Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
28/12/2008 14:27 De Toulouse
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
10047
![]() |
Merci Myndie pour cette nouvelle proposition, mais Cyrill ne nous a pas dévoilé l'original de la sienne, que vous semblez tous avoir deviné, mais moi... walou ! Je suis moins cultivée que vous. Siteplé Cyrill !...
Contribution du : 16/02 12:31:16
|
|
_________________
Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
08/06/2013 21:10 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
23780
![]() |
Voilà voilà, j'arrive. C'était, de Louis Aragon :
Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille Qu’un obus a coupé par le travers en deux Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre Et toi le tatoué l’ancien légionnaire Tu survivras longtemps sans visage sans yeux On part Dieu sait pour où ça tient du mauvais rêve On glissera le long de la ligne de feu Quelque part ça commence à n’être plus du jeu Les bonshommes là-bas attendent la relève Roule au loin roule train des dernières lueurs Les soldats assoupis que ta danse secouent Laissent pencher leur front et fléchissent le cou Cela sent le tabac l’haleine la sueur Comment vous regarder sans voir vos destinées Fiancés de la terre et promis des douleurs La veilleuse vous fait de la couleur des pleurs Vous bougez vaguement vos jambes condamnées Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places Déjà le souvenir de vos amours s’efface Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri Embellie, tu n'as pas trouvé mais ça m'étonnerais que tu ne connaisses pas, chanté par notre grand Léo : Tu n'en reviendras pas Et merci pour les nouveaux bouts, Myndie, je m'y mets dès... demain dès l'aube !
Contribution du : 16/02 12:49:50
|
|
_________________
Maître et Talons |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
08/06/2013 21:10 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
23780
![]() |
Du coup, j'ai trouvé un petit truc de dessous les fagots, sur les bouts de myndie :
Sous – tante – poux - commente murs – terrorise – azur - chemise boston (la danse, pas la ville )- bouteille – frisson - oseille bluff – délire – neuf - désirent Il arriva qu’un jour, défait de quelques sous qu’on m’avait extorqués, j’allai droit chez ma tante. Non content de ma pomme elle eut aussi les poux que je portais sur moi. Lorsque l’un d’eux commente les poèmes ratés dont j'altère les murs, il ne prétend rien moins que je suis terroriste. Moi ? L’ami d’un nuage échappé de l’azur à qui je donnerais ma dernière chemise ! Mais quand tata se met à danser le boston, à hurler des jurons et boire à la bouteille, je comprends, mais trop tard, en un triste frisson, que l’époux de son cœur a raflé son oseille. Les acariens pincés jurent que c’est du bluff, qu’ils ne font que sucer le sang de mon délire. J’en trucide un paquet, mais il en reste neuf pour qui ruiner ma tante est tout ce qu’ils désirent.
Contribution du : 16/02 13:27:22
|
|
_________________
Maître et Talons |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
08/06/2013 21:10 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
23780
![]() |
Obligé de refaire : V6, j'ai transformé terrorise en terroriste
![]() Il arriva qu’un jour, défait de quelques sous qu’on m’avait extorqués, j’allai droit chez ma tante. Non content de ma pomme elle eut aussi les poux que je portais sur moi. Lorsque l’un d’eux commente les poèmes ratés dont j’altère les murs, il ne prétend rien moins que je le terrorise. Moi ? L’ami d’un nuage échappé de l’azur à qui je donnerais ma dernière chemise ! Mais quand tata se met à danser le boston, à hurler des jurons et boire à la bouteille, je comprends, mais trop tard, en un triste frisson, que l’époux de son cœur a raflé son oseille. Les acariens pincés jurent que c’est du bluff, qu’ils ne font que sucer le sang de mon délire. J’en trucide un paquet, mais il en reste neuf pour qui ruiner ma tante est tout ce qu’ils désirent.
Contribution du : 16/02 14:25:28
|
|
_________________
Maître et Talons |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
12237
![]() |
Déjà!
Ma parole Cyrill, tu as mangé du lion! ![]() Il est bien troussé et surtout bien marrant ton poème ![]()
Contribution du : 16/02 15:25:55
|
|
_________________
"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
12237
![]() |
Voici le mien :
J'irai bientôt revoir l'Opéra de quat'sous Et si elle veut bien, j'emmènerai ma tante. Complaintes des mendiants, de la rue et des poux Tout un monde brechtien que le livret commente. Le chef du gang étouffe entre ses quatre murs Police ou ennemis, rien ne le terrorise. Derrière ses barreaux, il cherche en vain l'azur, N'entrevoit que le dos des voyous en chemise. Polly est à la fête, on danse le boston Et l'on rend les honneurs à la dive bouteille. La chanson de la noce a donné le frisson Jusque dans l'écurie où circule l'oseille. La provocation n'était qu'un coup de bluff Et le couronnement ne souffre aucun délire. Le cadeau est royal et le titre tout neuf ; Le pardon offrira cette paix qu'ils désirent.
Contribution du : 16/02 15:27:26
|
|
_________________
"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
08/06/2013 21:10 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
23780
![]() |
Superbe essai, Myndie : tu sembles être restée fidèle à l’argument. Coup de bluff et coup de génie aussi. C'est vrai que tu iras "bientôt revoir" ?
![]() Citation : Ma parole Cyrill, tu as mangé du lion! J'avoue.. ![]()
Contribution du : 17/02 07:24:17
|
|
_________________
Maître et Talons |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
28/12/2008 14:27 De Toulouse
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
10047
![]() |
Voici ma participation, bien tardive
sous-tante-poux-commente murs-terrorise-azur-chemise boston-bouteille-frisson-oseille bluff-délire-neuf-désirent La société ce jour est sens dessus dessous, C’est ce que me disait jadis ma bonne tante ; Ce monde ignoble semble être infesté de poux, Inutile je crois que je te le commente. Nombre d’individus marchent rasant les murs, Je me demande bien ce qui les terrorise : Notre ciel tout là-haut est toujours bleu d’azur, Les hommes dans la rue sont en bras de chemise. Ceux qui se dévergondent et dansent le boston Tout en chantant s’adonnent à la dive bouteille, Les voir agir ainsi peut donner le frisson Surtout quand on préfère une soupe à l’oseille. Si ce que je te dis peut paraître du bluff C’est pure vérité, ne crois pas au délire, J’ai peu d’amis vois-tu, m’en reste huit ou neuf, Ne jamais leur mentir, c’est tout ce qu’ils désirent.
Contribution du : 17/02 13:09:53
|
|
_________________
Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
12237
![]() |
Entre vous deux, Cyrill le fantaisiste
Et Embellie, résignée, fataliste Comme je ne sais que chosir Je me contente d'applaudir ![]() ![]() ![]() Et voici la solution: Il s'agit d'une chanson du grand Léo justement Western Pigalle de Léo Ferré La race de Caïn joue aux machine(s) à sous Le chat du restaurant fait de l'oeil à la tante Le calme relatif de la rue trie ses poux A la barbe du flic que la mouise commente Les girls de Monsavon font des bulles aux murs Tout est plat dans le ciel qu'un clochard terrorise On dirait qu'on a mis du javel dans l'azur Et que Mister Soleil a changé de chemise Un musicien qui pue Gerschwin et le boston Braille un chorus d'ennui au fond d'une bouteille C'est l'aube et le pavé craque sous le frisson D'un talon louis quinze au bas rempli d'oseille La paire aux rois par les valets c'est pas du bluff Le comptoir a bramé soudain comme un délire — Le verre était payé à part ça rien de neuf... Monsieur le Commissaire et ces messieurs désirent?... La race de Caïn joue aux machine(s) à sous Le chat du restaurant fait de l'œil à la tante Le calme relatif de la rue trie ses poux En attendant pénardement la nuit suivante A vous l'honneur ![]()
Contribution du : 18/02 09:05:08
|
|
_________________
"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
||
![]() |
Re : Bouts rimés |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
08/06/2013 21:10 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
23780
![]() |
Bravo Embellie, ton essai est vraiment bien troussé, et fataliste comme le souligne Myndie.
Je ne connais pas du tout cette chanson, et ne l'ai pas trouvé sur youtube ni ailleurs. Myndie, si tu as un lien ?! Du coup j'ai repris le mien pour y caser le dernier quatrain, mais la rime avec "suivante" est un peu naze ![]() Il arriva qu’un jour, défait de quelques sous qu’on m’avait extorqués, j’allai droit chez ma tante. Non content de ma pomme elle eut aussi les poux que je portais sur moi. Lorsque l’un d’eux commente les poèmes ratés dont j’altère les murs, il ne prétend rien moins que je le terrorise. Moi ? L’ami d’un nuage échappé de l’azur à qui je donnerais ma dernière chemise ! Mais quand tata se met à danser le boston, à hurler des jurons et boire à la bouteille, je comprends, mais trop tard, en un triste frisson, que l’époux de son cœur a raflé son oseille. Les acariens pincés jurent que c’est du bluff, qu’ils ne font que sucer le sang de mon délire. J’en trucide un paquet, mais il en reste neuf pour qui ruiner ma tante est tout ce qu’ils désirent. Après quelques moments, refait de quatre sous Mal acquis, je quittai le logis de ma tante, Lui laissant tout à trac le commerce des poux, Les tourments inhérent à l’affaire suivante.
Contribution du : 18/02 09:46:42
|
|
_________________
Maître et Talons |
||
![]() |