Quant à l'auteur, oui c'est bien lui mais là, c'est toi qui m'en bouches un coin! Je ne savais pas qu'il publiait sur Oniris! ça alors!

J'ai decouvert ses poèmes il y a quelque temps déjà et sa poésie me transporte.

Je n'ai pas trop compris où nous en sommes, ni à quel auteur appartiennent ces bouts rimés, mais j'ai travaillé dessus, voilà donc ma participation :

1) subtil-fige-corrige-fil
2) exil- voltige- volige- cil
3) velours-grise-vautours
4) sève-surprise-rêve



En patience elle glisse et pose un pas subtil
Au hasard d’un cirrus qui tremble puis se fige.
Le pied parfois se perd, folie qu’elle corrige
Et qu’elle assujettit, ascète sur le fil.

Alors négligemment balbutie son exil.
Voyage sans retour, périlleuse voltige,
L’acrobate des cieux méprise le volige,
Reposant ses appuis sur la fumée d’un cil.

L’on voit déambuler son ombre de velours
Dans le trouble venteux de la montagne grise,
Et danser quelquefois sous l’aile des vautours

Son âme dont la voix monte telle la sève
Au printemps de ma vie. Lors mon âme surprise
Sommeille à ses côté, dans la faille d’un rêve.

J'ai trouvé tout seul : Cahier du jour, de Francis Etienne Sicard

Et bravo pour vos productions, Cristale et Myndie !

Et je corrige : la volige et non pas le volige

Merci Cyrill d'avoir fait remonter l'exercice un peu tombé à l'eau!
Mea culpa, j'ai oublié de venir préciser l'auteur du poème.
Double bravo
pour ta perspicacité et pour ta belle composition.

A suivre si quelqu'un veut prendre le relais

J'ai une proposition :

roseau – oiseau – vie – envie – pleurais – marais – sonore – encore – égaux – musicaux – silence – élance – air – clair – répète - bête

À vos plumes boutrimeurs et boutrimeuses

Allez, j'y vais de ma petite proposition :

roseau – oiseau – vie – envie – pleurais – marais – sonore – encore – égaux – musicaux – silence – élance – air – clair – répète - bête


La rosée du matin courbe le fin roseau
Sur l’étang nonchalant qui propose à l’oiseau
Sous la nappe ondulante une eau gorgée de vie.
Qu’importent ces splendeurs quand me trahit l’envie !
Hier, le même décor si beau que j’en pleurais,
Aujourd’hui je me rends à l’ ennui du marais.
Je n’entends plus du vent la complainte sonore
Qui m’inspirait voilà si peu de temps encore.
Le chant de la nature expire en bruits égaux,
Qui seulement la veille étaient si musicaux.
À présent du marais ne monte que silence.
Je touche le néant à peine un arbre élance
Ses rameaux, son feuillage, arabesques dans l’air.
En aveugle muet je dis ni ne vois clair,
Telles des illusions les mots que je répète
Semblent en vain criés par la voix d’une bête.

roseau – oiseau – vie – envie – pleurais – marais – sonore – encore – égaux – musicaux – silence – élance – air – clair – répète - bête


C’est ce marais humide où se plaît le roseau
Qu’a choisi pour y vivre et nicher cet oiseau.
Sans doute a-t-il prévu d’y rester pour la vie
Refusant l’aventure, n’ayant que cette envie.
« Bel oiseau, est-il vrai, sans cesse tu pleurais
Avant de découvrir par hasard ce marais ? »
Réponse me fut faite en un élan sonore
Si précise et si fort que je l’entends encore.
Roucoulades et trilles tels des refrains égaux
S’envolaient dans les airs, enchanteurs, musicaux,
Puis soudain, impromptu, s’installa le silence.
J’attendais, impatiente, qu’à nouveau s’élance
Ce concert imprévu, là, très haut dans les airs
Sonnant et résonnant dans le beau matin clair,
Hélas, enchantement rarement se répète
Et moi j’attends toujours, je suis vraiment trop bête.

Bonjour tout le monde,
Merci Cyrill pour cette nouvelle proposition, et bravo pour votre opus ! (j'ai trouvé l'auteur .... un certain J.R...)
Ah ! Coucou Embellie ! Bravo également, pour l'opus et la vitesse d'exécution.

J'essaie à mon tour...

roseau – oiseau – vie – envie – pleurais – marais – sonore – encore – égaux – musicaux – silence – élance – air – clair – répète - bête


Hier je me cachais dans l’ombre d’un roseau
Ou, parfois, me lovais dans le nid d’un oiseau
Me croyant à l’abri des pourfendeurs de vie.
Aujourd’hui je ne suis que le fruit d’une envie.
Un beau jour, une nuit *, alors que je pleurais,
Un éphèbe aux yeux pers sortit nu du marais,
Dans un miraculeux chuintement sonore,
Il s’avança vers moi, soufflant : « Je t’aime encore ».
Et, détaillant mon corps, dit « nous sommes égaux »
Alors, d’un cil à cil** aux accords musicaux
Il me fit un enfant dans le plus grand silence ;
Sans tressaillir j’ai su d’où le diable s’élance ;
Les crapauds du marais, tous sans en avoir l’air,
Se marraient du blabla de l’éros au teint clair
Qui disait en partant : « pourtant Dieu te répète
Qu’il ne faut pas confondre et l’humain et la bête. »


* Plagiat d’une chanson
** Myndie comprendra

Citation :

Bravo, c'est bien JR, le méchant de Dallas

Citation :

Cyrill comprend aussi ... j'ai pas mal lu ces derniers jours

Mes respects pour vos promptes participations.
Embellie, j'ai l'impression de retrouver ton jardin secret dans la tienne.
Cristale, nous sommes dans la même veine que tes derniers poèmes, à ce qu'il me semble

Cyrill a écrit :
Citation :



Citation :
Citation :



Citation :

Oui, mais celui-ci est plutôt soft ; je prépare un recueil avec uniquement des poèmes dans cette même veine, d'où quelques échantillons que tu as pu lire en publication. L'avis des lecteurs m'importe beaucoup.