre en silence au creux des illusions
Elidée, parsemée sur mes voeux d'au-delà
Suffocant dans l'ennui par delà les saisons

de ce qu’a dit la plaine
le vent s’est gentiment moqué
de ce qu’a dit le vent
la plaine s’est tendrement défiée

Je traîne un pied banlieusard
jusqu’à la prochaine halte
croise la queue d’un lézard
qui paresse sur l’asphalte.