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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique)
Expert Onirien
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14/08/2009 22:41
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Citation :

Incognito a écrit :
Je vous restitue votre sexe, conservé le temps de quelques heures. De toutes façons, je ne saurais qu'en faire.


Attention, Incognito. Hors contexte, c'est ce genre de phrases malheureuses qui peut faire naître des rumeurs fâcheuses.
Je précise donc, quoiqu'en dise Incognito, que j'ai gardé celui-ci à l'abri, loin d'Inco.

Contribution du : 25/05/2011 06:43
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique)
Visiteur 
Je ne pouvais décemment pas passer sous silence une étude de deux heures trente qui m'est offerte, aussi je commencerai, Black-Box, par vous remercier très chaleureusement.

Citation :

même vu depuis l'initiation politique comment on peut faire visiter DES camps de concentration à un gamin.
Un, à l'extrême rigueur, oui, et encore, quand le gamin est susceptible d'encaisser sans faire ensuite des cauchemars et encore, en fera-t-il ? N'est-ce pas trop tôt pour montrer cela, en comprend-il seulement le poids ?


Je situe l'âge du gamin vers les 8, 9 ans, vers le milieu des années septante (soixante-dix).
Il ne s'agit pas tant d'une initiation politique ciblée que d'une initiation citoyenne généraliste (comprenant une initiation culturelle et artistique). Il n'en demeure pas mois que le père n'est pas de n'importe quel parti : il est un militant communiste acharné, ayant vécu et travaillé plusieurs années en Union Soviétique. Dès lors, cette initiation citoyenne se trouve renforcée sur certains thèmes qui lui sont chers, notamment tout ce qui concerne le combat contre les idées fascistes, sans compter le souvenir vivace, au sein du parti, de camarades jamais revenus de ces camps.
En outre, "un samedi sur deux" signifie que les parents de l'enfant sont divorcés et que le père ne voit son fils qu'un jour par quinzaine, étant ainsi contraint à fournir son éducation de manière condensée.


Citation :

"Il ne m’en reste que quelques-uns, hélas." (de souvenirs du père) ensuite vient l'épisode de la télévision qui chante et de la violence des actes. Le "hélas" dans ces conditions me fait m'interroger. Mais peut-être que le narrateur cherche des "bons côtés", de quoi peindre un tableau qui ne soit pas uniquement blanc et noir.


L'adulte narrateur a très peu de souvenirs de son père à la maison, pendant la première partie de son enfance. Le peu qu'il lui en reste, ce sont de très mauvais souvenirs, ce qui justifie le "hélas". Et en effet, le narrateur est adulte, a du recul par rapport à des fait déjà très anciens, et entend observer une certaine justice dans la peinture d'un homme qui n'est ni un saint ni un salaud, sans édulcorer les moments tragiques ni magnifier les meilleurs.


Citation :

"Je voudrais que la Terre entière m'entende gueuler. La Terre est muette." ce ne serait pas "sourde" plutôt ?


Pas vraiment. Disons qu'il s'agit d'une ellipse.
Une amie, qui a lu le texte avant que je ne le propose sur Oniris, a tiqué exactement au même endroit que vous. Je lui ai expliqué et elle a trouvé qu'il ne fallait finalement rien changer. Mais il est vrai que le texte devrait pouvoir se défendre tout seul, sans l'aide de l'auteur.

Il est dit plus tôt que le gamin hurle, à tel point qu'il n'entend plus rien d'autre que ses propres hurlements qui couvrent ceux de sa mère. Il espère alerter des voisins ("Je voudrais que la Terre entière m'entende gueuler"). Puisqu'il a conscience de l'intensité de ses hurlements, il ne devrait pas trop avoir de doutes sur le fait que les voisins vont l'entendre. Le seul doute qui subsiste réellement est celui-ci : les voisins vont-il intervenir ? Mais il n'interviennent pas ("La Terre est muette.").


Citation :

"j’y suis entré tout de même rapidement pour y arracher du lit la couette" je sens ici que l'auteur écoute le futur lecteur et qu'il s'attache à bien faire comprendre à détailler, bref la répétition "du lit" n'était pas utile. Effectivement on peut penser à cause du "j'y suis entré" que c'est de la chambre qu'on parle, pas du lit, mais on parlait du lit avant, et une couette, où pourrait-elle se trouver que sur un lit, bien que là, elle finisse sur le canapé.
Je souligne cela parce que je vois là, flagrant, un manque de confiance dans le lecteur. (Beaucoup de mots pour une simple répétition, excusez-moi. Mais d'un autre côté, je sens et vois le travail acharné, le soin méticuleux apporté au texte, alors je me permets la méticulosité aussi. N'en prenez pas ombrage.)


Je vous donne entièrement raison.
Il y a cependant une toute petite chose à prendre en compte. Je me permets, par endroits, de très sérieuses libertés par rapport aux règles habituelles de la grammaire. C'est volontaire. C'est pour ça que je veux être rigoureux dans les passages où je ne prends pas cette liberté.
Mais vous avez raison : il aurait été parfaitement possible de rester rigoureux sur la grammaire en choisissant une formulation plus heureuse.


Citation :

"je m'étais senti soulagé de cette purge." c'est quelque chose que je vois souvent et que je ne comprends pas. Une purge c'est quelque chose qu'on avale pour se purger. Se nettoyer. L'expression "soulagé de cette purge" me semble incorrecte. Corrigez-moi si j'ai tort et profitez-en pour m'éclairer.


L'acception à laquelle vous songez est en effet correcte, mais...
Vous êtes sans doute Français. Je suis Belge. Nous partageons la même langue, mais il y a cependant certains mots qui ne sont pas utilisés de la même manière chez vous et chez moi. Je ne sais pas si ces différences expliquent le cas présent, mais en tous cas, chez moi, on peut purger des radiateurs (ouvrir momentanément le circuit pour que l'air emprisonné puisse en être libéré). On parle alors de "purge" d'un radiateur, c'est à dire de l'action qui consite à l'en purger de l'air qu'il contient. Le Wiktionnaire fournit cet autre exemple : purge d’hypothèques, Moyen accordé au tiers détenteur pour affranchir l’immeuble des hypothèques dont il est grevé.
Finalement, je ne pense pas que l'incompréhension soit explicable par un belgicisme. Ayant été élevé par un beau-père parisien, j'identifie relativement bien ce qui est belgicisme et ce qui ne l'est pas, mais j'ai sans doute malgré tout quelques lacunes.


Citation :

Au fait... plus haut dans le texte : "Il aboie. C'est la télé sa marotte. Il veut pas qu'elle chante." une marotte c'est comme un dada, quelque chose qu'on aime faire ou voir, alors je ne comprends pas trop la suite, il éteint la télé parce qu'elle ne veut pas qu'elle chante. C'est quoi sa marotte ? D'éteindre la télé à chaque fois qu'elle chante ?


J'admets que j'ai probablement utilisé un raccourci. Une marotte, au sens familier, est une idée fixe (à mettre en rapport avec le terme "lubie" utilisé un peu plus loin dans le texte pour ne pas faire répétition). Donc, vous avez raison, l'idée fixe du père n'est pas l'objet en lui-même (la télévision), mais celle qui consiste à l'empêcher de chanter. Comme les deux phrases sont contigües ("C'est la télé sa marotte." et "Il veut pas qu'elle chante."), j'ai pensé pouvoir m'autoriser ce raccourci.
Mais je vous avoue bien humblement que j'ignore si c'est correct ou s'il ne s'agit que d'une pirouette. Ça m'intéresserait d'ailleurs beaucoup de le savoir.


Citation :

"Bon sang, ce qu'il fait froid"... tout ce passage, cette longue digression sur Celsius compère et cie est fastidieuse et m'a fait perdre cette émotion que je ressentais.


Ça m'amusais d'écrire ça, mais il ne s'agit peut-être là que d'un plaisir d'auteur ne tenant pas compte du lecteur.
Merci de l'avoir relevé.


Citation :

Ensuite, je ne trouve rien à relever. Le tout descend avec facilité bien que je n’ai pas aimé le passage concernant le violon. Je m’y suis perdu.


Comme je vous comprends !
Je m'en suis expliqué plus tôt dans ce forum.
Si ça peut vous rassurer, je crois qu'en tant que lecteur je n'aurais pas du tout apprécié non plus.


Citation :

Un excellent point pour les descriptions, (les descriptions m’ennuient très souvent) mais celles-ci ont le dosage ad hoc et surtout sont très visuelles.


Ah ! Merci, je suis content. Je suis comme vous, les descriptions à rallonge, ça m'emmerde prodigieusement.
Mais comme je ne suis pas mon propre lecteur, je me suis souvent demandé si je n'en faisais tout de même pas trop peu.
Me voilà rassuré.


Bon, ben, dites ! Merci beaucoup, hein, pour ces deux heures trente que vous avez consacrées à ce texte.
En plus, je songeais depuis quelques jours à le supprimer. Je ne pensais pas que j'aurais encore des coms à son sujet.
Du coup, je vais le laisser encore au moins un petit peu, par respect pour votre commentaire.
Quoi qu'il en soit, soyez certain que votre com ne sera jamais perdu. Même si je devais supprimer le texte, je conserve tous les coms.

Contribution du : 01/07/2011 17:48
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Re : La dernière chance de Swann (excuses et auto-critique)
Visiteur 
Merci pour ces éclaircissements, Incognito

Effectivement, dernièrement j'ai "purgé" mes radiateurs. Je n'y avais pas pensé du tout à ces radiateurs.

Pour marotte, j'en étais resté à passion, dada et cætera. J'ai loupé l'idée fixe. Comme quoi.

Merci du temps passé à répondre à mes questionnements.

Au plaisir de vous lire.

BB

Contribution du : 01/07/2011 19:26
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