@ Cristale:

Myndie a compris!

Ma participation:

Leste comme un félin, souple comme un roseau,
la jolie môme brune au fin profil d'oiseau
Accrochait tout Paris au tempo de sa vie
Et le Tabou vibrait au gré de son envie.
Comme il paraissait loin le temps où je pleurais!
De Saint Germain des Prés aux caves du Marais,
Le jazz et le be bop régnaient en fond sonore.
Noyés dans la fumée, on en voulait encore !
Intellos et zazous, nous étions tous égaux
Mélangeant nos discours et nos goûts musicaux.
Ta trompette, Boris, a choisi le silence ;
Il n'y a plus d'après, de chanson qui s'élance
Et le jazz aujourd'hui se donne de grands airs(s).
Saxophone subtil, clarinette au son clair
Plus de cacophonie, à l'avance on répète.
La folie n'y est plus, je suis triste, c'est bête.

Je sais, je fréquente beaucoup les cabarets en ce moment

PS :Par contre, je suis incapable de donner l'auteur du poème originel.

PS2: et désolée pour le zozotement du v 9!

On trouve JR en demandant à Google.

Dans quelle ambiance tu nous plonges, Myndie, j'adore !!

Un indice : JR n'a rien à voir avec le jazz...

Geigei : Avec la flûte, oui :)

Myndie c'est zoli tout plein !
Madame chante le bluuues ?

elle arrive ta participation, GG ?

Je livre l'original :


La flûte
Jean Richepin

Je n’étais qu’une plante inutile, un roseau.
Aussi je végétais, si frêle, qu’un oiseau
En se posant sur moi pouvait briser ma vie.
Maintenant je suis flûte et l’on me porte envie.
Car un vieux vagabond, voyant que je pleurais,
Un matin en passant m’arracha du marais,
De mon cœur, qu’il vida, fit un tuyau sonore,
Le mit sécher un an, puis, le perçant encore,
Il y fixa la gamme avec huit trous égaux ;
Et depuis, quand sa lèvre aux souffles musicaux
Éveille les chansons au creux de mon silence,
Je tressaille, je vibre, et la note s’élance ;
Le chapelet des sons va s’égrenant dans l’air ;
On dirait le babil d’une source au flot clair ;
Et dans ce flot chantant qu’un vague écho répète
Je sais noyer le cœur de l’homme et de la bête.

-@-

Et maintenant, qui pour une autre proposition ?
Je suis déjà en manque

Dans le delta du fleuve, au pays du roseau,
Là où la jeune taure approche un rose oiseau,
Se cache un jeune couple, au brouillon de sa vie.
Elle, espiègle nympho, ne tarit pas d'envie.
Lui, la voyant en peine, enquête : "Tu pleurais ?"
"J'ai embrassé Chico, là-bas, vers le marais."
Le garçon lui assène une fessée sonore...
Quand la belle cow-girl murmure "encore, encore, encore !"
Après la sanction, voilà les deux égaux.
Reste le geai voyeur aux émois musicaux
Pour déchirer le soir, l'égard et le silence.
Quand pour un autre assaut le bel amant s'élance,
Le geai ne se tient plus, frigulote dans l'air,
Il claironne au taureau, le propos haut et clair,
Que le bonheur ici se vit et se répète.
Voilà que dans un saut surgit la noire bête !

NDLR : c'est du néo-libre néo-contemporain

Geigei, bravissimo !

frigulote : ça décoiffe !