Moi volontiers je danserai
Avec qui me tendra sa main
Les attaches je dénouerai
Nous danserons jusqu’à demain

Dans le ciel au lointain nageaient des cygnes pâles,
Les flocons que la brise amenait sur les toits ;
Et le soleil diffus allumait des opales
Sur les sombres trottoirs et leurs rubans étroits.

Un filon de nuage s'extirpe de l'asphalte,
Le soleil surgit sitôt que la pluie halte.
Un épervier qui mouche son bec dans la gaze
Quelques stridulations : le silence est en phase.

Jour et nuit sur un chemin
de mots et de notes,
une famille en fête
effeuille le temps et l’espace.

Dans la cabane du chasseur
Les Souris chantent quand sonne l’heure
Des meules jaunes en miettes perdues,
Petites grises ingénues !!

L'arbre qui cache la forêt
La clairière qui cache le néant
Le vent qui prend racine
La féérie qui l'étreint, qui lui prend la main

La paille collée sur la rétine,
Cette poutre pusillanime
Qui rend l'humanité crétine,
À l'œil borgne, prend sa dîme.

il y aura le temps qui ne passera pas
tant de coffres à ouvrir dans ce cœur à jouer
ces peurs maquillées d'il était une fois
des sanglots immobiles sur les joues de l'été

parce qu'il y fait beau
parce qu'il y pleut
parce que la lune a déchiré le ciel
parce que toutes les roches sont tristes