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Re : Bouts rimés
Maître Onirien
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Bravo à vous, Embellie et Jeanphi !
Voilà enfin ma participation !
J'en ai bien sué pour trouver des vers, connaissant le poème source.

Un indice : il n'est pas complet.
Un autre indice et de taille : il est chanté par Léo Ferré


Je suis si peu vivant dans cet étrange rêve
Qui mêle à son vortex l’impatience du feu
Puis soudain se déjuge, arguant d’un simple jeu.
Tandis qu’un jour nouveau vient prendre la relève,

Serpentant sur mon corps en de rares lueurs,
En flammèches dorées qui m’enserrent le cou,
Des ombres se replient sur les murs et secouent
La courtine tendue sur mon âme en sueur.

Je me vois poursuivi par tant de destinées,
Les unes plus aiguës que les pires douleurs,
Qu’une seule à la fin me laissera en pleurs,
Les beautés de ce monde en mes mains condamnées.

Sur le marbre affligé des doigts gourds ont inscrit
Mon nom, frère de ceux qui laissèrent leurs places ;
Ceux qui, las de mourir et que le temps efface,
D’une autre lassitude ont à nouveau péri.

Contribution du : 22/09 17:32:18
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Re : Bouts rimés
Maître Onirien
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La solution, enfin !

Tu n’en reviendras pas de de Louis Aragon (délesté des deux premiers quatrains)




Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu
Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus
Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille

Qu’un obus a coupé par le travers en deux
Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l’ancien légionnaire
Tu survivras longtemps sans visage sans yeux

On part Dieu sait pour où ça tient du mauvais rêve
On glissera le long de la ligne de feu
Quelque part ça commence à n’être plus du jeu
Les bonshommes là-bas attendent la relève

Roule au loin roule train des dernières lueurs
Les soldats assoupis que ta danse secouent
Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
Cela sent le tabac l’haleine la sueur

Comment vous regarder sans voir vos destinées
Fiancés de la terre et promis des douleurs
La veilleuse vous fait de la couleur des pleurs
Vous bougez vaguement vos jambes condamnées

Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri

Contribution du : 04/10 05:58:21
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Re : Bouts rimés
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De quelque part entre ciel et terre
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Salut les bouts rimeurs!

Histoire de relancer la machine, voici quelques rimes que je propose :

automne- monotone - personne - tues - statues - abattues - importe - apporte - porte - étonnes - monotones - tonnes.

j'espère que ça vous inspirera de jolis vers...

Contribution du : 06/10 17:01:44
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Bouts rimés
Maître Onirien
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Merci pour la proposition, Myndie. À nos plumes !


Lorsque le vent gaillard d’automne
Ébroue la ville monotone
Je suis heureux comme personne.

Les campanules se sont tues,
On voit se vêtir les statues
De leurs corolles abattues.

L’ombre s’allonge, mais qu’importe !
Le vent hardi ce jour apporte
Un peu d’espoir devant ma porte.

Vent folâtre, encor tu m’étonnes,
Gorgeant mes heures monotones
De poèmes en mille tonnes.

Contribution du : 07/10 07:43:04
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Re : Bouts rimés
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Coucou
Merci Myndie pour les rimes de C. C.
J'y va ?


Tiens ?! Voilà qu’approche l’automne
Avec sa chanson monotone ;
Dans les bois sombres, plus personne.

Les tourterelles se sont tues
Sur les épaules des statues
Prenant des mines abattues.

Pour elles la grisaille importe
Peu tant qu’un homme leur apporte
Du blé sur le pas de sa porte.

Et toi, le nanti tu t’étonnes
Avec tes plaintes monotones ;
Arrête d’en faire des tonnes !

Contribution du : 07/10 10:04:44
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Re : Bouts rimés
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De Toulouse
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J'aime beaucoup cet exercice

Frissonnant sous le vent d’automne
Le chant du monde est monotone,
Triste, et ne ravit personne.

Quand les cigales se sont tues
Chacun de nous et les statues
Ont pris des mines abattues

Oui, mais après tout qu’importe,
Puisque l’hiver tôt nous apporte
Boules de neige à notre porte !

Il ne faut pas que tu t’étonnes
Les automnes sont monotones
Crois-tu que j’en fais des tonnes ?

Contribution du : 07/10 12:42:47
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne.
Colette
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Re : Bouts rimés
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De quelque part entre ciel et terre
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Bravo Cyrill, Cristale, et Embellie pour la belle réactivité!
Et bravo pour l'inspiration, ce n'était pas évident de se démarquer de l'original avec si peu de rimes.

Je suppose que vous avez tous trouvé l'oeuvre originale?
(Cristale c'est sûr)

Ma participation (yapas de raison que ce soient toujours les mêmes qui bossent)

L'arbre dévêtu par l'automne
Lance une plainte monotone,
Chant triste qui n'émeut personne.

Les hirondelles se sont tues ;
Les tronc paraissent des statues
Aux véhémences abattues.

Avec le temps rien ne m'importe
Ni l'or que la lumière apporte
Ni la rouille que l'ombre porte

Sur les sentiers. Rien ne m'étonne;
Les jours sont tristes, monotones
Et mon âme pèse des tonnes.

Contribution du : 07/10 12:58:22
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Re : Bouts rimés
Maître Onirien
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On n'a pas chômé par ici !
Je remarque que campanules, cigales, tourterelles et hirondelles se sont tues. Ça nous fait un grand silence, tout ça !

Contribution du : 07/10 14:00:05
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Re : Bouts rimés
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Citation :

Cyrill a écrit :

Je remarque que campanules, cigales, tourterelles et hirondelles se sont tues. Ça nous fait un grand silence, tout ça !


C'est vrai! Moi j'avais d'abord songé à :

"Tu tortures, Lu, tu tues"

Mais j'ai eu peur qu'on me jette en Laboniris!

Contribution du : 07/10 17:05:42
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Re : Bouts rimés
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(Désolé de ne plus commenter de nouvelles actuellement, j'ai un nouveau travail (de rêve), et je consacre le reste de mon temps à la musique, un domaine où je suis significativement moins catastrophique que la littérature !.. Mais je reviendrai ! :)
Chouette, super, je me lance avant d'avoir lu les premières prod.

Sur l'été, comme toujours, vient le terrible automne
Au terme d'un combat brumeux et monotone.

Je parcours les allées des charmilles où personne
Ne pose jamais le pied, pas même les battues.

Les tiges fatiguées sont telles des statues
Dont les gerbes fleuries par le temps abattues
Semblent par leur absence dire que peu importe :
Chaque climat précède le regain qu'il apporte.

Et quelques écureuils se pointent à la porte
De ce décor d'églogue comme pour que t'étonnes
La spontanéité de ces heures monotones...

Et encore ; tu es là, défunte saison ; tu tonnes !


Bon, maintenant je vais aller faire un tour du côté des quelques précédentes productions. D'instinct, je crois déjà pouvoir les primer chacune de qualités dépassant de loin mon propre essai !

Contribution du : 07/10 21:14:34
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