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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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Très beau texte avec la contrainte, Précieux que tu as écris plusieurs fois, monsieurF

Et la contrainte c'est ca je suppose, monsieurF

Contribution du : 02/07/2012 19:30
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
MonsieurF,

Ca sent le détournement de contrainte à plein nez, mais il est vrai qu'entre escrocs on se comprend et s'apprécie.
En matière d'escroquerie, vous êtes un chef ! Vous avez disposé des bijoux dans tous les coins pour amadouer une Perle.
Continuez donc à nous escroquer !
Oh, je vous l'ai pas dit ? Ben, c'est chouette. Pas neuf, neuf, comme simulation de style, mais chouette quand même.

J'ai juste un petit doute sur le "c'te carte". A mes papilles auditives, ça goûte davantage le cassoulet toulousain que le méchoui de Seine-Saint-Denis (je suis synesthésique à mes heures), mais je me trompe sans doute.

Contribution du : 02/07/2012 20:12
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Je débarque et lis le texte de placebo et celui de MonsieurF. Merci à tous les deux, je me suis bien amusée ! C'est drôle, léger, enlevé, chouette, ça fait du bien après une journée de travail.
Mais effectivement, il sent l'arnaque, votre texte, MonsieurF...
Tout ça ne me dit pas ce qu'est un style précieux, il va falloir que je bosse. Je me donne 5 minutes sur Wikipédia, après la confiture de framboises.

Contribution du : 02/07/2012 21:11
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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Tu as peut-être raison mais c'est peut-être ca la contraintes de monsieurF, misumena.

Contribution du : 02/07/2012 21:17
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Juste un petit passage pour écrire que je viens de lire le "Frotter n'est pas jouer" de Placebo et que je le trouve aussi excellent que mes camarades (je veux dire : j'ai trouvé le texte aussi excellent que mes collègues l'on trouvé excellent (la grammaire, c'est pas toujours coton quand on veut vraiment écrire ce qu'on veut écrire)).
Merci de m'avoir rappelé au bon souvenir de Placebo, Misumena.

Contribution du : 02/07/2012 23:10
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Re : Contraintes contrastes
Maître Onirien
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De Luxembourg
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Merci à vous tous pour vos appréciations sur ce texte. J'avoue m'être amusé à l'écrire.
Au départ j'étais parti sur un magicien faisant sortir un rhinocéros de son chapeau, puis sur une banale visite au zoo, avant de penser à une lampe magique (pas si original que ça mais c'est dans le développement que ça se joue :) Plutôt que de cacher ce pauvre rhino, j'ai voulu le mettre en avant.

Je ne pense pas participer au style précieux parce que j'essaie justement de m'en défaire, mais quand j'aurai une idée pour les queues, je posterai :)

placebo
(et quand j'aurai un peu de temps (je jure que j'en ai pas beaucoup à moi) je commenterai les textes, bien entendu :)

Contribution du : 03/07/2012 00:04
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Bon, je me lance avec les contraintes de Perle-Hingaud. J'espère que ce ne sera pas trop long à votre goût.





La soie des Hauts-Plateaux


Hier soir, je me suis enfin décidé à mettre le cap sur les Haut-Plateaux de la Justice; je veux dire : sur la colline où domine le Palais. Ca faisait des semaines que je n'avais plus levé la moindre bourgeoise et ce quartier-là est un sacré vivier. Les établissement y pullulent où de sculpturales créatures étrennent leurs nouvelles toilettes. J'avais récupéré mon smoking au pressing, c'était le bon moment. Parmi cette faune, un smoking est un gage plus sérieux que la vertu. On ne vous demande pas dantage tant que vous pouvez vous tenir. Les apparences s'arrêtent au vêtement, et bien entendu au supposé compte en banque qui vous a permis de le payer. Le prolétaire se fait inévitablement repérer par son manque de culot. J'ai donc compris depuis longtemps qu'il faut y aller à l'audace.

Je suis passé devant un établissement où je n'étais jamais entré, mais j'ai flairé tout de suite la bonne affaire. Une déesse en noir fendu jusqu'aux cuisses sirotait un cocktail au bar. Suprême coup de chance : il n'y avait qu'un verre sur le zinc et que des tabourets vides dans un rayon de trois mètres autour de la créature. Elle était manifestement seule. J'ai poussé la porte.

Je me suis assis sur un tabouret, lui ai dit bonsoir et l'ai ensuite parfaitement ignorée le temps de commander un verre et de pomper son contenu en quelques coups de paille, après quoi j'ai sorti mon vocable le plus précieux pour lui proposer de lui offrir ce qui lui plairait, car j'avais synchronisé ma consommation sur la sienne et nos verres respectifs étaient vides simultanément.

J'ai compris tout de suite qu'il s'agissait d'une débutante car sinon elle n'aurait pas accepté du premier coup. Nous sommes quelques uns, tous sexes confondus, c'est-à-dire les quatre, à traîner par là en usurpateur de notre condition. Mais qu'importe qu'il s'agisse d'une camarade ou d'une bourgeoise ? Moi, ce qui m'intéresse, c'est la délicatesse de la soie sur les belles carnations. La lutte des classes, je m'en tape. Malgré l'évidente maladresse dont elle venait de se rendre coupable, j'ai tout de même été agréablement surpris par la préciosité qu'elle simulait somme toute plutôt bien.

- Seriez vous avocate ?
- Je travaille avec mon confrère, Maître Ginsberg, vous le connaissez ?

Bien sûr que non que je ne le connaissais pas, et je ne croyais pas un traître mot de ce qu'elle me racontait, mais je lui ai répondu quand même qu'on avait dîné ensemble la semaine dernière, parce qu'on ne peut pas séduire une menteuse en disant la vérité. Si elle est secrètement convaincue du mensonge, mais à la condition impérieuse du secret, c'est même le carnage assuré.

- Ca, par exemple ! qu'elle a fait.

Dès cet instant, j'ai su qu'elle était ferrée, mais il fallait que je la joue fine pour la suite car si je mentais et si elle savait que je mentais, il fallait en revanche qu'elle continue à croire que je ne savais pas qu'elle savait que je mentais. Pour cela, il fallait que je prenne les devants, que je ne la laisse surtout pas parler en premier. C'était facile : il suffisait de lui inventer des détails qu'elle pourrait confirmer.

- Oui, j'ai donc ajouté, nous avons dîné mardi au Fouquet's en compagnie de Mathilde, sa charmante épouse.
- Oh, vraiment ? Elle est tout à fait délicieuse, n'est-ce pas ? qu'elle a menti avec un parfait aplomb.
- Positivement. Ils forment ensemble un couple exemplaire. Mais alors, il est curieux que nous ne nous connaissions pas.
- En effet. Le monde est manifestement petit, mais pas autant qu'on le prétend. Cela dit, il semble que le hasard se soit enfin décidé à consolider cette légende.
- Et j'en suis parfaitement ravi.

La partie devenait trop facile à mon goût. J'ai voulu la corser un peu pour la rendre plus amusante.

- Ca fait longtemps que vous êtes inscrite au barreau ?

Là, j'ai bien cru que je venais de commettre la bourde monumentale car elle semblait désemparée. Son regard à cherché secours alentour jusqu'à ce qu'il tombe sur la carte du bar.

- Pas du tout, je ne suis pas membre. C'est la première fois que j'entre dans cet établissement. Et vous, vous êtes inscrit ?

Je n'aurais toujours pas été à l'abri de la bourde si je n'avais remarqué le nom de l'établissement sur la carte : "Le bar haut".

- Bien entendu. Seules les dames peuvent entrer sans être membres, sans toutefois avoir accès aux salons. Je parlerai au patron tout à l'heure, c'est un ami de longue date. Vous pouvez considérer votre inscription comme acquise.

- C'est vraiment très aimable à vous. Vous êtes une très charmante personne.
- Mais vous en êtes une autre.

Et voilà ! Nous en étions déjà à la déclaration de la réciprocité de nos intentions. Evidemment, le coup du barreau m'avait un peu refroidi, mais il ne m'a suffit que de jeter un rapide coup d'oeil à ses reins pour me réchauffer en moins de temps qu'il ne faut pour en apprécier tout le galbe. Après l'incident que nous venions d'éviter, j'ai toutefois estimé qu'il fallait conclure l'affaire avant de s'exposer à un péril peut-être plus grave encore.

A cet endroit du récit, je me dois d'user de l'ellipse car l'autobiographie est un genre délicat réclamant mesure et pudeur. Il ne faut pas disperser aux quatre vents du lectorat ses souvenirs les plus intimes. Ou alors, il faut transposer. Mais pour cette fois, ce sera l'ellipse.

Finalement, elle n'était pas précieuse du tout, pas davantage que camarade. C'était juste une phénoménale pétasse. Ce matin, je me suis félicité quand même d'avoir fait sa connaissance, et on s'est dit qu'on s'appellerait, ce qui pour moi, comme je l'espère pour elle, c'est-à-dire pour moi toujours, signifiait qu'on se disait adieu.

Contribution du : 03/07/2012 23:38
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Re : Contraintes contrastes
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Château de Susse-le-Menche,

AD deux mille et douzième année - Ce cinq de Juillet...

Ma bien chère Baronne Palimpsestine de Meyd'heu,


Depuis ce matin, Helios darde vers moi ses rayons les plus brûlants. Le résident de mon confessionnal m'a proposé de prendre la plume pour vous conter les dernières nouvelles céans. Il est vrai que nous sommes témoins de bien excitants phénomènes.

Hier, nous avons reçu au Château le Général de Baïse-Montcuq, nouvellement promus Maréchal de France. Il est très fier de son bâton et a organisé une partie de Colin-Maillard où nous avons toutes pu chasser sa nouvelle distinction. Une courte ondée a mit fin à notre séance.

Euterpe et Melponême nous ont ensuite appelées sans répit. Fêtant le moment avec force breuvages issus des fruits de Bacchus, nous avons dansé jusqu'à l'apparition de Sélène. Les mires-balais sont ensuite venu nous rejoindre pour nous le retour d’Apollon plus agréable. Mais alors que la rosée ourlait les fleurs de ses larmes fraîches, nous avons découvert le Général en visite définitive chez Hadès. Mes amies et moi-même avons versé plus de larmes que nos corps ne savaient pouvoir en contenir. Nous avons bien failli nous noyer dans nos hyper-lacrymations désespérenteuses lesquelles eussent aisément rempli le bassin du Château si celui-ci n'était déjà plein.

Mais le plus fantastique est à venir. Alors que nous pensions organiser au Général des funérailles toutes militaires, il nous a été appris ses dernières volontés: le Général avait souhaité être transformé en munition. Les artificiers du Roy ont effet quelques procédés nouveaux pour remplacer le sang par de la poudre à canon. C'est la joie des gens d'armes de s'assurer que la Camarde ne puisse les empêcher d'aller frapper encore les ennemis. Les artisans sont actuellement à la tâche.

Toutefois, l'ambiance irénique qui sied dans le royaume ne permet pas d'envisager l’affectation du Général à la guerre. Il a donc été décidé d'un feu d'artifice en notre honneur.

Vous imaginez combien nos cœurs sont pétris d'impatience de voir le Général se faire tirer ailleurs que sur les champs de bataille ou dans les bosquets du parc.

Je vous envoie mes pensées les plus affectueuses et vous supplie de m'honorer de votre présence prochainement. Votre visite, au sujet de vos idées sur l'amour, nous permetta de prendre langue.



Votre amie, la Marquise de Leyche-Lamothe

Contribution du : 04/07/2012 11:31
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La meilleure nouvelle publiée sur ONIRIS : Palimpseste est raide dingue amoureux de Lobia, inoubliable auteure de "Numéro 20"... Nous sommes ensemble depuis deux ans grâce à Oniris, la meilleure agence matrimonialo-littéraire du Monde !
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Ma foi, il me semble que cette correspondance de la Marquise de Leyche-Lamothe comble parfaitement les vœux de la maréchale de Perle-Hingaud. 20/20, donc, pour la fidélité aux contraintes, même si le fond me paraît relever davantage du libertinage que de la fidélité.

Ensuite, le sujet et les jeux de mots sur les noms propres constituent toujours un terreau très fertile pour y faire pousser des dérideurs de zygomatiques. C'est du très classique, mais aussi du très efficace et je ne m'en plains pas du tout.

Le texte étant très fidèle aux contraintes par l'idée, il se devait alors de l'être aussi par la forme et là, il me semble qu'il y a un peu de relâchement dans le langage. Il y a au moins deux mots qui manquent, mais ça, c'est uniquement de la distraction. C'est pour le reste que je suis plus dubitative. Personnellement, j'adore couper les cheveux en quatre sur se genre de choses, mais ce n'est peut-être pas du goût de tous. Donc, si Palimpseste et/ou quelqu'un d'autre veut en discuter, ce serait très bien. Sinon, ben, ce serait très bien aussi.

Merci, Palimpseste.



PS: je profite de ce post pour présenter mes plus plates excuses. Hier soir, là où j'étais et avec le matériel dont je disposais, il ne m'était pas aisé de compter mes caractères. Ce matin, je me rends compte qu'il y en a largement le double de ce qui était permis. Je n'ai donc pas respecté le contrat et j'en suis désolée.

Contribution du : 04/07/2012 11:54
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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Stony,

S'il faut couper l'échevaux en quatre, vous devrez récrire votre texte en 1.250 caractères... Mais j'aime bien votre texte ainsi.

parlez-moi de ce fameux "reste" qui vous rend dubitative....

Contribution du : 04/07/2012 12:08
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