J’ai déjà participé, mais je remets le couvert car j’ai de l’appétit pour ce genre d’exercice.

J’avais fait un pipeau dans un bout de roseau
Espérant avec lui charmer plus d’un oiseau.
Je l’embouchai, céans, voulant lui donner vie,
Et je m’époumonai en soufflant à l’envie,
Si longtemps et si fort qu’à la fin j’en pleurais.
Pas un seul volatile au-dessus du marais.
Ils se méfiaient tous de ce piège sonore.
Déçue mais entêtée je pipeautai encore,
Produisant plusieurs sons aigus autant qu’égaux,
Modulés, enchanteurs, enfin très musicaux,
Essayant à tout prix de combler le silence.
Alors, comme un écho, dans l’espace s’élance
La réponse attendue, rapide, fendant l’air,
« Coucou, coucou, coucou » et le cri se répète
Insolite, bizarre, pour le chant d’une bête !

embellie, ton pipeau rejoint la flûte de Richepin. Quelle inspiration !

Wouaouh!
Quelle belle inspiration Embellie! Je t'admire car moi je n'y reviens pas deux fois!

ET Geigei a relevé le défi, bravo !

NDLR : c'est du néo-libre néo-contemporain

Je relance pour voir : (j'ai l'impression de jouer au poker )

femme- pendants - âme - dedans - ans - flamme - gamme - printemps - tête - poète - bas - pleure -heure - pas

Et je propose :


Petit jour frileux. Une femme,
Teint d'albe et longs cheveux pendants,
Se désolait à fendre l'âme,
Comme si le diable dedans

Avait dévoré ses vingt ans,
Aux quatre vents vendu la flamme
Et sans remords toute la gamme
Des ravissements du printemps.

« Fillette, relève la tête
Lui dit doucement le poète,
Le destin se joue ici bas

De la douce amante qui pleure.
Pour que l'amour vienne à son heure,
Laisse le temps guider ton pas.

Et hop :



Seule à la maison, cette femme
Attache ses cheveux pendants.
Quand L’Italie troque son âme,
Elle demeure en son dedans.

Que cesse la course des ans,
Qu’enfin la consume une flamme !
Le rythme l’enlace en sa gamme
Comme un rameau dans son printemps.

La danse lui tourne la tête,
Assujettie à son poète,
Elle oublie les clameurs d’en bas.

Ignorant le pays qui pleure,
Ils sont dans le déni de l’heure,
De la foule qui marche au pas.

Citation :

Eh oui, Cyrill tu as trouvé!
Bravo à toi et bravo pour ton texte!

Eh bien, après l'Allemagne et ses Kabarette, l'Italie au pas de l'oie, on poétise pas mal l'histoire en ce moment sur Oniris!

Je remarque l'albe du teint, tiens tiens

c'est un emprunt que je ne suis pas près de rembourser!

Ta proposition Cyrill me fait penser à Une journée particulière avec Sophia Loren. Voici la mienne:

femme- pendants - âme - dedans - ans - flamme - gamme - printemps - tête - poète - bas - pleure -heure - pas


Comment décrire cette femme ?
Aux oreilles pas de pendants,
Des yeux reflétant une âme
Pure et simple en son dedans,
Pieds légers refoulant les ans,
Corps élancé comme une flamme,
Voix douce chantant la gamme
Comme les oiseaux au printemps ?

Ainsi la vois-je dans ma tête
Mais je voudrais être poète
Pour la saluer chapeau bas, 
Pour que jamais elle ne pleure
Une seconde ni une heure.
Je ne le supporterais pas.

Citation :

les bouts proposés m'ont immédiatement plongé dans ce film, content que tu l'aies noté, Embellie.
Merci pour ta proposition, encore une belle variation de femme !