Encore deux jours pour ceux qui voudraient faire l'exercice de cette semaine. Je vais tenter de proposer les différentes fins de la semaine prochaine le plus tot possible sachant que la fin de semaine et le début de la suivante sont chargées. Vous pouvez me proposez des fins ou des concepts différents par MP bien que j'ai deux idées sympas pour pimenter l'exercice. Mais comme je l'avais dit 4 ou 6 oniriens réguliers ne seraient pas un luxe pour que ça soit intéressant :)

Merci encore !

Grand pardon pour ceux qui attendaient lundi matin, les yeux rouges et éclatés, les fins qui tombent, le suspense qui se dévoile ...

Mais bon entre l'arrivée de ma famille et mon début de mon petit cdi et bien j'ai oublié excusez moi. Donc je vous propose hativement de nouvelles fins. En espérant que la participation n'en patisse pas :)

- Il naquit quelques jours plus tard.

- Le mal triompha encore. Et chacun n'y vit d'inconvénients.

- 3x2 demanda il encore sèchement ? - 7 Le proffesseur sourit, c'était le début du travail.

Pas de problème, nico84, et grand merci de proposer de nouvelles possibilités chaque semaine !

S’inquiéter pour rien ?

« Allons, vous n’allez pas vous rejouer Rosemary’s Baby ! » tança le psychiatre.
Guillaume le trouva bien cavalier. Les psys, à sa connaissance, n’étaient pas censés rudoyer leurs patients, mais écouter avec bienveillance, faire « Hmm-hmm » pour montrer qu’ils ne dormaient pas, de temps en temps aider le gars allongé sur le divan à accoucher sa pensée…
Et voilà, l’accouchement. On y revenait toujours.
« Je n’arrive pas à trouver normal, docteur, que ma femme enceinte sorte de la maison au milieu de la nuit pour aller hurler nue à la pleine lune ! C’est elle qui devrait se trouver sur ce divan, vous ne trouvez pas ?
— Mais c’est vous qui êtes venu me voir. Vous m’avez dit que votre femme n’était pas du tout perturbée par son comportement…
— Encore heureux qu’on n’ait pas de voisin proche ! Vous imaginez, si je devais aller la récupérer au poste pour attentat à la pudeur ? Encore, bon, qu’elle se promène à poil ne me gêne pas trop. Mais ce goût pour la viande crue qu’elle a développé, cette nouvelle horreur du grand soleil, cette allergie aux fleurs… Elle ne s’habille plus qu’en noir, elle dit qu’elle cherche le vide et le noir et le nu…
— C’est du Baudelaire, ça, remarqua le psychiatre.
— Oui, bon, peut-être. Je suis vraiment inquiet. Elle veut appeler notre fils Caïn, vous vous rendez compte ?
— Bah, vous m’avez assuré que votre femme et vous ne vouliez qu’un enfant. Tant qu’il n’a pas de frère… Plus sérieusement, les carences en fer sont fréquentes pendant une grossesse. Votre femme pourrait avoir envie de viande parce qu’elle est riche en fer ; et puis peut-être craint-elle le soleil à cause des masques de grossesse. Il s’agit d’une période bouleversante pour elle, et je crois sain qu’elle s’accorde des caprices si cela peut la tranquilliser. Vous verrez, quand le bébé arrivera tout rentrera dans l’ordre. »

Il naquit quelques jours plus tard.

pour la deuxième proposition, je pense qu'il faut corriger en "et nul (ou personne) n'y vit d'inconvénient", sinon la phrase est incorrecte.

Merci toc-art d'avoir fait la rectification, où avais je la tête ? :)

Et bravo à socque pour sa "fidélité", son imagination et le sujet du texte, il m'a fait sourire.

Version très sympa de Rosemary’s Baby par socque!
Peu d'inspiration cette semaine...Je trouve les phrases un peu tarabiscotées, la deuxième ressemble à une proposition déjà vue.
Un petit truc quand même.

Loterie
Je suis heureuse au jeu. J’en tire souvent de belles épingles qui affutent mon désir de vivre. C’est peut-être même un défaut. Je joue à tout, le plus souvent possible. En équipe, en solitaire. Je joue des tours. Je joue ma partition et un peu celle des autres. Je joue sur les mots. Je joue la transparence, jamais la prudence, je joue toujours sur la corde sensible. Mais voilà que temps passant, je ressens de plus en plus un besoin irrépressible d’enfant. Je ne me voyais pas tergiverser sur le choix du père. J’ai donc tout naturellement décidé d’avoir recours au jeu et de lancer une compétition dont je fixai les règles. J’organisai une grande soirée, convoquant tous les géniteurs possibles. Les hommes triés sur le volet accomplirent à merveille les actes de dissémination de la future créature. Beaucoup plus tard, lorsque je leur annonçai la nouvelle, tous se virent père. Je m’abandonnai avec délice au spectacle burlesque qui se déroulait. Ils se montrèrent mélancoliques, mordus de jalousie, chagrins, livides, souffrants, réfléchis, élégants, grossiers. À qui donc allait ressembler mon enfant ? La loterie de l’hérédité allait-elle être favorable ? Il naquit quelques jours plus tard.

costic bien noté, je ferai mieux la semaine prochaine. Merci pour ta participation :)

Il était là, bien au chaud, enveloppé dans les limbes de mon cerveau. Il se tortillait d'aise, étirait ses petits membres semblables à des palmes, nageait dans l'inconscience de son destin, mais jour après jour prenait corps, allongeait ses mots, ses phrases, comme une pieuvre tentaculaire, une hydre dont je coupais en vain la tête mais qui rescussitait sans cesse pour venir m'obséder encore et toujours.

Il occupait mes jours, mes nuits, ,ne me laissant aucun répit, aucun repos. Il avait fait corps avec moi et me dévorait tout entier.

J'essayais en vain de m'en débarrasser, je repoussais l'échéance, mais me livrais malgré moi tout entier à ses lubies, ses désirs, ses humeurs. Il aurait ma peau, c'est sûr !

Déjà je n'en mangeais plus, le sommeil me fuyait, je survivais tremblant, un crayon à la main jusque dans les toilettes...

Un matin je me sus enfin prêt, mon premier livre en gestation était fini d'écrire :

il naquit quelques jours plus tard

On voit bien que je ne me suis pas relue ! Excuses pour les répétitions et le style peu châtié.